Vahid Halilhodzic, et comme on n’a jamais cessé de vous le dire, a fait son choix, et semble convaincu par la prestation de son équipe, comme nous l’ont démontré ses sorties médiatiques ainsi que celle de son adjoint Tasfaout qui se félicitait de la mi-temps «référence» livrée par les joueurs contre la Roumanie.
Le match amical d’application, disputé hier par les joueurs sur l’un des terrains du centre de Sorocaba, a permis au coach donc de voir à l’œuvre ses joueurs une 3e fois et de les soumettre à un dernier travail soutenu avant le début de la compétition.
Il était aussi question de tester certaines variantes et certains joueurs dans des postes bien définis, car si le coach s’est montré rassurant pour ce qui est du onze qu’il compte aligner, il n’en demeure pas moins qu’il accorde une importance particulière au reste de son groupe, car c’est dans celui-ci qu’il va puiser en cas d’une possible défection, ou même en cas de changement subit de tactique pendant un match.
A chaque situation sa tactique
Ainsi donc, et alors que le 4-1-2-2-1 semble avoir été entériné pour le début de la partie contre les Belges, les Mbolhi, Mostefa, Ghoulam, Bougherra, Cadamuro, Medjani, Taider, Bentaleb, Feghouli, Djabou (ou Mahrez) et Soudani dans le onze, le driver des Fennecs essaye actuellement de se concentrer sur d’autres plans, deux à peu près qu’il essayera de mettre en marche en prévision de plusieurs situations.
On a vu, contre l’Arménie, qu’il avait fait jouer deux tactiques différentes, en débutant le match avec son 4-2-3-1 avant de terminer avec le retour de la sentinelle qu’est Medjani en 4-1-2-2-1 un dispositif qui assure une bonne couverture de l’axe du terrain et qui oblige l’adversaire à écarter le jeu et donc donner le temps à notre défense de se replacer dans l’axe, voire même de se renforcer pour repousser le danger.
Le 4-2-3-1 avec 4 attaquants en cas de retard au score
Il parait donc clair que parmi les deux autres plans que le coach va préparer, ce 4-2-3-1 tient la route, mais seulement dans certaines situations.
Récemment on vous expliquait le rôle important qu’un joueur comme Brahimi pourrait avoir dans ce dispositif, et maintenant on ne peut quasiment pas imaginer une telle tactique sans la présence de ce joueur, qui participerait dans l’un des deux plans de rechange du coach visant, selon les situations, à égaliser ou à enfoncer un adversaire, une tactique offensive, qui impliquerait la présence d’autres joueurs, à l’image d’un Mahrez sur le côté gauche, ou même de Slimani qui a souvent besoin de beaucoup d’activité dans tous les sens et plus précisément sur les côtés, ce qu’offre parfaitement ce dispositif grâce à la présence d’un vrai meneur de jeu dans l’axe du terrain qui libère les ailiers et n’auront qu’à faire leur travail en adressant des centres, comme Slimani les aime.
Une défense à 5, est-ce possible ?
L’autre situation d’urgence qui pourrait obliger le coach à passer à un nouveau plan, le plan C, c’est l’avance au score, car si par miracle l’EN arrivait à marquer en premier lieu, là, les plans devront sans doute changer, et un réaménagement pourrait être envisagé, avec peut-être le renforcement du poste de milieu défensif, ou même l’ajout d’un autre axial, ce qui pourrait pousser le coach à faire appel, de nouveau, à son célèbre « sapin de noël » à savoir le 4-3-2-1 avec 3 vrais milieux défensifs, ce qui impliquerait l’incorporation de joueurs comme Lacen et la présence de Medjani à la fois, alors que Yebda garde toutes ses chances de jouer dans le cadre d’un tel dispositif prudent.
Une autre possibilité se présente aussi, c’est celle de voir Vahid renforcer son axe, en faisant reculer Medjani d’un cran, pour jouer dans le cadre d’un très prudent 5-4-1 ou se rapprocher du dispositif de Saâdane, à savoir le 3-5-2, le tout dans le but de ne pas perdre la partie, cela nous renseigne sur l’importance qu’accorde le coach à cette première partie contre la Belgique.
S. M. A.