Lorsque Christian Gourcuff a pris la succession de Vahid Halilhodzic à la tête de la sélection algérienne au mois d’août dernier, beaucoup d’observateurs se sont interrogés sur la capacité du technicien français à maintenir la même dynamique dans le groupe après une participation historique en Coupe du monde.

Cette période difficile, que tous les entraîneurs craignent du fait de l’éventuelle décompression des joueurs, n’a pas eu lieu et les Verts se sont lancés dans les éliminatoires de la CAN 2015 avec le même état d’esprit que celui du Mondial brésilien. L’ex-entraîneur de Lorient a su trouver les mots justes lors de son premier contact avec les joueurs pour les remotiver. Rapidement, le contact est bien passé et les joueurs ont vite adhéré à sa nouvelle méthode de travail. Maîtrisant parfaitement son sujet, le nouveau sélectionneur national accorde beaucoup d’importance au volet communication, car en homme expérimenté, il sait que c’est un volet sensible qui ne doit pas être négligé.

Dans son travail, il communique beaucoup avec les joueurs et ne laisse rien au hasard.

Confiance

En réussissant bien son entrée à Addis-Abeba, le 6 septembre passé, contre l’Ethiopie, Gourcuff a gagné des points avant de confirmer contre le Mali 4 jours après. Ses deux premières victoires lui ont permis de maîtriser son groupe et surtout d’envisager la suite avec beaucoup plus sérénité. Ne voulant en aucun cas chambouler son groupe, le technicien français a continué à accorder de l’importance au volet communication afin d’avancer sur des bases solides dans son projet de jeu. Annonçant clairement qu’il est un adepte du 4-4-2 avec une philosophie de jeu clair, Gourcuff a vite mis les choses au clair. Méticuleux dans son travail, mais très souple avec les joueurs, il a su les faire adhérer à sa méthode. En voyant les joueurs manifester leur joie ensemble après chaque but réussi contre le Malawi, on a compris par là que le groupe actuel est solidaire et vit bien avec Gourcuff.

La gestion du banc, l’autre défi

Depuis son arrivée, Christian Gourcuff   prône la stabilité en faisant confiance à l’ossature de son prédécesseur. Sur les 4 matches disputés, la sélection algérienne a engrangé 12 points et validé son billet pour la CAN 2015 bien avant  la fin des rencontres au programme du groupe. Le coach des Verts est en train de stabiliser progressivement son onze, mais ça ne l’a pas empêché d’opérer des changements dans les trois compartiments, suivant des paramètres précis. Conscient que l’équipe a encore des points faibles, Gourcuff a indiqué qu’il va essayer de faire progresser le jeu de l’équipe à l’avenir et permettre aux joueurs de mieux appliquer son dispositif tactique. L’ex-entraîneur de Lorient doit également bien gérer son banc de touche, car ce n’est pas tous les joueurs qui acceptent d’être remplaçants. L’autre difficulté, c’est la gestion des «égoïstes», car on a vu, et les exemples sont courants, qu’il suffit d’une petite étincelle dans une équipe et c’est tout le groupe qui est désuni et disloqué. Pour Gourcuff, c’est un autre défi à relever.

K. H.