MCA-Charef aux joueurs: «Ça ne peut pas continuer comme ça»

Il y avait trop de bruit dans les tribunes, trop de bruit autour du stade, mais un calme plat dans les vestiaires. Le coach ne place aucun mot. Les joueurs aussi. Mais, avant de quitter ses poulains, il lance une phrase qui laissa les présents sans voix.

Au coup de sifflet final, les Vert et Rouge rejoignent les vestiaires. Aucune réaction, ni des joueurs, ni ceux des membres du staff et ni encore moins de l’entraîneur en chef Charef. Ce dernier est resté dans un coin très contrarié, mais sans pour autant le dire devant ses joueurs. Le bus mouloudéen arrive du côté de la mer pour éviter toute confrontation avec les supporters qui étaient hors d’eux. Ils ne cessaient d’insulter le coach et ses joueurs, les accusant de ne pas être à la hauteur de ce grand club qui est le Mouloudia d’Alger. Les joueurs et le staff montent dans le bus. Dans ce dernier aussi, le calme était inquiétant. Aucun Mouloudéen n’osait placer le moindre commentaire. Il a fallu attendre le moment où les Mouloudéens allaient se quitter chacun pour rejoindre sa voiture pour voir les équipiers de Chaouchi allaient à l’encontre de Charef afin de lui dire qu’il n’était nullement la cause de la défaite, mais que ce sont eux qui ont fauté et ont fait que le clasico soit offert aux Canaris. Ce coach, qui n’avait pas l’énergie de parler de cette défaite, place une seule phrase avant de monter dans son véhicule pour rentrer chez lui. Il leur dit texto : «Ça ne peut pas durer comme ça.» Le coach a laissé ses troupes sans voix. Même s’il a donné la date de la reprise, il est évident que le coach songe sérieusement à remettre le tablier. Surtout que certains fans sont allés le voir afin de lui assurer que les joueurs ont perdu afin de le pousser à la sortie. Le coach n’a rien décidé encore, mais à ce rythme il est presque sûr de dire que Charef va lâcher prise, surtout s’il confirme que dans son groupe il y a des joueurs qui complotent contre lui.

A. Z.

 

Charef doit revoir sa copie

 

Il y a des joueurs qui, malgré les chances qu’ils ont eues depuis l’entame de la saison, n’ont pas su rebondir et revenir en force dans l’équipe. Des joueurs qui doivent être relégués au banc, et pour cela, le coach Charef doit revoir sa copie et très vite serait le mieux.

Pourquoi Charef ne donne pas la chance aux gars du banc et insiste sur les mêmes en renouvelant sa confiance en eux à chaque fois ? Ce sont pourtant des joueurs qui n’arrivent pas à retrouver cette vitesse de croisière. Est-ce que ces joueurs ont signé des contrats de titulaires ? Non. Alors pourquoi ils ont toujours la chance de jouer à chaque fois ? Il faut faire tourner son effectif, et ceux qui ne méritent pas de défendre les couleurs de ce prestigieux club n’ont qu’à aller ailleurs, comme l’ont signifié les supporters après cette horrible débâcle à domicile. Car, pour beaucoup, comme Charef a mis au frigo Djallit pour son inefficacité, il doit faire de même avec ces joueurs qui n’ont pas avancé dans le bon sens, mais en déclin permanent. En tous les cas, pour la suite du parcours, Charef doit revoir sa copie. Celui qui n’a rien donné doit être remis sur le banc. Comme les Gourmi, Sylla, Hendou, Aouedj et autres joueurs qui se distinguent par des prestations médiocres au fil des journées. Il faut secouer le cocotier. Car quand la concurrence est relancée, ces joueurs vont devoir mettre les pieds sur terre et se surpasser afin de reprendre leur place de titulaire. Car il faut le dire, ils sont devenus confiants, car à chaque fois où ils passent à côté de la plaque, ils sont persuadés qu’ils seront reconduits lors du match qui suit. En somme, il faut que Charef se réunisse avec ses troupes et mette les points sur les i. Il faut mettre chaque joueur devant ses responsabilités pour retrouver cet esprit de groupe perdu, cette rage de vaincre absente et cette concentration qui n’arrive pas à être assurée par des Vert et Rouge qui sont complètement ailleurs.

A. Z.

 

Reprise demain

Demain, les Vert et Rouge vont reprendre le chemin des entraînements afin d’attaquer la préparation de la suite du parcours. Les Mouloudéens n’ont pas le droit de se lamenter sur leur sort, car ils sont contraints de se remettre au travail pour préparer le prochain rendez-vous qui se déroulera au 20-Août-1955 contre le CRB.

 

Hariti défend Charef

«Les joueurs sont responsables de cette défaite»

 

Dans une déclaration qu’il a accordée à l’APS, le directeur général de la SSPA/MCA, Douadi Hariti, a changé de discours. Lui qui à chaque contre-performance montrait du doigt l’entraîneur en chef Boualem Charef l’a défendu cette fois-ci, tout en assurant que la défaite incombe aux joueurs.

 

Après la défaite concédée contre les Canaris, tout le monde attendait de voir la réaction de cette direction absente, puisqu’elle n’a pas fait le déplacement jeudi à Bologhine. Le directeur général Hariti s’est exprimé à l’APS afin de donner son avis en assurant ceci : «Pour moi, les joueurs sont les premiers responsables de cette défaite inattendue. L'entraîneur Charef n'y est pour rien. Nous menions 2 à 0 et nous nous sommes fait rejoindre au score avant de s'incliner. C'est frustrant de perdre de cette manière.» Le directeur général a affirmé dans sa déclaration que la direction compte prendre des mesures fermes, mais qu’elle prendra tout son temps, mais assure en même temps que Charef continuera son travail et rien ne changera cette donne en déclarant ceci : «Nous allons analyser la situation avant de prendre éventuellement des mesures. Nous refusons d'agir à chaud. L'entraîneur Boualem Charef est là, il est en train de travailler.» On verra ce que fera la direction vis-à-vis de ces joueurs qui ont commis des erreurs et qui ont permis à la JSK de renaître de ses cendres. En tous les cas, il faut une réaction forte de la part de la direction afin de mettre fin à cette crise qui ronge le club phare de la capitale. Il faudra une réaction ferme qui aura l’effet d’un électrochoc pour voir le doyen des clubs algériens retrouver toute sa sérénité et son savoir-faire. Est-ce que ce seront juste des paroles en l’air ? On verra prochainement…

A. Z.

 

Abdelaziz : «On a sorti la JSK du coma et on a pris sa place»

Jeudi dernier, le MCA a affronté la JSK à Bologhine. Vu la performance moribonde  des troupes de Boualem Charef, les supporters mouloudéens ont le droit de rester sceptiques concernant l’avenir grandiose qu’espéraient les Mouloudéens après la belle finale assurée en super coupe contre les Usmistes. L’entraîneur adjoint mouloudéen, Abdelaziz, n’arrive pas à comprendre ce qui s’est passé, surtout que le clasico était à la portée de leur main.

 

«Dès l’entame du match on trouve la faille»

En ouvrant la marque directement après avoir raté le penalty et corser l’addition à la 20’ par Hachoud, tout le monde a cru que le match était à la portée des Mouloudéens et que tout allait sur la bonne voie. Une attaque qui retrouve le chemin des buts, ce fut très réconfortant et rassurant à la fois dès les premiers échanges. Le péché mignon de la JSK, c’est de mal débuter la partie. Seulement, après ses deux buts, le MCA perd l’équilibre et le contrôle. L’exemple le plus flagrant c’est ce penalty que Ben Brahem a offert à Rial. Suite à une erreur défensive des Vert et Rouge, la JSK reprend confiance et ces atermoiements ont été sans conséquence. Devant un public en or venu pour soutenir son équipe, les camarades de Karaoui ont d’abord maîtrisé les débats et se sont permis de longues séquences de passes en début de match. Seulement, ces ratés inhabituels dans les penalties ont affecté les troupes, ce qui va permettre à l’adversaire de connaître un sursaut d’orgueil remettant les pendules à l’heure et va se permettent même de rentrer dans les vestiaires glorieux. Les Algérois avec un faux rythme et beaucoup de séquences coupées ont quitté le terrain à la fin du premier round, tête baissée. Abdelaziz déclare dans ce sens ceci : «On est rentrés sur le terrain et dès l’entame du match, on a maîtrisé notre sujet. On arrive à marquer deux buts. C’était bien partie pour la suite. Seulement, ce ne fut pas le cas, parce que juste après, c’est le marasme.»

 

«On a permis à la JSK de revenir dans le match avec nos gros ratages»

En seconde période, les Chnaoua pensaient voir des joueurs sur le terrain avec l’esprit de guerrier, mais ce ne fut pas le cas, une équipe qui s’est montrée moue, ce qui a facilité la tâche aux Canaris qui ont ajouté le 4e buts obligeant ainsi les Vert et Rouge à mettre le pied à terre. Ce but a agi comme un somnifère chez les Mouloudéens qui n’ont pas réagi jusqu’au coup de sifflet final. Abdelaziz est conscient de tout cela et affirme en déclarant : «On a commis des erreurs qui ont permis à l’adversaire de profiter de l’occasion et de revenir à la marque. Pis encore, au moment où on a un penalty pour remettre les pendules à l’heure, on se permet de le rater.» Un Mouloudia apathique qui n’a rien fait pour assurer dans son clasico et Abdelaziz ajoute une autre couche en déclarant : «On a affronté une équipe qui était dans le coma, on l’a réanimé et pris sa place.»

 

Réveil impératif face au CRB

Pour la bande à Charef, la série des contre-performances continue et cette défaite lourde contre la JSK ne va pas être vue d’un bon œil et ne sera certainement pas digérée facilement. Seulement, le MCA n’aura pas le droit de se louper lors de la prochaine journée contre le CRB. En tous les cas, Abdelaziz pense en ce qui concerne l’avenir du MCA, si ses joueurs le veulent brillant, il faut se secouer et le dira comme ça : «Pour prétendre à un avenir glorieux, je pense qu’il faut que chaque partie se donne à fond. Que chacun de nous fasse son devoir envers ce grand club et même plus. Mettre du cœur et se donner à 200% sur le terrain. Pour réussir, il faut travailler, car seul le travail paie et avoir de la détermination et la rage de vaincre en plus de la concentration. Sans ces critères, on n’avance pas.» La voie à suivre est donnée, aux Vert et Rouge de montrer qu’ils méritent vraiment de défendre les couleurs du MCA.

A. Z.

 

Voilà pourquoi le Mouloudia a perdu le clasico

 

Le MCA qui a perdu son clasico et ce n’est pas la JSK qui a été forte, mais ce sont les Vert et Rouge qui sont passés à côté. Un esprit de groupe absent, la rage de vaincre n’y est plus. Comme l’ont dit les supportes : «On peut acheter tout, mais pas le cœur.»

 

Les Vert et Rouge qui juraient de s’imposer dans le clasico ont raté leur rendez-vous donnant l’avantage aux Canaris pour renouer avec les victoires. Le MCA a perdu et la faute incombe aux joueurs qui ont proposé un visage terne et c’est pour cela que les Vert et Rouge sont passés à côté. Les joueurs doivent réagir lors de la prochaine journée, car il y a le feu en la demeure. Tout le monde a vu jeudi dernier à Bologhine une équipe qui ne réagissait pas et qui n’a rien fait pour gagner. Tout le monde avait l’impression que gagner ou perdre le clasico pour le MCA était la même chose.

 

Chaouchi devient l’ombre de lui- même

On retrouve plus ce bagarreur invétéré, ce lion dans sa cage qui suscitait  l’admiration de ses camarades et la crainte de ses adversaires. Il est devenu l’ombre de lui-même. Des erreurs de débutant que le Chaouchi que connaît tout le monde, et que tout le monde décrivait comme le héros d’Oumdourman ne peut pas en faire. Seulement, c’est la dure vérité. Est-ce qu’il manque de travail ? Est-ce que l’arrêt d’une saison l’a perturbé ? Est-ce que c’est le moment de faire appel à Djemili ? En tous les cas continuer sur cette voie, le MCA perdra encore plus. Il faut que Chaouchi retrouve son savoir-faire et pour cela, il faut qu’il travaille et tout le monde à l’impression qu’il ne le fait plus.

 

Hachoud, mis à part le coup franc, n’était pas bon

Sur le côté droit, le sniper mouloudéen a retrouvé sa place de titulaire et de capitaine. Il a réussi un chef-d’œuvre en ajoutant le second but sur un coup franc direct, mais il a aussi participé au 3e but en quittant la ligne du hors jeu, ce qui a permis aux Kabyles d’ajouter le troisième but. Lui non plus n’a pas montré cette rage de vaincre et est passé à côté de son match.

 

Un axe fébrile

Dans l’axe mouloudéen, le malaise continue. La mésentente entre Aksas et Berchiche se ressent de plus en plus. Deux joueurs qui ne peuvent pas former un duo. Vivement le retour d’Azzi qui était suspendu à la suite du carton rouge qu’il a pris lors du match perdu contre l’USMBA. En tous les cas, tout le monde s’acharne à dire pourquoi Charef n’a pas fait appel à Hikem puisque ce mal est ressenti depuis que Berchiche et Aksas ont formé la paire ? Si Hikem n’est pas à la hauteur, alors pourquoi l’avoir recruté au départ ?

 

Ben Brahem n’a pas saisi sa chance

Il avait l’occasion de convaincre tout le monde qu’il pouvait assurer sur le côté gauche. Seulement, il n’a pas saisi sa chance. Il a offert le penalty à Rial qui ne s’est pas fait prier pour le transformer en but et comme ses équipiers, il était très limite. Une équipe mouloudéenne sans âme. Une équipe absente. Une défense qui encaisse beaucoup et devient le plus faible compartiment défensif du championnat.

 

Hendou est-il sur son déclin ?

Il a toujours été impressionnant par sa régularité lors des précédentes saisons, mais depuis qu’il est venu au MCA, mis à part la belle finale assurée devant l’USMA, Karim Hendou n’arrive plus à retrouver son vrai football. Serait-ce un simple passage à vide ou autre chose ? Quand il était à l’USMH, il a toujours été loué pour la qualité de ses prestations, mais l’ex-Harrachi n’est désormais que l’ombre de lui-même au point de croire que c’est un tout autre joueur qui a débarqué au Mouloudia. Aujourd’hui, Hendou est devenu juste un joueur limite. On ne peut pas parler de passage à vide, puisque cette défaillance dure depuis l’entame de la saison. A se demander vraiment, si Hendou a signé un contrat de titulaire ou pas ? Car celui qui ne peut pas assurer la stabilité dans le milieu, il ferait mieux de passer un temps sur le banc pour se remettre en cause et ce n’est pas lui seulement, beaucoup de ses équipiers méritent de rester hors des 18 pour rebondir.

 

L’inefficacité de l’attaque perdure

Les deux buts marqués contre la JSK ont été assurés par les défenseurs. Berchiche et Hachoud. Pourtant, plusieurs occasions de scorer étaient au menu du clasico pour les Vert et Rouge. Seulement, Gourmi rate un penalty et Sylla lui emboîtera le pas lors du second penalty sifflé dès l’entame de la seconde mi-temps. Un Aouedj méconnaissable formant ainsi une attaque qui n’avait pas de la gueule. Des attaquants qui n’avaient pas cette furia. L’an dernier, le MCA ne pratiquait pas certes du beau foot quand il avait affronté la JSK en finale de la coupe d’Algérie, mais avait du cœur et la rage de vaincre qui lui a permis de prendre le dessus. Cette saison, le MCA est une équipe sans âme et sans cœur.

A.Z.

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