L’ESS n’a pas usurpé sa deuxième coupe d’Afrique de la ligue des champions, sa consécration n’est qu’une conséquence de leurs efforts.

Fort de leur expérience, les Ententistes étaient supérieurs à leurs adversaires du jour sur tous les plans. Les ex-techniciens ententistes sont unanimes à dire, que les camarades de Djahnit ont amplement mérité de décrocher le trophée de la Ligue des champions. Sur le plan tactique, l’ESS a tout simplement pris le dessus sur le Vita Club, les Ententistes ont gagné la bataille du milieu de terrain. Ayant eu la mainmise sur cette zone stratégique, les poulains de Madoui ont complètement dominé les débats dès la première période de jeu. Ceux qui pensent que l’ESS a reculé d’un cran en seconde mi-temps se trompent énormément, les Ententistes ont évolué d’une manière intelligente afin de gérer leur acquis. La baisse de régime des Ententistes s’explique aussi par la grande débauche d’énergie des joueurs en première mi-temps, en pressant leurs adversaires dans sa zone pour l’empêcher de jouer et de relancer. Un pressing haut qui a donné ses fruits en début de partie, poussant la défense adverse à commettre des erreurs. En somme, l’ESS reste toujours fidèle à ses traditions, celle d’une équipe des grands rendez-vous.

 

Geiger : «Le flambeau est toujours porté haut à l’ESS»
Alain Geiger, l’ancien coach de l’ESS, qualifie cette consécration de l’ESS de méritée face au Vita Club. L’ex-entraîneur du MCA, que nous avons interrogé à propos de cette finale, déclare : «L’ESS est une équipe de titres, sa victoire en finale dimanche contre le Vita Club est tout à fait logique face à une équipe du Congo qui s’est battue dans cette finale sans pour autant connaître la réussite voulue dans de telles rencontres, où la moindre erreur se paye cash. Il faut dire que les poulains d’Iberg ont manqué d’expérience dans ce rendez-vous. L’ESS a montré une meilleure maîtrise dans ce domaine-là. Après, ce n’était pas un match agréable sur le plan technique. Je ne vous cache pas que je suis content pour l’ESS. Ce succès en finale prouve si besoin est que ce club travaille dans la continuité. Le flambeau est toujours porté haut à l’ESS. Les joueurs ont fait honneur à Sétif. Cette consécration les mettra en confiance.»

 

Mechiche : «Les Sétifiens méritent leur sacre»
«L’ESS a parfaitement bien géré son match par la suite en jouant en bloc, gagnant par la même occasion la bataille du milieu. Tactiquement, l’ESS était meilleure. Les Congolais ont bien joué en seconde mi-temps, mais je dirais qu’ils ont manqué d’efficacité devant. Cette consécration fera énormément de bien aux joueurs de l’ESS à quelques jours du match du championnat face à la JSK. C’est un groupe jeune qui mérite ce titre. Ce trophée va le motiver pour la suite.»

 

Simondi : «Heureux que l’ESS ait remporté ce trophée»
«Nous avons assisté à un véritable match de coupe. Un jeu très serré avec très peu d’occasions de but. La ligne d’attaque de l’ESS a saisi les grosses occasions qui lui ont été offerte. Il est vrai que le gardien du Vita Club a une grosse part de responsabilité dans le but encaissé par son équipe. Le plus important a été fait. L’ESS a géré comme il se doit sa rencontre jusqu’au coup de sifflet final. Je suis content de ce succès qui n’a pas été réalisé depuis 24 ans. Je dirais que les joueurs de l’ESS avaient besoin de cette consécration. En revoyant leur prestation, on constate facilement que c’est une équipe qui englobe des joueurs talentueux. Je leur dis bravo ! L’entraîneur Madoui Kheireddine est lui aussi à féliciter, car il a su gérer ses hommes durant les 90 minutes de la partie.»

Castellan : «Heureux pour Madoui et les joueurs»
«Comme je vous l’avais dit, le match s’est joué sur un détail. Je ne voudrais pas être à la place du gardien du Vita Club et sa défense qui ont commis une bourde. Younès, qui avait suivi le ballon, a saisi sa chance. C’est vraiment un attaquant qui a le sens du but. Je suis très heureux pour les joueurs et Madoui. C’est un homme qui a d’énormes qualités humaines. C’est aussi un entraîneur compétent. Grâce à lui, l’ESS développe aujourd’hui un très beau jeu. Cette 2^e coupe d’Afrique fera du bien au groupe. Je pense qu’avec ce jeune effectif, l’avenir de l’ESS est assuré. Les joueurs actuels ont fait honneur à l’ESS et aux traditions du club, qui est habitué à gagner des titres depuis sa création.»

Zekri : «J’étais le seul à miser sur Younès»
«Vous n’imaginez pas ma joie. Je suis très content pour les Sétifiens qui méritent vraiment cette consécration. J’ai pris en main cette équipe durant presque une saison, et je connais les qualités de cette équipe. Les joueurs ont démontré que l’ESS reste l’une des meilleures formations en Algérie. C’est un club habitué à gagner des titres. Aussi, je voudrais ajouter que j’étais le seul à avoir misé sur Younès avant le match. Cela prouve que je connais parfaitement le groupe et que je porte toujours l’ESS dans mon cœur (sourire). Les joueurs ont fourni de grands efforts et c’est bien qu’ils aient terminé cette compétition par un titre. »

Boufenarra : «L’ESS a adopté un schéma spécialement pour la finale»
«La différence s’est faite sur un détail. Le gardien du Vita Club a commis une erreur qui lui a coûté cher. Younès, qui était dans la surface de réparation, a senti le but. Par la suite, l’ESS a géré parfaitement bien son match. Elle a adopté un schéma spécialement pour la finale. Les joueurs étaient parfaitement bien organisés sur le terrain. Je les félicite pour ce succès. C’est un groupe qui mérite une consécration après avoir fourni une bonne prestation en championnat national.»

K. A.

 

Mellouli : «Sellal m’a dit plusieurs phrases, mais l’émotion m’a rendu sourd»

Mellouli vient de recevoir des mains du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, la coupe d’Afrique, le premier trophée de sa carrière comme capitaine de l’ESS, l’événement continue encore à le bouleverser. «M. Sellal m’a dit plusieurs phrases, mais je n’en ai retenu qu’une seule : «Mabrouk aalikoum.» Du fait du bruit qui régnait au stade et de la forte émotion qui m’a rendu sourd, je n’ai pas retenu le reste», reconnaît-il. Ses yeux étaient rivés sur un seul objet : la coupe tant convoitée. «Cela dit, j’ai retenu chez le Premier ministre une grande chaleur à l’égard de tous les joueurs. Il a dit un mot à chacun et a posé avec tout le monde pour des photos souvenirs. Cette humilité est tout à son honneur.»