Comment allez-vous après le malaise cardiaque que vous avez eu ?
J’ai eu un petit malaise sans conséquence. Le cœur s’est un peu emballé, j’ai eu une arythmie cardiaque. Mais bon, je n’ai pas de souci aux coronaires ni d’autre problème artériel. Je vais faire un peu attention à l’avenir. Avec la dépense d’énergie émotionnelle, cela fait beaucoup de boulot.
Vous avez repris du service, tout va pour le mieux…
Ce samedi, Nice m’a testé en me mettant un but égalisateur à la 93’ pour voir si j’allais mieux. Mon cœur a tenu, on a pu vérifier que ça va (rire).
L’USMA, votre ancien club, a enchaîné trois défaites de suite, cela ne lui est pas arrivé depuis longtemps…
C’est anormal et surprenant. Il y a cependant suffisamment de gens compétents et de bons joueurs à l’USMA pour, dans le calme, sortir petit à petit de cette mauvaise passe.
Que faites-vous quand s’installe la spirale de la défaite ?
Je n’ai pas de recette miracle. Il faut des choses simples, claires et nettes, du calme et du bon sens pour pouvoir tranquillement remettre sur les rails le train qui a déraillé. C’est mon principe : quand on a une situation compliquée, on la répare par des choses simples. Si on complique la complication, on se noie !
Les supporters jugent que les joueurs ne se donnent plus comme avec vous…
C’est difficile de faire les comparaisons. On a quand même mis en place un truc assez cohérent et complémentaire, l’USMA doit simplement se rappeler des choses simples, nettes, claires et précises que nous avions mises en place. Que ce soit les mises au vert, les stages, les entraînements, il y a certaines habitudes qui ont été prises, il faut les reprendre même si ce n’est pas à 100%. Ce qui m’ennuie le plus, c’est d’entendre que des joueurs, qui s’aimaient bien, se disputent et viennent pratiquement aux mains. C’est ce qui me déçoit le plus. Ce sont les signes d’une indiscipline surprenante.
De qui parlez-vous au juste ?
Je ne le sais pas, j’ai eu comme écho qu’il y avait eu des problèmes dans le vestiaire et que des joueurs en sont venus aux mains. Cela me surprend quand même. Ce sont des choses qui doivent être évitées. Pour trouver des solutions, il faut aller à la source. Quand un joueur en arrive aux mains, quand plusieurs joueurs se disputent et en viennent aux mains, le reflexe est de les séparer. Par contre, la solution est de savoir pourquoi ils en sont arrivés là. Moi, par habitude, quand je vois une inondation, je me mets à genoux avec une serpillère ou une éponge pour pomper l’eau. Mais j’essaye de savoir, au départ, pourquoi y-t-il eu cette inondation. C’est ma façon de voir et de bosser. J’ajoute que je n’ai pas la prétention de donner des conseils à l’USMA pour savoir la source ou les sources de ces inondations. Je le dis, évidemment, en premier supporter de l’USMA à qui je souhaite, ainsi qu’à tous les Algériens, une bonne fête de l’Aïd El-Adha.
H. D.