Victor Zvunka, votre entraîneur, a déclaré que l’arbitre du match USMA-CRB aurait dû enfiler un maillot rouge et noir, êtes-vous de son avis ?
Oui, et à 1000% même ! Cet arbitre s’est carrément rangé du côté de l’USMA. Il a sifflé un penalty imaginaire, et tout le monde est d’accord là-dessus. D’ailleurs, Zekrini, le spécialiste de l’arbitrage, a bien relevé à la télévision que la faute n’existait pas. Il a ajouté que c’est grave. En fait, cet arbitre a tout fait pour casser le jeu du CRB en sifflant des coups francs, également imaginaires, mais qui avaient pour effet de stopper nos offensives au milieu du terrain.
Votre jugement paraît sévère, non ?
Non, c’est juste ce qu’on appelle un arbitrage vicieux. Vous savez, ce n’est pas d’hier que je joue au football, je sais reconnaître quand un arbitre a pour objectif d’avantager une équipe. L’USMA s’est retrouvée impuissante contre nous. Ils n’ont pas trouvé la faille durant une mi-temps. 5 minutes après la pause, l’arbitre a choisi le bon moment pour lui débloquer la situation. Par la même occasion, il nous a déstabilisés. A ce rythme, il faudra peut-être simplifier les choses et décider, dès le début des matches, qui doit gagner. On ne sera alors pas loin des matches de quartier.
On vous sent très amer…
Comment ne pas l’être ? Ils étaient dans le doute, on avait réussi dans notre stratégie de les contenir pendant 15 à 20 minutes. Après, on avait les moyens de les surprendre et de marquer. Malheureusement, l’intervention de l’arbitre a tout remis en question. Ce n’est pas la première fois que cela arrive, l’ESS est passée par là, de la même manière que nous. C’est honteux !
Etes-vous en train de dire que l’USMA est avantagée par les arbitres ?
Je ne porte aucune accusation. Seulement, je dis qu’ils ont des joueurs qui n’ont nullement besoin de penalty pour gagner. Sans cette sanction imaginaire, ils n’auraient pas marqué contre nous. On était mieux qu’eux. Malheureusement, on a connu le sort de celui qui marchait sereinement avant de prendre un coup dans le dos.
Etes-vous convaincu que des clubs sont avantagés par rapport à d’autres ?
Mais cela saute aux yeux ! Je n’ai pas besoin de citer des noms, tellement c’est évident. Chaque semaine, on voit du cinéma. Chaque week-end, un arbitre joue un rôle. A cette allure, je me demande s’il ne serait pas préférable de se pencher, en priorité, sur le problème de la corruption avant celui de la violence dans les stades. Aujourd’hui, le spectateur ne se pose plus la question de savoir si l’arbitre va siffler un penalty commandé ou pas, il vient juste pour voir à quelle minute cela se produira. C’est la seule inconnue de la combine.
H. D.