EN : Mbolhi, le 1er tracas de Gourcuff

Le dernier rempart de la sélection, Raïs Mbolhi, verra son championnat prendre fin dans les prochaines semaines. La FAF à la recherche d’une solution.

En effet, en s’engageant avec le Philadelphia Union, le keeper des Verts a choisi une toute nouvelle aventure en Major League Soccer. Cependant, cette aventure risque de donner des soucis au sélectionneur national, Christian Gourcuff.

En effet, la Fédération algérienne de football et le patron de la barre technique des Verts nourrissent déjà des inquiétudes quant à la période à venir et pour cause, le championnat local va bientôt arriver à son terme. La MLS observera un repos forcé de deux mois. Une situation qui s’annonce délicate à gérer pour le numéro 1 de la sélection mais aussi et surtout pour le sélectionneur national, Christian Gourcuff, qui va devoir gérer tant bien que mal ce premier vrai tracas.

 

En effet, en cette période, l’EN sera encore en pleine période de qualifications pour la CAN 2015 qui aura lieu au Maroc. Le fait de rester inactif pendant cette période va donner des maux de tête au coach national. Il faut aussi que ce n’est pas la première fois que Mbolhi se retrouve confronté à ce genre de situations. En effet, alors qu’il jouait toujours en Russie et même en Bulgarie, le joueur était resté très longtemps sans jouer le moindre match. Devant cet état de fait, le staff technique national de l’époque et le président de le la FAF, Mohamed Raouraoua, avaient recruté l’entraîneur de gardiens français, Michael Boli, pour s’occuper du cas de Mbolhi et le faire travailler pour qu’il reste compétitif. Boli avait pour la précision fait à plusieurs reprises le déplacement en Bulgarie pour maintenir en forme le gardien des Verts.

 

Au cours du dernier stage de l’EN, Boli avait rejoint le stage pour s’occuper du travail des gardiens, cependant, il n’a pu rester longtemps car Vahid l’a rappelé et lui a demandé de rentrer en Turquie.

 

Mbolhi aura-t-il un coach à sa disposition pour travailler durant sa période d’inactivité ? Une possibilité qui n’est pas à écarter car le joueur a déjà eu droit au même traitement dans un passé récent. Christian Gourcuff pourrait donc avoir la même idée pour garder son keeper compétitif d’autant que l’EN aura besoin des services et des qualités de l’un des héros du dernier Mondial brésilien.

I. Z.

Les solutions envisageables pour la FAF

Bien au courant de cette donne très importante, les dirigeants de la Fédération sont d’ores et déjà en train d’étudier les différentes possibilités qui s’offrent à elle pour tenter de remédier à ce problème. En effet, il existe des solutions pour permettre à Mbolhi de rester compétitif durant sa période d’inactivité. Ne voulant pas le voir à court de forme pendant la CAN au Maroc et lors des deux derniers matchs des qualifications, les responsables et le staff technique pensent à la meilleure façon de gérer cette période délicate. Trois possibilités semblent être les plus adéquates pour le keeper formé à Marseille.

1- En stage permanent à Sidi Moussa ou à Paris

La première solution qui se présente à l’ancien portier du CSKA Sofia est celle de rallier le Centre technique national de Sidi Moussa pour y être en stage de préparation permanent sous la houlette soit d’un entraîneur qui pourrait être recruté pour s’occuper de lui, soit sous la houlette d’Hassan Belhadji qui le connaît parfaitement et dont les compétences sont avérées et loués par tout le monde. Ce serait une solution surtout lors des rassemblements des locaux. Un paramètre qui pourrait lui permettre de se retrouver en condition de compétition réelle. Cependant, Sidi Moussa n’est pas la seule option puisque Mbolhi pourrait aussi rester à Paris et poursuivre le travail avec un entraîneur qui serait recruté afin de s’occuper de lui personnellement. Cette option a déjà été utilisée lors de la préparation de la CAN 2013 lorsque Michael Boli a été recruté pour lui permettre de rester compétitif. Il s’entraînait avec le Paris FC.

2- Une dérogation spéciale pour jouer en Algérie

La deuxième option qui se présente pour le dernier rempart algérien est celle d’une dérogation exceptionnelle qui lui serait accordée pour jouer en Algérie. Cette option a failli être utilisée à un certain moment, lorsqu’il était question de voir le joueur signer à l’USMA. Cependant, elle n’a jamais vu le jour. Maintenant que la donne est différente, cette solution peut donc s’avérer comme une porte de sortie valable pour Raïs puisqu’il s’assurera d’un temps de jeu conséquent et surtout de rester compétitif dans la période d’avant la CAN. Bien sûr, rien ne se fera sans l’aval de son club de Philadelphie qui devra accepter de le laisser filer en prêt pour rester proche de la sélection et le récupérer une fois la MLS relancée pour la nouvelle saison.

3- S’entraîner et attendre le mercato hivernal

Les responsables de la FAF ne veulent rien laisser au hasard puisqu’ils comptent sur leur portier pour qu’il soit un élément important lors des prochaines échéances. Dans leur quête de solutions pour le joueur, il pourrait avoir l’autorisation de s’entraîner avec un club de son choix et attendre l’ouverture de la période de transferts hivernaux pour signer dans un club dont le mercato ouvre durant le mois de décembre. Une possibilité à la quelle il avait recouru lorsqu’il avait fait un court passage de 6 mois au Gazelec d’Ajaccio pour rester compétitif. Cette option a été utilisé par bon nombre de joueurs de classe mondiale comme Thierry Henry ou encore David Beckham qui rejoignaient respectivement Arsenal et le Milan AC pour une pige de 4 mois.

I. Z.

Boli n’est plus là

En revenant un peu en arrière et plus précisément lors de la CAN 2013, Raïs Mbolhi était dans le même cas de figure. Le Krylia Sovetov n’en voulait plus et il n’était plus compétitif. La FAF décide d’agir en conséquence en recrutant Michael Boli pour s’occuper du cas du keeper algérien. Il prend la direction de Paris pour s’entraîner avec le Paris FC et surtout faire en sorte de le faire avancer dans sa préparation d’avant-CAN. D’ailleurs, le joueur s’est entraîné pendant plus d’un mois de manière poussée avec son ancienne équipe afin d’être prêt pour la CAN 2013 tenue en Afrique du Sud. Cependant, cette fois-ci, Michael Boli n’est plus là car il a pris la direction de Trabzonspor avec l’ancien sélectionneur national, Vahid Halilhodzic et il ne peut plus revenir pour s’occuper du gardien formé à Marseille. Ainsi donc, le problème de Mbolhi est en train d’être très vite pris en charge par les responsables de la FAF qui veulent prendre leur précautions pour ne pas se retrouver en mauvaise posture.

I. Z.

Les techniciens partagés

Pour en savoir un peu plus sur cette situation, on a décidé de joindre quelques techniciens pour nous donner leur avis sur la situation que s’apprête à vivre le dernier rempart de la sélection nationale. Nacer Drid, Khaled Dékimèche et Mohamed Hanniched ont évoqué sans détour cette affaire.

Nacer Drid : «Il nous a fait mentir par le passé, donc, je ne suis pas inquiet»

Pour l’ancien entraîneur du MCO, la situation est compliquée, cependant, Mbolhi a acquis l’expérience qu’il faut pour savoir gérer cette période d’inactivité qui s’annonce. Dans ce sens, il dit : «Comme tout le monde le sait, avec la coupure à venir, ce sera difficile pour le gardien de rester compétitif. Néanmoins, ce n’est pas une nouvelle situation pour lui dans la mesure où il l’a déjà vécue lors du match face au Burkina Faso, où il manquait cruellement de compétition. D’ailleurs, plusieurs voix se sont élevées pour réclamer à ce qu’il ne soit pas aligné, moi-même y compris. Cependant, il a trouvé le moyen de nous faire mentir puisqu’il a réalisé une belle Coupe du monde. Je pense qu’il pourra parfaitement gérer cette période surtout qu’il continuera à s’entraîner. Sinon, il devrait faire comme faisaient les joueurs internationaux évoluant aux Etats-Unis qui préféraient faire une pige de 4 mois dans une équipe européenne. Dans ce cas-là, Mbolhi sait que son activité sera limitée.»

Dékimèche (ent. des gardiens du CRB) : «Une dérogation pour jouer en Algérie est la meilleure option»

Pour sa part, l’entraîneur des gardiens du Chabab avoue que la donne est vraiment compliquée pour le staff national qui devra gérer à tout prix cette période d’inactivité du joueur : «Pour moi, c’est un véritable problème dans la mesure où rien ne peut remplacer la compétition officielle. Certes, Mbolhi a prouvé qu’il est un gardien de grande qualité, mais le fait d’être éloigné des terrains aussi longtemps risque de constituer un véritable problème pour l’EN. Même s’il peut s’entraîner quotidiennement, ça ne pourra remplacer les matchs officiels où l’intensité monte et baisse d’un match à l’autre. Il faudra qu’il suive un programme ou bien qu’il puisse avoir une dérogation pour jouer dans le championnat local pour garder sa fraîcheur et le rythme de la compétition.»

Hanniched : «Deux matchs et il sera prêt»

L’entraîneur des gardiens de l’USMH, Mohamed Hanniched, n’est, pour sa part, pas du même avis que Dékimèche puisqu’il pense que Mbolhi pourra aisément assurer malgré la période d’inactivité. Questionné sur le sujet, il répond : «Pour moi, il n’y a pas de soucis à se faire. Je crois que Mbolhi va avoir un programme qu’il devra suivre à la lettre durant sa période d’inactivité. C’est un grand professionnel qui veut rester le numéro 1 de la sélection. Je ne pense pas que le fait de rester en stage permanent soit une bonne chose pour lui dans la mesure où il doit se mettre en condition de match. D’ailleurs, les regroupements des locaux pourraient être une bonne solution pour le garder dans l’ambiance de la compétition. Je ne m’en fais pas trop, il ne lui faut que deux matchs pour se mettre dans le bain et assurer comme il l’a fait lors de la Coupe du monde puisqu’il n’a joué qu’un seul match et il est de suite rentré en Coupe du monde avec le parcours et les prestations qu’on connaît.»

I. Z.

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