Continuant sur la lancée du dernier Mondial brésilien, les Verts ont confirmé leur potentiel et surtout un visage rassurant d’une équipe qui est en train de monter en puissance. Malgré le changement d’entraîneur, l’équipe algérienne n’a pas perdu de sa verve et les joueurs sont en pleine confiance. D’ailleurs, le successeur d’Halilhodzic n’a pas voulu chambouler son groupe, préférant jouer la carte de la stabilité. «J’ai travaillé sur une liste élargie pour choisir 24 joueurs .C’est pratiquement les mêmes joueurs à un ou deux joueurs près qui sont régulièrement convoqués. J’ai joué la carte de la stabilité, car le temps pressait et les éliminatoires de la CAN sont vite arrivées. Il fallait composer avec le groupe du Mondial brésilien», a affirmé l’ex-entraîneur de Lorient.
En l’espace d’un mois, Gourcuff a su faire adhérer les joueurs à sa méthode de travail, et on sent l’équipe travailler dans un climat serein.
Débuts réussis
En réussissant dans son premier test contre l’Ethiopie le 6 septembre passé à Addis-Abéba, Gourcuff a vite gagné la confiance du public algérien, car c’était très important pour lui de bien débuter sa mission à la tête des Fennecs. En enchaînant par une seconde victoire face au Mali, le technicien français a renforcé sa confiance et rassuré les plus pessimistes. Respecté par tout le monde, Gourcuff est en train de découvrir progressivement l’équipe, même si les regroupements sont courts. «On n’a pas beaucoup de temps durant les stages de sélection pour travailler tous les aspects, mais toujours est-il, j’essaye d’optimiser le temps de travail dans le but de faire progresser l’équipe», a indiqué le sélectionneur des Verts.
Pour la rencontre de samedi face au Malawi, le sélectionneur national ambitionne d’engranger 6 points pour valider le ticket de la CAN 2015. Une mission qui paraît à la portée des Verts compte tenu de la différence de niveau entre les deux sélections, même si, en football, on ne peut jurer de rien. C’est vrai que la pelouse synthétique du stade Kumazu de Blantyre peut poser problème, c’est une surface rapide où les appuis et les rebonds sont difficiles, le ballon circule beaucoup plus vite que sur du gazon naturel, mais techniquement parlant, les joueurs algériens sont largement au-dessus des joueurs malawites. Il faut dire que la sélection du Malawi ne possède aucun joueur évoluant en Europe, ce qui montre bien que ce n’est pas un foudre de guerre et que son niveau est tout juste moyen.
Défense perméable
Avant de se qualifier à la phase des poules des éliminatoires de la CAN 2015, la sélection du Malawi a dû disputer deux rencontres préliminaires contre le Tchad et le Bénin. Elle a éprouvé les pires difficultés pour se qualifier, s’inclinant à chaque fois hors de ses bases. La sélection du Malawi a encaissé 3 buts à Ndjamena et un à Cotonou sans parler des deux contre le Mali à Bamako et des deux contre l’Ethiopie à Blantyre. Les statistiques parlent d’eux-mêmes, le maillon faible de l’équipe, c’est sa défense vulnérable qui n’est pas rassurante. Les défenseurs centraux ne sont pas complémentaires et paniquent à chaque fois. Le coach des Verts, qui avait supervisé cette équipe contre le Bénin, a récolté un maximum d’informations, il va certainement mettre en place son dispositif tactique pour harceler l’arrière-garde du Malawi. Des joueurs rapides comme Brahimi, Slimani, Feghouli ou Mahrez seront les atouts majeurs de la ligne offensive algérienne, qui a montré depuis une série de matches qu’elle était capable de percer n’importe quelle défense adverse.
K. H.