L’ancien entraîneur de FC Lorient sera bien présent au Brésil pour assister à des matches de la Coupe du monde, mais pas pour superviser l’Algérie. Et même s’il sera dans les tribunes de presse de Belo Horizonte, c’est pour un travail bien spécial rentrant dans le cadre de sa convention signée par le journal français Le Monde. «L'ancien entraîneur de Lorient analyse pour Le Monde les matchs des Bleus et les plus belles affiches de la compétition», précisait, en effet, le quotidien en question à la fin d’un long article du technicien en question sur le coup d’envoi de cette Coupe du monde. Un écrit de bonne facture dans lequel Christian Gourcuff avait merveilleusement et nostalgiquement retracé les différents rebondissements qu’a connu le football brésilien idyllique pendant les années 70 et mythique lors de la décennie suivante. Il reconnaît par la suite que le football brésilien a régressé écrivant ceci : «Par la suite, le football brésilien n'a plus eu le même impact dans l'imaginaire collectif, même si la tradition d'un football technique est toujours présente. Si l'habileté avec le ballon est restée dans ses gênes, son football est devenu plus individualiste, plus physique et son côté festif a été stigmatisé par les dérapages de quelques-unes de ses stars.» Ce qui engendre, renchérit-il, «la perte d’identité» du football brésilien.
Un quart de siècle. «Vingt-sept ans après, je m’apprête à retourner au Brésil», confirmait d’abord celui qui doit analyser le jeu des Bleus pour Le Monde. Un retour qui se fait donc après plus d’un quart de siècle d’attente. Christian Gourcuff, (le retour) souhaite plein de «plaisir et joie de vivre». «Puisse ce Mondial remémorer en moi les émotions de ce Brésil fantasmé», conclut-il, par ailleurs, sur une marque pathétique.
Communication défaillante. Les journalistes chargés de la couverture de la Coupe du monde ont-ils botté en touche ? C’est le moins que l’on puisse dire sachant que la venue de Gourcuff au Brésil était annoncée pour superviser les Verts où il est pressenti avec force pour succéder au Bosnien. En réalité, le technicien français a pour mission d’analyser la compétition pour Le Monde. A qui la faute ? Aux journalistes ? Que nenni ! L’erreur doit être imputée totalement et exclusivement au service de communication de la FAF. Sa présence est peu efficace quand il s’agit de sujets à polémique. Hier, par exemple, l’annonce de la présence de Gourcuff aurait fait du bruit dans les couloirs du camp de base des Verts. On ne bronche pas cependant. On entretient le suspense au grand dam de l’équipe nationale, et ce, à la veille de son entrée en lice. Exprès ou manque de compétence ?
M. F.