Le milieu récupérateur de Metz, Ahmed Keshi, a inscrit hier son premier but en L1. De retour d’une blessure qui l’a éloigné des terrains pendant un mois, l’enfant d’Ath Yenni a fait fort suffisamment pour attirer l’attention du sélectionneur national Christian Gourcuff.

Beau but et belle victoire avant-hier face à Reims…

Je vous remercie. Je suis content de rejouer. Comme vous le savez certainement, je me suis blessé en début de saison. C’était dur à encaisser, surtout pour un joueur comme moi qui attendais le début de la saison impatiemment…Mais je suis là, grâce à ma patience, le soutien de mes proches et le travail, j’ai pu me lever et repartir de plus belle. C’était seulement ma troisième apparition cette saison. Face à Reims, je me suis donné à fond pour mon club. Le but que j’ai inscrit a été la cerise sur le gâteau.

A vous voir jouer, on ne dirait pas que vous venez de la L2…

Bien que le niveau des joueurs et des équipes ainsi que la médiatisation ne sont pas les mêmes en Ligue 1 qu’en Ligue 2, mais les règles ne changent pas, tout comme la charge de travail, la pression, les obligations, la passion…j’étais professionnel la saison passée, je le suis encore cette saison, mais je vous remercie pour le compliment.

Vous nous disiez il y a quelques mois que vous êtes «impatient de découvrir la L1». Ça y est, c’est fait. Dites-nous comment c’est ?

Comme je le disais avant, c’est le haut niveau. Personnellement, je n’y trouve aucune difficulté à m’adapter, au contraire, je me sens très à l’aise. Vous savez, quand on accède en L1, c’est qu’on a le niveau pour y jouer.

Justement, votre équipe s’en sort bien. 5^e au classement général, pour un promu ce n’est pas mal !

Oui, on s’en sort bien, mais ce n’est que le début de la saison. Le chemin est encore long. On garde les pieds sur terre et on gère match par match.

Une information a circulé hier comme quoi Yazid Mansouri, adjoint de Gourcuff, vous a supervisé face à Reims. Vous auriez même eu une discussion en fin de match…

Ah bon !, Non, je ne l’ai pas vu. Je ne lui ai pas parlé. Même ma famille qui était dans les gradins ne l’a pas vu ou rencontré. Vous êtes sûr qu’il était là ?

Non, mais l’information dit qu’il était là pour vous et Mandi…

Pour Mandi peut-être, mais moi, je ne l’ai pas vu.   

Avez-vous dans ce cas été contacté par le staff technique de l’EN ou la FAF ?

Pour le moment, non. Personne ne m’a appelé ou pris attache avec ma famille ou mon agent.

C’est un peu frustrant, non ? 

Pas tant que ça. Je fais mon travail convenablement. J’essaie de donner le meilleur de moi-même… Le reste, ce n’est pas de mon ressort.

Votre position n’a pas changé ? Vous voulez toujours rejoindre l’EN ?

Oui, bien sûr. C’est mon but suprême. J’y travaille dur pour le mériter car comme je vous l’ai dit précédemment, il y a de sacrés joueurs en équipe nationale d’Algérie, y jouer se gagne sur le terrain.

Vous restez aux aguets alors ?

Oui, c’est un peu ça. J’espère avoir l’honneur et la chance de défendre le maillot de l’Algérie, à commencer par la CAN 2015 au Maroc.

A.B.