La direction de la JS Kabylie a annoncé d’une manière officielle votre nomination à la tête de la barre technique de son équipe dans la soirée de lundi dernier, confirmez-vous l’information ?
Effectivement, je suis le nouvel entraîneur de la JS Kabylie. J’ai trouvé un terrain d’entente avec le président Hannachi dans la soirée de lundi dernier.
Vous êtes attendu pour ce vendredi à Alger afin de superviser l’équipe face à l’ASMO…
Je serai normalement ce vendredi à Tizi Ouzou. Les dirigeants kabyles et mon manager font tout pour que j’obtienne mon visa d’ici demain jeudi. Pour l’heure, la priorité est d’être à Alger ce vendredi pour superviser l’équipe.
Ce sera une occasion pour vous de se faire une idée sur le groupe avant d’entamer officiellement votre mission…
Tout à fait. Je tiens à venir ce vendredi afin de voir l’équipe à l’occasion de son match de championnat qu’elle disputera à Alger.
On dit que vous avez fait d’énormes concessions sur le plan financier afin de trouver un accord avec le président Hannachi…
Oui, l’aspect financier compte peu pour moi. L’important est d’avoir trouvé un accord avec le président de la JSK.
Avez-vous une idée sur l’équipe de la JSK ?
J’ai des amis algériens et ils ne m’ont dit que du bien sur cette équipe. La renommée de la JSK dépasse les frontières algériennes. C’est un grand club et je suis honoré de l’entraîner.
Vous faites certainement allusion à votre ancien joueur à Bastia Antar Yahia…
Oui, Antar Yahia ne m’a dit que du bien sur la JSK. C’est pour cela que je n’ai hésité aucun instant pour accepter la proposition qui m’a été faite. J’entretiens de très bons rapports avec Antar Yahia. Il connaît ma famille et je connais sa famille.
Antar Yahia n’a pas tari d’éloges sur vous auprès des responsables kabyles en leur disant que vous êtes l’entraîneur qu’il faut pour la JSK…
Je donnerai le meilleur de moi-même pour réussir dans ma mission. J’aime les défis et je ne rechignerai pas sur l’effort pour être à la hauteur de la confiance placée en moi.
Justement, on dit que vous êtes quelqu’un qui ne badine pas avec la discipline…
Vous savez, ça ne sert à rien de parler pour le moment. Tout ce qui compte pour moi est de réussir dans ma mission.
La direction kabyle n’a pas encore précisé la durée de votre contrat, allez-vous signer un bail de longue ou courte durée ?
Sincèrement, on n’a pas encore discuté de la durée du contrat. C’est un détail infime. On a trouvé un accord et l’important est d’entamer le travail.
Vous allez certainement signer votre contrat à votre arrivée en Algérie….
La signature de mon contrat ne sera qu’une simple formalité puisqu’on s’est entendus sur tout dans la soirée d’avant-hier. (Entretien réalisé hier).
Le président Hannachi vous a-t-il fixé un objectif précis ?
Non, on n’a pas évoqué pour le moment les objectifs du club.
La JSK traverse une période difficile depuis le décès tragique d’Albert Ebossé, cela ne vous fait pas peur…
Non, pas du tout. Nous les Corses nous sommes comme les Kabyles, on n’a pas peur de la difficulté. Je crois que la Corse ressemble à la Kabylie, on n’a pas peur de relever les défis. Ce sera une source de motivation pour surmonter cette situation.
Rien ne vous fait peur, alors !
Absolument. Vous savez, j’ai peur de me promener à minuit dans certains quartiers à Paris que de me rendre en Algérie. Les Corses ne reculent devant rien et d’après ce qu’on m’a dit les Kabyles ont les mêmes coutumes que nous. Je viendrai m’installer avec ma femme et je suis sûr que je me sentirai à l’aise à Tizi Ouzou.
Vous allez donc ramener votre femme à Tizi Ouzou…
Et pourquoi je ne le ferai pas ? Je n’ai eu que des échos positifs de la Kabylie.
Avec tout ce qui se passe actuellement à la JSK, votre mission ne sera pas une sinécure…
C’est dans la difficulté qu’on doit faire preuve de solidarité. Je suis conscient de la situation que traverse l’équipe et je n’ai pas du tout peur. Au fait, les Corses sont comme les Algériens, ils n’ont peur de rien.
La suspension de la JSK pour une durée de deux ans de toutes les compétitions continentales par la Confédération africaine de football est un coup dur pour l’équipe kabyle…
Oui, mais comme je vous l’ai déjà dit, c’est lorsqu’on est confrontés à la difficulté qu’on doit résister. Je sais que la JSK vit des moments difficiles, mais j’espère que les choses s’amélioreront à l’avenir.
La JSK reste sur deux défaites consécutives, vous allez certainement axer votre travail sur le volet phycologique pour tenter de redresser la barre…
Je vais beaucoup parler avec les joueurs, les membres du staff technique et les dirigeants pour comprendre ce qui se passe. Je suis quelqu’un qui communique beaucoup avec les joueurs.
Votre priorité est de remettre l’équipe sur les bons rails…
Il est clair que si les dirigeants de la JSK m’ont fait appel, c’est pour redresser la situation. Je suis armé d’une bonne volonté pour réussir dans ma mission et je pense qu’avec la contribution de tout un chacun la JSK surmontera cette épreuve difficile à laquelle elle est confrontée depuis plusieurs semaines.
Avant de conclure l’entretien, on tient juste à vous dire que votre nom a été évoqué dans l’entourage de la JSK au début des années 2000, mais il a fallu attendre plusieurs années pour que cela devienne effectif…
Oui, c’est le destin. En 2004, j’avais été contacté par trois clubs algériens dont la JSK et l’USMA, mais je ne rappelle pas du nom de la troisième équipe. J’avais signé à Bastia et c’est pour cela que les contacts n’avaient pas abouti.
N. Boumali
Intertitres «Je serai ce vendredi à Alger» «Je superviserai l’équipe face à l’ASMO» «J’ai peur de me promener à Paris que de venir à Tizi Ouzou» «Nous les Corses on est comme les Algériens, on n’a peur de rien» «Je suis un homme de défi» «La JSK surmontera cette épreuve difficile» «Je parlerai aux joueurs pour comprendre ce qui se passe» «Je ferai tout pour redresser la barre» «Antar Yahia ne m’a dit que du bien sur la JSK » «C’est dans la difficulté qu’on doit être solidaire» «J’ai fait d’énormes concessions sur le plan financier» «Je me mettrai au travail dès la reprise des entraînements»