«L’affaire traîne depuis 2008. J’étais obligé de saisir la FIFA pour toucher mon argent. Celle-ci avait statué en ma faveur, mais le président de la JSK avait fait appel. Toutefois, son appel a été rejeté avant que la FIFA ne l’oblige à me payer, mais il ne l’a pas fait. Il s’était même permis de nous envoyer des papiers comme quoi le versement a été fait par la banque, mais à notre grande surprise je n’avais rien reçu. Ce monsieur nous a pris pour des cons. Et comme je n’avais rien vu venir, je fus contraint de saisir à nouveau la FIFA, laquelle a envoyé des courriers l’un à moi et l’autre à la direction de la JSK la sommant de me payer dans un délai ne dépassant pas un mois et cela en plus d’une amende de 7000 francs suisses. S’il ne le fait pas, la JSK risque une défalcation de 6 points et s’il continue à faire la sourde oreille après la défalcation de 6 points, l’équipe risque d’être rétrogradée en deuxième division. Je ne voulais pas en arriver là, mais je n’avais le choix que de saisir la FIFA pour être rétabli dans mes droits. Il me doit 64 000 euros», a déclaré Dabo à DZair News.
«Je ne veux même pas le croiser»
Même si la FIFA lui a donné gain de cause, l’ex-Malien des Canaris est toujours remonté contre le président Hannachi. «Il n’pas été honnête avec moi. Mon affaire dure depuis 2008 et lui n’a fait que débiter des mensonges. Je ne veux même pas le croiser. Tout ce que je veux est qu’il me paye. J’ai trop attendu pour avoir mon argent et maintenant s’il ne me paye pas, c’est la JSK qui risque d’être sanctionnée. Les supporters kabyles doivent savoir que je ne suis pour rien dans les sanctions qu’encourent leur club», a ajouté Dabo.
«La JSK ne mérite pas d’être sanctionnée par la CAF»
Tout en chargeant le président Hannachi, le Malien a tenu à montrer sa solidarité avec la JSK. Malgré tout ce que lui a fait son ex-employeur, Dabo reste un supporter des Jaune et Vert. «La JSK ne mérite pas d’être sanctionnée par la Confédération africaine de football. Honnêtement, ça m’a fait mal après avoir appris tout ce qui s’est passé. Les autorités algériennes doivent faire le maximum pour arrêter celui qui est responsable de la mort d’Ebossé. La CAF ne doit pas suspendre la JSK. Je suis en désaccord avec Hannachi, mais celui-ci partira un jour ou l’autre, mais la JSK restera toujours là. J’ai toujours beaucoup de respect pour le club kabyle et pour ses supporters», a conclu Dabo.
Mohamed A.
Berkaïn aujourd’hui à Genève
Finalement, c’est l’avocat du club, Me Berkaïn, et non Hannachi qui se rendra aujourd’hui à Genève afin d’introduire un recours auprès de la FIFA concernant la suspension de la JSK pour deux ans de toutes les compétitions continentales prononcée par la CAF. Sachant que le temps joue en sa faveur puisque la FAF a déjà envoyé les noms des équipes qui prendront part aux prochaines compétitions continentales, la JSK espère que la Fédération internationale de football se montrera compréhensive. Pour défendre la cause de son équipe, l’avocat a préparé un dossier en béton pour tenter d’alléger ou d’annuler carrément la sanction de la CAF. Pour faire entendre sa voix, l’avocat rappellera dans le recours qu’il adressera à la FIFA que la CAF n’a pas sanctionné l’Angola lorsque le bus du Togo a été mitraillé en pleine coupe d’Afrique des nations. Il n’omettra pas aussi le match de l’équipe de Port Saïd face au Ahly du Caire qui s’est transformé en un véritable bain de sang avec plus de 70 morts sans que la Confédération africaine de football sanctionne les deux clubs égyptiens.
Allégement
A la JSK, on souhaite la levée de la sanction de la CAF, mais on sait que ce ne sera pas facile d’annuler la suspension de deux ans prise par la Confédération africaine de football. On espère néanmoins qu’elle soit allégée. Hannachi aurait été rassuré quant à l’allégement de la sanction. La JSK perdra beaucoup si elle ne participe pas deux ans de suite aux compétitions continentales. Le président Hannachi a déboursé près de 20 milliards de centimes dans le recrutement en prévision de la Champions League africaine et si la FIFA n’annule pas la sanction de la CAF, la direction kabyle aura déboursé des sommes colossales juste pour les
compétitions nationales. Et si la suspension n’est pas revue à la baisse, la JSK risquera non seulement d’être fuie par les supporters, mais aussi par les joueurs ambitieux. D’ailleurs, certains des éléments de l’effectif actuel ont opté pour la JSK au mois de juillet dernier pour son challenge sportif. Conscients des retombées de cette sanction, les Kabyles feront tout pour la ramener au moins à une année.
N. Boumali
Raouraoua s’est entretenu hier avec Samy idrès
Selon une source digne de foi, le président de la Fédération algérienne de football Mohamed Raouraoua aurait eu une conversation téléphonique avec le manager général des Canaris Samy Idrès. Les deux hommes se seraient entretenus sur les sanctions prises par la commission de discipline de la Ligue de football professionnel, la FAF et la CAF à l’encontre de la JSK. Sévèrement critiqué par le président Hannachi qui le tient comme étant la source de tous les problèmes de son club, le président de la FAF aurait eu une explication avec le manager de la JSK. Il lui aurait même assuré qu’il n’est pour rien dans toutes ces sanctions. Dans un milieu où tous les coups sont permis, il ne serait pas surprenant de voir demain le président de la FAF et le président Hannachi se faire la bise comme si de rien n’était.
N. B.
Hannachi-Menad, l’impossible collaboration
La piste de Djamel Menad a été enterrée avant même que les contacts officiels ne débutent. Si cela constitue une surprise pour certains, ce n’est pas le cas pour ceux qui connaissent le président Hannachi et Menad. La collaboration entre les deux hommes est difficile à envisager, voire impossible à se concrétiser sur le terrain. L’annonce par les responsables kabyles de Djamel Menad après la démission surprise de l’entraîneur belge Hugo Broos à la fin de la rencontre face au NAHD comptant pour la cinquième journée du championnat comme probable futur entraîneur de la JSK n’avait, pour but, que de calmer les supporters. Aucune démarche sérieuse n’a été entreprise pour tenter de convaincre l’ex-canonnier des Canaris et de l’équipe nationale pour succéder au coach belge. C’est vrai qu’il a été contacté lorsqu’il était à la Mecque par un proche du club et que son frère a été joint au téléphone par le manager Samy Idrès, mais à son retour à Alger, aucun responsable n’a daigné l’appeler. Le fait qu’il fût bloqué en Arabie Saoudite pendant plusieurs jours les a arrangés puisqu’ils ont décidé d’écarter sa piste la veille de son retour au pays. Il faut dire aussi que Menad n’était pas chaud dès le départ à entraîner la JSK. D’ailleurs, lorsqu’il était en Arabie Saoudite, il nous avait déclaré qu’il y a de fortes chances qu’il refuse l’offre de la JSK, en ajoutant qu’il tranchera à son retour au pays. C’est par respect aux supporters auprès desquels il bénéficie d’une grande estime qu’il a montré une certaine disposition à négocier avec les responsables kabyles. Toutefois, au fond de lui-même, il sait qu’il lui sera difficile de collaborer avec le président Hannachi. La polémique qui a éclaté dès l’évocation de son nom dans l’entourage du club n’a fait que compliquer les choses. La cohabitation entre les deux hommes ne sera pas pour cette saison. Chacun se méfie de l’autre et ce n’est pas une surprise s’ils se séparent avant même qu’ils ne se rencontrent. L’échec des contacts les arrange tous les deux, car ni l’un ni l’autre ne sont disposés à faire la moindre concession concernant les prérogatives de chacun. Rappelons, il y a quelques années, l’entraîneur Djamel Menad avait négocié avec un responsable de la JSK, mais moins de 48 heures après sa rencontre avec celui-ci, il avait décliné la proposition de Hannachi en arguant qu’il ne pouvait pas dire oui, alors que le président de la JSK continuait à recruter sans se donner la peine de prendre son avis.
N. B.