En effet, hier, on vous faisait part du retrait d’une des 7 nations sollicitées par la Confédération africaine pour une éventuelle organisation de la CAN, il s’agit de l’Afsud, l’instance de Hayatou a en effet essuyé un refus de sa part, pourtant, dans un premier temps, le pays s’était montré intéressé par cette organisation avant que les organisations médicales ne tirent la sonnette d’alarme poussant les autorités à réagir, comme cela fut le cas aussi au Ghana.
Ainsi ces deux pays ont rejoint l’Algérie et le Soudan qui ont décliné la proposition de la CAF, on attendait alors le Gabon qui ne s’était pas encore exprimé, et l’autre pays resté anonyme, du moins jusqu’à hier quand il s’est manifesté, il s’agit du Nigeria.
En effet, la Fédération nigériane de football serait d’accord pour remplacer le Maroc en cas de renoncement à l’organisation de la CAN, c’est ce qu’a affirmé dailypost.ng, citant le vice-président de la NFF, Seyi Akinwunmi. «Je pense que nous sommes intéressés par l'idée d'accueillir la CAN, la décision ne revient pas seulement à la NFF, mais on nous a demandé si nous pouvons accueillir la compétition et nous avons dit oui, pourquoi pas ? Je pense que la Commission nationale des sports ou le gouvernement sont en train d’étudier la possibilité d’accueillir le tournoi», a indiqué le vice-président de la NFF.
Option
Cette déclaration du vice-président de la Fédération du Nigeria ouvre donc la porte au déroulement de cette CAN sur le territoire de ce pays et offre une option à la CAF qui voyait l’étau se resserrer autour d’elle, surtout après le refus de l’Afrique du Sud et tout ce que ce pays pouvait offrir comme infrastructures et assurances à la CAF.
En attendant une confirmation officielle du Nigeria, la CAF préfère attendre, d’autant que le 7e pays concerné par la proposition, à savoir le Gabon n’a pas encore répondu à la sollicitation, ceci dit il faut que les 7 pays répondent avant la fin de ce mois, pour permettre au bureau exécutif de la CAF de préparer son plan B, et les sujets à débattre lors de la réunion décisive du 3 novembre au Maroc.
Une aubaine pour participer
En difficulté lors des éliminatoires actuelles, la sélection du Nigeria n’a pu récolter jusqu’ici que 4 petites unités, dans un groupe dominé par l’Afrique du Sud avec 8 points et le Congo avec 7 unités, la mission de se qualifier est donc difficile surtout qu’il ne reste que deux petits matches où il faudra impérativement récolter les 6 points mis en jeu pour gagner l’un des deux tickets.
Shaibu Amodu, l’entraîneur intérimaire après le départ de Keshi, a déclaré hier qu’il est confiant quant à la qualif’ mais la réalité du terrain pourrait être dure à accepter, d’autant qu’il s’agit du champion d’Afrique en titre, et son absence de la CAN pourrait être grave de conséquences, c’est ce qui nous laisse croire que cette démarche des Nigérians d’organiser la CAN pourrait avoir un lien avec leur mauvaise situation dans le classement du groupe A des éliminatoires de la CAN.
L’affirmation du vice-president de la NFF ne veut nullement dire que le pays a donné son feu vert définitif, le OK attend toujours l’approbation des autorités locales, mais il est sûr que le communiqué de l’Organisation mondiale de la santé paru lundi passé et qui déclarait le Nigeria comme un pays non touché par le virus d’Ebola, ne peut qu’encourager les pouvoirs publics nigérians à se lancer dans cette aventure à hauts risques, mais qui pourrait sauver l’image de la sélection locale.
S. M. A.