Le MOB et la JSMB caracolent en tête des championnats Mobilis Ligue 1 et Ligue 2. Pour Abdelkader Amrani, le coach des Crabes, Béjaïa peut en être fière.

Le MOB premier de la Ligue 1, vous y attendiez-vous ?

Pour rester objectif et raisonnable, je dirai non. Je m’attendais beaucoup plus à ce que les joueurs s’améliorent match après match. On a eu un départ mi-figue, mi-raisin, on a engrangé des points à l’extérieur, mais on a quand même perdu 4 points à la maison. Ce qui est bien, c’est qu’on sent une nette progression par rapport à l’année passée. Il y a un bon état d’esprit dans le groupe, avec une saine émulation, chacun veut gagner sa place. Cela a fait progresser les joueurs sur les plans technique, tactique et surtout mental. Cela me réconforte.

Et cela conforte surtout les supporters, n’est-ce pas ?

Tous les fans souhaitent que leur club soit parmi les meilleurs, ils doivent aussi savoir protéger leur équipe. Il ne faut pas oublier que c’est notre deuxième année en première division et que la saison passée on a évité la relégation de justesse. Cette fois, on réalise un meilleur parcours, cela veut dire qu’il y a une bonne prise en main de tout le monde : dirigeants, staff technique et supporters. J’espère que cela va durer et que nous récolterons le maximum de points pour atteindre notre objectif, à savoir totaliser 23 ou 24 points à la fin de la phase aller.

Le MOB peut-il garder longtemps son fauteuil de leader ?

Je ne le sais pas, seul le destin nous le dira. Les matches ne se ressemblent pas déjà, aussi c’est bien d’arriver à cette place, mais le plus dur sera d’y rester. Cela dépendra de plusieurs facteurs, la forme des joueurs, les blessures… On fera de notre mieux pour garder la dynamique de la victoire.

Le MOB premier de la L1 et la JSMB première de la L2, Béjaïa semble avoir la mainmise sur le championnat algérien ?

Tant mieux pour Béjaïa qui est une ville de football. Il y a deux bonnes équipes à Bougie avec, derrière, une masse de supporters très importante. Il y a des dirigeants qui mettent les moyens pour que les deux clubs restent à un certain niveau. Tant mieux pour Béjaïa, ses habitants aiment le sport en général et le football en particulier, ils peuvent être fiers !

Après 8 journées, plusieurs équipes se tiennent à 3 points en tête du classement, y a-t-il une petite révolution qui s’opère ?

C’est trop tôt pour juger les équipes. Avec le système de la victoire à 3 points, il suffit de gagner ou de perdre deux matches pour se retrouver en haut du tableau ou à jouer le maintien. Le vrai leader ne sera déterminé qu’à la fin de la phase aller. Seules les équipes ayant le souffle long et un riche effectif pourront tutoyer les sommets. Aujourd’hui, c’est vrai, il y a beaucoup d’incertitudes, on voit pas mal d’équipes l’emporter hors de leurs bases et d’autres perdre à la maison quand personne ne s’y attend. Le rendement des clubs qui ont des moyens n’est pas régulier, mais il faut s’attendre à leur retour. L’USMA et la JSK reviendront parce qu’ils ont la tradition de jouer les premiers rôles, un effectif et de l’expérience. Il y aussi le MCA qui, après un passage à vide, est capable de revenir en force. A la fin de l’aller, on aura une idée sur les équipes qui joueront les premiers rôles.

H. D.