Ayant peur de voir le virus Ebola prendre de l’ampleur et débarquer au royaume chérifien, les responsables marocains ont demandé dans un premier temps de reporter l’édition de janvier à une date ultérieure, se basant sur les études de l’OMS. Cependant, officiellement, le Maroc ne s’est pas désisté de cet honneur et reste pour le moment le pays hôte de la compétition, et ce, jusqu’à nouvel ordre ou décision officielle. Même si plusieurs nations se sont dites prêtes à accueillir cet événement de grande envergure, la CAF n’a pas encore pris de décision définitive par rapport à cette donne et tout sera clair lors de la prochaine rencontre à Alger le 2 novembre prochain. Cela n’a toutefois pas empêché la première instance du football africain de proposer des solutions pour que le Maroc puisse s’adapter et ne rien changer au planning prévu pour janvier 2015. En effet, l’instance dirigée par Issa Hayatou, est prête à tout pour que l’édition ne soit pas reportée ou décalée à une date ultérieure et s’est basé sur des études solides pour présenter son argumentaire au Maroc afin de convaincre ce pays de rester le pays organisateur de la plus prestigieuse des compétitions africaines. Voici donc les trois solutions envisagées :
1 – Peu de nations touchées par le virus seront qualifiées
Le premier argument et il est de taille concerne le nombre de pays qui seront qualifiés pour la compétition et que le virus a déjà atteint. Dans ce sens, les équipes engagées sont restreintes et certaines n’ont même pas encore assuré la qualification. On pense notamment au Nigéria, au Ghana et la République démocratique du Congo. Ces trois nations si elles parviennent à se hisser jusqu’au tournoi final ne devraient pas constituer de difficultés. En effet, les tests pour détecter le virus seront réduits et tout problème sera décelé avant l’entame de la compétition. D’ailleurs, il faudrait encore que ces trois équipes parviennent à valider leur billet pour la phase finale et ce n’est pas encore gagné.
2 – Interdire le déplacement des supporters
La seconde solution envisagée est pour sa part radicale. Ça parle entre autres d’interdire carrément le déplacement des supporters de certains pays qualifiés que le virus a atteints. Comme ça, le risque de contamination ou encore de propagation serait quasi nul. On imagine bien que les supporters qui vont se déplacer seront automatiquement contrôlés par les services concernés et des médecins spécialisés pour déceler la moindre anomalie. Avec cette mesure, le risque ne ferait que diminuer et le Maroc aura peu de chances de voir le virus débarquer sur ses terres.
3 – Contrôle au décollage et à l’atterrissage
Qu’on se le dise, le virus Ebola a fait déjà plus de 4000 victimes et les dirigeants de la CAF prennent ce problème très au sérieux car avant tout, les vies humaines sont bien plus importantes. Parmi les solutions envisagées, on trouve notamment des contrôles pour les équipes et délégations ainsi que des supporters. Deux tests seraient alors effectués pour empêcher toute propagation. La première se ferait avant le décollage de l’avion de n’importe quel pays. Quant à la seconde elle se fera à l’atterrissage. Ce qui laisserait le temps d’isoler les probables porteurs du virus et de traiter le problème à temps.
Exclusion des 2 prochaines éditions, privation de la Coupe du monde des clubs, conséquences sportives
Les Lions de l’Atlas encourent de graves sanctions
Par ailleurs, si le Maroc s’obstine et décide de manière officielle de se désister de l’organisation de l’événement de l’année, la sélection pourrait être lourdement sanctionnée pour cette décision. Le règlement de la CAF est clair. Le Maroc et comme première mesure serait tout bonnement exclu des deux prochaines éditions de la plus prestigieuse des compétitions. En effet, cette sanction touchera bien évidemment toutes les catégories. Ce n’est pas tout puisque l’honneur d’organiser la Coupe du monde des clubs lui sera également retiré et l’édition de cette année pourrait être délocalisée, que ce soit à Dubaï ou encore au Japon. D’ailleurs, une sanction toucherait aussi les joueurs. Dotée d’un génération dorée qui compte en son sein les Taârabt, Saïdi et Chamakh, ces joueurs seraient ainsi privés de toute compétition internationale pendant deux ans et bon nombre de joueurs devraient claquer la porte.
Il y aura aussi des conséquences sur le plan économique. En effet, organiser une CAN fait fleurir le tourisme de chaque pays et ferait sauter la banque question rentrée d’argent. Le Maroc est un de ces pays où le tourisme occupe une place importante. En cas d’annulation, ce serait un sérieux coup de bémol pour l’économie locale qui attend cet événement avec impatience. En plus, l’image du royaume sera sérieusement écorchée puisque l’image qu’aura la CAF ne sera plus la même d’un pays qui se serait désisté à la toute dernière minute. Pour le moment, nous n’en sommes pas encore là. Tout devrait être clair après le 2 novembre.
I. Z.