Affable comme à son habitude, l’entraîneur Mohamed Henkouche répond à nos questions. Des réponses claires loin de toute forme de langue de bois. Appréciez.

M. Henkouche, le CRB a fini par ramener un entraîneur étranger (Victor Zvunka) alors que vous étiez tout indiqué pour rester après avoir sauvé le club. Pourquoi ?

Même si votre question est importante et pertinente à la fois, il faut la poser aux dirigeants du CRB. C’est leur droit d’engager l’entraîneur qu’ils souhaitent. Je sors la conscience tranquille et le devoir accompli. Je suis revenu au Chabab par amour au club et à ses supporters. Je m’y suis toujours senti engagé. Quand les dirigeants m’ont fait appel, j’ai pris le club dans des conditions laborieuses. Son avenir était vraiment menacé. Avec Yahi, nous avons pris nos responsabilités et réaliser l’objectif assigné, à savoir le maintien. Pour répondre à votre question, avant la fin de la saison, le président Malek m’avait promis, si je réussis mon pari, de me faire signer un contrat de deux ans. Cela ne s’est pas produit. Libre aux dirigeants de choisir leur entraîneur.

 

La direction ne vous a jamais convoqué pour négocier un contrat. N’est-ce pas ?

Je n’ai rien à reprocher au CRB et ses dirigeants. Je crois toutefois être sorti une nouvelle fois par la petite porte. On ne m’a, même pas, organisé une cérémonie symbolique pour me remercier. C’est pratiquement le même scenario de 2009 qui s’est produit. Après avoir réussi à offrir au CRB une nouvelle coupe d’Algérie, les dirigeants avait fait appel à un technicien étranger (Gamondi). Cette année, rebelote. J’ai pris le club et travaillé dans des conditions vraiment difficiles. Mais, j’ai réussi à relever le défi.

 

Vera-t-on Henkouche dans un autre club en prévision de la saison prochaine ?

Pour une fois, j’ai passé un excellent Ramadhan auprès de ma famille. Je l’ai beaucoup apprécié. Je suis ouvert à toute proposition. Précision : pour le moment, je n’ai aucune proposition. Cela ne m’empêche pas de savourer ces beaux moments avec mes enfants.

 

Vous semblez si heureux, alors qu’une affaire en justice colle à votre dos. Où en est-elle arrivée ?

Pas la peine d’y revenir avec le détail puisque tout le monde connaît l’histoire m’opposant à Djebari. Je sais, vous parlez de cette condamnation de deux mois. Je n’ai rien reçu du tribunal. Mon avocat non plus. Donc, il n’y a absolument rien. J’en veux aux journaux qui ont donné une information non officielle. J’aurais pu intenter une action en justice contre eux. En définitif, il n’y a rien de nouveau. Absolument rien à vous mettre sous la dent.

 

Un match prometteur de supercoupe d’Algérie est prévu le 9 août prochain entre l’USMA et le MCA. Comment le voyez-vous ?

Ce sera une belle affiche entre deux grands clubs algérois. Je sais qu’en cette période de préparation, les deux équipes ne sont pas prêtes. Mais l’USMA tentera de confirmer sa santé, le MCA, quant à lui, aura à cœur de prendre sa revanche après la défaite de la coupe d’Algérie contre son adversaire du jour.

M. Fayçal