EN : La FAF veut la gestion «exclusive» du stade Tchaker

Dans une déclaration faite à Compétition à l’issue du match Algérie-Mali, Mohamed Raouraoua, président de la FAF, n’a pas hésité à tirer à boulets rouges sur les responsables de l’OPOW de Blida, donc la direction de la jeunesse et des sports de ladite ville.

Le premier responsable du football en Algérie n’a pas hésité à rajouter une couche hier lors de la réunion du Bureau fédéral, qui, dans son communiqué rendu public hier sur le site de la FAF, a dressé un bilan noir dans lequel il accuse les responsables de la DJS de Blida «d’immixtion dans les affaires de la FAF».

«Le bureau fédéral condamne avec vigueur l’immixion des services de l’OPOW de Blida et de ses responsables au plus haut niveau dans l’organisation des matches internationaux qui, comme le stipulent les règlements nationaux et internationaux, relèvent  de la seule compétence de la Fédération algérienne de football. Cette ingérence manifeste a créé des perturbations dans l’organisation du dernier match livré par l’équipe nationale face au Mali, tout comme, lors du match de Supercoupe qui a opposé l’USMA au MCA», précise le communiqué.

 

Raouraoua accuse et condamne

Déjà dans le collimateur de la FIFA et de la CAF, Mohamed Raouraoua pense que la mauvaise gestion des responsables de l’OPOW de Blida pouvait facilement entraîner des sanctions contre la FAF et l’équipe nationale. Dans ce sens, le Bureau fédéral, qui a passé une grande partie de réunion a traiter ce dossier précise : «La FAF regrette que la salle de conférences ne réponde pas aux normes requises et ne permette pas aux journalistes et aux entraîneurs de bénéficier des meilleures conditions de travail. Par ailleurs, les journalistes et photographes accrédités ne peuvent en aucun cas pénétrer sur la pelouse en fin de rencontre. Cette pratique est assimilée par les officiels CAF/FIFA à un envahissement de terrain et peut, par conséquent, entraîner des sanctions à l’encontre de la FAF et de  l’équipe nationale.

Ils doivent respecter les espaces délimités pour les médias (zone mixte, espaces délimités sur le terrain)».

Gestion de la tribune officielle et de la billetterie

Ce n’est pas tout ! La Fédération algérienne de football, qui semble déterminée à en découdre avec la DJS de Blida «rappelle que la gestion des tribunes officielles et celle de la presse relève exclusivement de l’organisation de la FAF en application du protocole réglementaire édicté par la CAF et la FIFA». Aussi, et c’est le plus important,  la FAF accuse directement les instances concernées de la ville de Blida d’être la cause directe du «boycott» des supporters de la rencontre Algérie-Mali. «La FAF regrette que les billets livrés par l’imprimerie officielle dès le 4 septembre 2014 n’aient été mis en vente que la veille du match ce qui explique que la totalité des billets n’ait pas été écoulée», précise le communiqué, qui dans un autre passage met l’accent sur «la programmation des entraînements des équipes nationales et l’organisation des matches internationaux qui sont du ressort de la FAF». «Les stades et leurs responsables doivent mettre à sa disposition tous les moyens et respecter les règlements nationaux et internationaux d’organisation», peut-on lire sur ledit communiqué.

 

La menace d’aller jouer à Constantine 

Parce qu’il n’y a pas de fumée sans feu, on a des raisons de croire que les Verts pourraient quitter le stade Tchaker, leur jardin, pour aller jouer à …Constantine. Compétition, dans l’une des ses dernières livraisons avait parlé de cette possibilité. Cette guerre enclenchée par Raouraoua contre les responsables de la DJS de Blida ne fait que confirmer, si besoin est, l’information selon laquelle les camardes de Sofiane Feghouli pourraient être contraints de recevoir le Malawi et l’Ethiopie à Cirta, sauf si l’Etat décide d’«offrir» la gestion exclusive du stade Tchaker à la FAF. Cela implique bien évidemment la gestion de la tribune officielle, la billetterie, le stade annexe et le terrain principal. Pour ce qui est de la menace «voilée» d’aller jouer à Constantine, on dira qu’on voit mal les joueurs de l’EN accepter de quitter un stade où ils n’ont jamais perdu le moindre point pour aller à Constantine. Aussi, et c’est important de le signaler, l’EN qui prend ses quartiers à Sidi Moussa devra se déplacer par avion à Constantine pour s’entraîner…Sans parler de l’équipe adverse qui devra elle aussi s’installer à Constantine.

A. B.     

Classement