Le nouveau coach français de l’EN ce matin devant la presse
Ainsi, l’ancien coach de Lorient aura face à lui la presse algérienne, comme cela a été le cas de Vahid Halilhodzic un certain mois d’août de 2011, lorsque lui aussi débutait son aventure avec l’EN, une aventure qui s’est très bien achevée avec une qualification historique de l’EN au second tour de la Coupe du monde, c’est dire que la mission qui attend Gourcuff, ici en Algérie, ne sera pas de tout repos, car il sera non seulement question de maintenir le cap et rester sur la dynamique victorieuse que son prédécesseur avait atteinte, mais il aura aussi la pression d’essayer de faire mieux, même si les objectifs assignés par la FAF ne lui mettent pas cette pression là, puisqu’ils sont à peu prés similaires à ceux exigés à Vahid lorsqu’il a commencé son aventure.
Relations
Après l’accord qui a eu lieu entre la FAF et l’ancien coach de Lorient, avant la Coupe du monde et au lendemain de la visite de Gourcuff en Algérie avec sa femme pour visiter les installations des Verts, l’on a commencé à se demander comment sera fait demain avec ce coach, notamment pour ce qui est de ses relations avec la presse. Notre virée au Brésil au mois de juin nous a permis de rencontrer des confrères français. Ces derniers pour la plupart ont déjà eu affaire à ce monsieur, très sérieux et très appliqué dans son travail. Ils nous ont beaucoup parlé de lui, nous traçant une image d’un coach «un peu plus communicatif que Vahid, mais juste ce qu’il faut» histoire de nous mettre dans l’ambiance des conférences de presse auxquelles ils ont déjà pris part avec comme principal acteur l’ancien coach de Lorient, qui n’avait pas non plus quoi se mettre sous la dent, avec le peu de moyens mis à sa disposition par son club de toujours et qui ne lui a pas permis d’ouvrir les portes de la gloire, ceux-ci peuvent être accessibles avec l’EN, avec tout ce qui va être mis à sa disposition.
Respect
Le 20 juillet dernier, Gourcuff est sorti dans le cadre de ses nouvelles fonctions pour la première fois sur le terrain. Le premier safari l’a mené à Cotonou où il a assisté au match opposant le Benin et le Malawi comptant pour le match aller du dernier tour préliminaire de la CAN. Dès son arrivée sur place, un journaliste béninois est allé à sa rencontre. Il voulait l’interviewer dans son hôtel à Cotonou. Content de l’intérêt de la presse locale, Gourcuff s’est néanmoins excusé de ne pas pouvoir répondre à ses questions. Il lui a fait savoir que ses premiers mots en tant que coach algérien, il préfère les dire début août, lors de la première conférence de presse qu’il animera à Alger, c'est-à-dire celle d’aujourd’hui. Il faut dire que Gourcuff a eu vent des difficultés rencontrées par Vahid dans l’accomplissement de ses fonctions à cause de ses relations conflictuelles avec la presse algérienne. C’est pour cette raison qu’il a pris la décision de soigner cet aspect-là. Soucieux d’ouvrir une nouvelle page avec les médias de notre pays, il a évité la presse du monde entier, y compris celle de son pays, la France, qui a fait plusieurs tentatives de décrocher une interview avec lui, mais il a toujours poliment refusé, évitant de tomber dans le piège dressée à Vahid et qui aura été fatal pour lui et pour ses relations avec la presse en général.
Au lendemain du derby
Après le Brésil où il a pu suivre quelques matches de l’EN au Mondial, puis le double déplacement au Bénin et au Malawi qui lui ont permis de prendre des notes concernant l’un des prochains adversaires de l’EN, à savoir le Malawi puisque c’est lui qui a pu arracher le valeureux billet, Gourcuff a assisté pour la première fois avant-hier après-midi à une rencontre ici en Algérie, puisqu’il était présent au stade Tchaker de Blida, là où il aura à diriger les matches de sa nouvelle équipe.
L’enfant du Finistère a pu enfin avoir une idée sur le football local, lui qui sera aussi appelé à diriger l’EN A’, mais aussi à encadrer celle des Espoirs qui a pur but d’aller aux JO de 2016. Cette première partie aura donné une idée au Français et il sera attendu aujourd’hui pour donner son avis sur ce qu’il a remarqué dans ce nouveau monde qu’il intègre pour la première fois de sa vie puisque sa longue carrière, c’est en France qu’il a pu la passer jusqu’à nos jours et il n’a jamais eu à diriger une sélection par le passé.
Les questions vont donc fuser de partout et concerneront plusieurs points, relatifs notamment aux objectifs, car un quelconque échec d’ici le mois de février pourrait tout remettre en question. Gourcuff doit s’attendre à être bombardé de questions qui peuvent toucher plusieurs aspects de sa nouvelle vie algérienne, une autre découverte pour lui qu’il fera en sorte de gérer, en attendant d’affronter le plus dur, à savoir la réalité du terrain.
S. M. A.