Jusqu’à hier soir, l’attaquant guinéen de l’USMH n’avait toujours pas officialisé son engagement avec le MCA. Il craint que les responsables harrachis lui sèchent ses sept salaires qu’ils lui doivent.

Son bras de fer avec les dirigeants de l’USMH avait débuté au mois de janvier 2014. Avec un salaire de

500 000 DA par mois, Sylla se battait pour l’application d’un avenant qui stipule que le joueur doit avoir une augmentation de salaire en cas de bonnes performances en début de saison pour atteindre les 625 000 DA par mois. Mais la direction harrachie a non seulement nié l’existence d’une telle clause dans le contrat de Sylla, mais elle a aussi accusé un retard énorme dans le paiement des salaires, qui s’élèvent actuellement à sept mensualités. L’attaquant guinéen avait déposé son dossier à la CRL (Chambre de résolution des litiges) et par la suite a même saisi un avocat afin d’obtenir gain de cause. Si on fait le compte, on trouvera que l’USMH doit payer à Sylla la somme de pas moins de quatre million de dinars y compris les augmentations. C’est donc la crainte de laisser s’évaporer dans le ciel harrachi une telle somme d’argent qu’il retarde sa venue au Mouloudia. Par ailleurs, le joueur affirme à ce sujet : « Si Laïb me donne des garanties de me payer mes sept mois de salaires, je résilierai mon contrat avec l’USMH. » Manifestement il tient toujours à son argent et si rien de concret ne sera fait, son transfert au MCA risque d’être compromis.

 

USMH De leur côté, les responsables des Jaune et Noir affirment que cette affaire est sur le point d’être réglée. L’USMH a vendu la lettre de libération de Sylla au MCA pour trois millions de dinars depuis presque deux semaines, et ils affirment quand même que ce qu’il y aura entre l’attaquant guinéen et la direction harrachie c’est la commission d’appel de la FAF qui en tranchera. Autrement dit, c’est cette commission qui tranchera si l’USMH devra payer à Sylla ses sept mois de salaires ou non. C’est donc toujours possible que l’attaquant ne prenne pas la totalité de ses dus. Jusqu’à hier soir, le verdict n’était toujours pas rendu public, ce qui laissait encore planer le doute sur l’engagement du joueur avec le MCA.  

 

MCA Les responsables mouloudéens voulaient persuader Sylla de signer rapidement au Mouloudia et de laisser du temps à cette affaire en lui rappelant que ce sont eux qui ont payé sa libération de trois millions de dinars et aussi de lui offrir la coquette somme d’un million et demi de dinars afin de l’aguicher au plus vite pour s’engager avec leur club. Néanmoins, Sylla insistait et affirmait qu’avant de donner son accord au MCA il était libre de tout engagement et donc cette histoire de lettre de libération est dénuée de tout fondement. Ainsi donc, ce joueur s’acharne toujours sur l’argent que lui doit l’USMH et prend tout son temps pour signer au Doyen, à une journée seulement de la fermeture officielle du mercato estival en Algérie.

 

Une réunion devait avoir lieu hier entre les responsables mouloudéens, à savoir le président Taleb et Hariti ainsi que l’entraîneur en chef Boualem Charef, avec Sylla. Cela devait se faire hier soir après la séance d’entraînement de fin de journée. On veut accélérer les procédures afin que l’attaquant ne rate pas sa venue au Mouloudia du moment que le mercato est sur le point de prendre fin.

                                                    S. B.