4 jours pour préparer l’Ethiopie
et 2 seulement pour le Mali
Par Sofiane B.
Le premier regroupement de Gourcuff d’après-Mondial débutera le 1er septembre au CTN de Sidi Moussa à Alger, qui sera toute fois marqué par une nouvelle ère pour cette équipe mondialiste. En effet, avec un nouveau sélectionneur et quelques nouveaux joueurs sélectionnés, ce premier stage de la saison qui intervient dans des moments vraiment particuliers sera la première épreuve du Breton Christian Gourcuff. Ce dernier n’aura que quelques jours et quelques heures d’entraînement pour faire adhérer ce groupe à sa méthode de travail.
Mission impossible ?
Garder 90% de la composante qui a pris part au Mondial est une arme à double tranchants. Taïder et ses camarades ont dû attendre 3 ans pour relativement maîtriser la tactique que leur a choisie le Bosnien Vahid Halilhodzic. Trouver le système de jeu qui leur convient et qui va avec les qualités individuelles du groupe n’a pas été facile. Ça aurait même été impossible si Raouraoua n’avait pas décidé de garder Vahid après la CAN 2013. Avec Christian Gourcuff qui compte imposer une nouvelle organisation de jeu à son équipe, le 4-4-2 au lieu du 4-3-3 en seulement 4 jours, les supporters algériens doivent s’attendre à quelques imperfections, voire pire. Les joueurs savent donc à quoi s’attendre. S’adapter à une nouvelle manière de travailler qui sera certainement accompagnée par une nouvelle stratégie de jeu en ce temps réduit semble impossible. Le stage débutera le 1er septembre. Le départ vers l’Ethiopie est prévu pour le 4. Dans des conditions pareilles, comment Gourcuff, aussi bon qu’il peut l’être, compte-il faire pour faire passer son message, préparer son équipe pour le match très difficile à Addis-Abeba face à l’Ethiopie sans pour autant s’affaiblir pour le match face au Mali 3 jours plus tard à Blida ?
Faut-il donc préparer deux équipes ?
Christian Gourcuff a convoqué 27 joueurs pour ces deux matches. Certains joueurs sont en forme, on parle évidemment de Brahimi, Feghouli, Mandi, Belkalem, Medjani, Belfodil, Boudebouz, Taïder, Bentaleb, Lacen, Guedioura et autre Karaoui. Ces derniers peuvent enchaîner deux matches de suites sans aucun problème, mais qu’en est-il des autres, ceux qui ne jouent que rarement avec leur club, ou qui sont préoccupés toujours par leur transfert ? Comment peut-on compter sur un joueur qui non seulement ne joue pas avec son club, mais qui est aussi appelé à faire face à des conditions «impossibles» à supporter ? Certains techniciens pensent que la meilleure façon de faire face à ces problèmes est de préparer deux équipes équilibrées. Une contre l’Ethiopie qui sera composée de joueurs résistants en Afrique et l’ayant déjà prouvé par le passé comme Karaoui avec l’ESS ou Bougherra et Belkalem avec la sélection. Sa mission principale sera de ne pas perdre à Addis-Abeba. L’autre devra être offensive et aura comme mission principale d’écraser le Mali ici à Blida car, comme tout le monde le sait, le goal-average est important pour sortir d’une poule. Pour le moment, et d’après les informations qui nous parviennent de Sidi moussa, ou le coach passe ses journées à étudier les adversaires, Christian Gourcuff écarte définitivement cette hypothèse. Il gérera match par match. Il fera jouer les meilleurs face à l’Ethiopie dans le but de gagner, tout en espérant avoir le même choix lors du second match aux camarades de Seydou Keita.
S. B.