Boudebouz : «Je ne suis pas un joueur à problèmes»

Comme Belfodil, Boudebouz est de retour en sélection, contrairement à son coéquipier, il n’a pas voulu tirer sur Vahid, il l’a même remercié pour ses œuvres avec les Verts.

Comment vous sentez-vous après ce retour ?

J ai toujours travaillé pour montrer que j’ai ma place ici, et qu’il fallait que j’aie droit à une nouvelle chance, et me revoilà ici, aujourd’hui il y a beaucoup de concurrence, preuve que l’équipe progresse, c’est bien  pour l’EN.

L’ambiance n’a pas beaucoup changé par rapport à la dernière fois ?

Non, c’est toujours la même, et c’est ce qui fait notre force.

Quel était le message de Gourcuff lorsqu’il s’est adressé à vous pour vous demander de revenir ?

Pour moi, que ce soit Gourcuff ou un autre, lorsqu’on m’appelle pour revenir en équipe d’Algérie je viendrai, ce n’est pas son discours, quand le pays fait appel à moi, je suis obligé de répondre présent, et après je sais que Gourcuff a une philosophie de jeu que nous les Algériens aimons bien, donc aujourd’hui on a ici ce coach, on fera en sorte d’en profiter.

Plus de responsabilité en club, peut-être plus en sélection ?

Ce sont les coaches qui font des choix, pour l’instant à Bastia ça se passe très bien avec le nouveau coach donc j’espère qu’ici ça se passera pareil.

La concurrence fait rage en sélection, vous en êtes conscient ?

Ben c’est bien, comme on dit, plus il y a de concurrence dans une équipe, plus l’équipe avance, donc c’est tant mieux pour l’équipe d’Algérie, il y a de plus en plus de jeunes Algériens qui viennent en équipe d’Algérie, c’est tant mieux pour nous.

Vous avez refusé de changer de club, c’était aussi pour gagner cette place en sélection ?

Je ne suis pas quelqu’un de pressé dans la vie, je cherche la stabilité, et surtout être efficace, aujourd’hui le discours de Claude Makelele m’a beaucoup plu quand il est arrivé, d’autant que j’étais bien à Bastia, je n’avais pas envie de partir, j’espère trouver encore de belles choses pour pouvoir ensuite m’affirmer en équipe d’Algérie.

Concernant le match de l’Ethiopie, n’avez-vous pas peur de commettre une erreur en ce début de parcours ?

Il ne fait surtout pas sous-estimer cette équipe, car maintenant l’EN va être en Afrique l’équipe à battre, après sa Coupe du monde, et on sait que les conditions vont être difficiles pour nous, donc il faudra mettre toutes les chances de notre côté pour remporter le match, et on sait que si on aura la chance de remporter les matches de samedi et mercredi on partira sur le bon pied lors de ces qualifications.

Le coach a souligné récemment la difficulté qui réside en l’espace de temps réduit dont il dispose pour préparer les deux matches, qu’en pensez-vous ?

C’est son premier stage et c’est difficile pour un nouveau coach de préparer l’équipe en 4 jours, le football est un langage universel et je oense que l’équipe a déjà des bases et on va aider le coach et faire une bonne équipe.

Les matchs en début de saison c’est plus difficile, hein ?

Oui, surtout après une longue préparation on commence à être fatigué.

Vous espérez être titulaire ?

Si je n’ai pas envie d’être titulaire, il faut que j’arrête le foot.

Les mondialistes ont un petit avantage par rapport à vous…

Je pense que le nouveau coach redistribuera les cartes à égalité, après quoi qu’il arrive je respecte les décisions du coach, si on est là, c’est qu’il y a de la place pour tout le monde.

Vous avez parlé un peu entre vous de l’Ethiopie ?

Oui on en parle, on sait que ça sera difficile, on visionnera les vidéos après on verra.  

Sincèrement, qu’est-ce qui s’est passé avec Vahid ?

Dans la vie, il y a des choses avec des coachs qui ne passent pas, ce n’est pas un manque de respect, mais c’était mieux pour lui et pour moi qu’on soit séparés après tout ses choix je les ai toujours respectés, et malgré tout ce que peuvent dire certaines personnes,  je suis content qu’il ait emmené l’Algérie en huitième de finale, et posé beaucoup de problème aux Allemands, et je le remercie aujourd’hui pour tout ce qu’il a fait pour l’Algérie, et toute la joie qu’il a donnée au peuple algérien et bonne continuation à lui.

L’affaire de la chicha pourrait vous rester en travers de la gorge…

Ecourtez je suis quelqu’un qui avance dans la vie, je ne reste pas là à penser des choses, il faut avancer, les gens qui sont là savent vraiment qui je suis, le président sait aussi qui je suis, et même les joueurs, vous pouvez leur demander, je ne suis quelqu’un qui s’amuse à faire des conneries, si j’étais ce genre de joueurs je ne serai aujourd’hui pas là, car dans une équipe il y a des cadres et les cadres vont me barrer la route, aujourd’hui j’ai la chance que mes coéquipiers m’apprécient et savent comment je suis vraiment, c’est facile de donner une image d’un joueur quand on est plus haut et quand on a le pouvoir.

S. M. A.

 «Le jour où je ne viserai pas une place de titulaire, j’arrêterai le foot»

 «Je remercie Vahid pour tout ce qu’il a fait pour l’Algérie»

 «Difficile pour un nouveau coach de préparer une équipe en 4 jours»

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