Surprenante fut la décision de la direction du club nahdiste de se séparer des services du coach Aït Djoudi, d’autant plus que cela intervient au moment où l’équipe commençait petit à petit à redresser la barre. Comme de nombreux observateurs, le coach Aït Djoudi a été lui aussi surpris par la décision de la direction du club de se séparer de ses services. Il accusera d’ailleurs certains dirigeants d’avoir comploté sur son dos, en utilisant certains joueurs qui auraient, selon lui, levé le pied à El-Eulma.

Alors coach, vous avez été débarqué par les dirigeants du Nasria, peut-on connaître votre réaction ?

Que voulez-vous que je vous dise, sauf que j’ai été moi-même surpris par cette décision, d’autant plus que l’équipe commençait petit à petit à retrouver ses marques. Ce qui m’a le plus étonné, c’est que ces mêmes dirigeants avaient catégoriquement refusé ma démission quelques semaines auparavant, au moment où tout n’allait pas bien, mais voilà qu’ils changent d’avis, alors que nous sommes bien revenus ces dernières semaines. Je suis vraiment frustré, car je pars avec un goût d’inachevé. J’avais entamé un travail qui me tenait à cœur, il y avait un bon projet en place, mais, malheureusement, je n’ai pas pu aller au bout de mes convictions.

 

La direction du club vous a-t-elle donné les raisons de ce surprenant limogeage ?

Non, au moment où je vous parle personne n’a osé m’affronter, on ne m’a pas expliqué les raisons de cette décision, on m’a juste informé de la décision du président, c’est tout.

 

On croit savoir que des choses se sont passées dans le courant de la semaine précédant le match, pouvez-vous nous en dire plus ?

Je ne vois pas où vous voulez en venir. S’il y a une explication à vous fournir, c’est aux dirigeants de vous expliquer les raisons qui les ont amenés à prendre cette décision.

 

N’y a-t-il pas un lien avec votre position dans l’affaire Nouioua ?

Peut-être que c’est l’une des raisons, mais je ne pense pas que ça soit la raison principale, ce n’est que la goutte qui a fait déborder le vase, c’est tout.

 

On persiste à dire que des choses anormales se sont produites avant ce match face au Mouloudia d’El-Eulma, vous en êtes certainement au courant…

Puisque vous insistez, je vais vous faire une confidence. Un joueur a pris attache avec moi après la rencontre pour me dire que certains de ses coéquipiers ont délibérément levé le pied samedi dernier à El-Eulma. Ce même joueur m’a même confirmé que ces joueurs, qui ont agi de la sorte, l’ont fait sur instruction de certains dirigeants du club. Cela veut dire que mon limogeage était programmé bien avant cette rencontre, c’était prémédité.

 

On comprend par là que des dirigeants ne voulaient pas de vous, et ont tout fait pour vous casser…

C’est très clair, certains d’entre eux ont agi de la sorte pour la simple raison que je ne faisais pas jouer leurs chouchous, des joueurs qu’ils avaient eux-mêmes recrutés, mais qui ne jouaient que très peu avec moi. C’est la triste réalité des choses. J’ai même entendu dire qu’un dirigeant est allé voir les joueurs pour leur dire qu’il les débarrassera d’Aït Djoudi après le match du Mouloudia d’El-Eulma, alors que nous étions sur une belle série de trois matchs sans défaite.

 

Maintenant que le divorce est consommé, avez-vous des regrets par rapport à ce passage au NAHD ?

Bien évidemment, je regrette le fait de ne pas avoir eu le temps de terminer le boulot que j’avais entamé. L’équipe commençait à retrouver sa verve, alors que nous ne disposions pas de gros moyens, notamment en ce qui concerne les entraînements, puisque Zioui se trouve dans un état catastrophique, alors que Bensiam n’était qu’une solution de repli. Le second regret que je peux nourrir, c’est par rapport au recrutement. Je n’ai d’ailleurs pas eu la chance d’avoir le temps nécessaire pour recruter, mais certains joueurs, que j’ai moi-même engagés, n’ont pas été à la hauteur. Je regrette d’ailleurs de les avoir pris.

 

A présent que vous n’êtes plus au NAHD, avez-vous des offres concrètes ?

Je ne vous cache pas que j’ai reçu quelques offres, mais je préfère prendre quelques jours de repos avant de rebondir.

M. A.

 

Il a orienté les dirigeants vers son manager

Broos, c’est loin d’être fait

 

Alors que la direction du club fait état d’un accord avec lui, l’ex-entraîneur de la JSK, Hugo Broos, a tout simplement nié. Le Belge, qui se trouve actuellement chez lui, a d’ailleurs orienté les dirigeants du club vers son manager, lequel doit tout d’abord discuter avec eux au sujet du volet financier avant que les deux parties ne puissent entamer les discussions sur le challenge et les objectifs. Rien n’est donc fait concernant la succession d’Azzedine Aït Djoudi, même si la piste Broos semble bien partie pour aboutir.

 

«Le challenge m’emballe, mais ce n’est pas encore fait»

Nous avons pris attache avec l’ex-entraîneur de la JSK, qui nous confirmera le contact avec le Nasria, tout en niant tout accord entre les deux parties : «Je vous confirme bel et bien que des contacts ont été bel et bien établis entre moi et la direction du club nahdiste, mais il faut savoir que rien n’a été fait. Au moment où je vous parle, je ne suis pas encore l’entraîneur du NAHD, loin de là même. Les dirigeants du NAHD doivent prendre attache avec mon manager, discuter avec lui sur le volet financier, avant qu’on puisse entamer par la suite les objectifs du club, ainsi que le projet que le NAHD m’offre. Je veux également voir les infrastructures du club avant de m’avancer. Pour le moment, il n’y a donc rien d’officiel.»

 

Il pourrait rejoindre l’équipe demain à Hammam Bourguiba

N’ayant pas encore son visa d’entrée en Algérie, Hugo Broos a reçu hier matin les documents nécessaires pour qu’il puisse l’établir au niveau du consulat d’Algérie en Belgique. D’ici là, il devrait entamer des discussions avec les dirigeants du club à Hammam Bourguiba (Tunisie), lors du stage qui débutera demain. Tout cela reste tributaire bien évidemment d’un accord entre les dirigeants du club et le manager du coach Broos.

 

Zemiti pour entamer le stage

Alors qu’il est fortement pressenti pour seconder le coach Hugo Broos dans son travail, Farid Zemiti, l’ex-libero de charme du Nasria devrait entamer son travail le plus tôt possible. L’ex-entraîneur en chef du NAHD a été sollicité par la direction du club afin d’entamer son travail, en attendant l’arrivée de Broos, qui serait imminente, selon les mêmes dirigeants.

M. A.

 

Nouioua démissionnaire

 

Nouioua, qui a été pris tout récemment pour cible par les dirigeants du club, voudrait suivre le coach Aït Djoudi, qui s’était montré solidaire avec lui lors de son conflit. Il devait d’ailleurs déposer sa démission dans l’après-midi d’hier, officialisant ainsi son départ du Nasria.

 

«Je pars sur un goût d’inachevé» 

 «Je vous informe que je suis officiellement démissionnaire de mon poste d’entraîneur des gardiens de but du NAHD. Je quitte le club avec le goût d’inachevé, car je voulais vraiment terminer mon travail. J’ai été d’ailleurs honoré d’avoir travaillé avec un aussi grand entraîneur que Azzedine Aït Djoudi. Je voulais vraiment continuer mon travail, mais le destin en a voulu autrement. Je vous assure que je n’ai aucun contact, je quitte le club par solidarité avec mon ami Aït Djoudi. Je suis même prêt à travailler avec les jeunes, je ne cherche pas à courir derrière l’argent, ce qui m’importe, c’est la passion pour le foot, rien d’autre.»

M. A.

Le Nasria en stage à Hammam Bourguiba à partir de demain

Comme rapporté dans notre livraison d’hier, la direction du club a prévu un stage d’une semaine en Tunisie, question de préparer l’équipe à bien finir la phase aller du championnat. Ce stage aura finalement lieu à Hammam Bourguiba à partir de demain. La délégation nahdiste ralliera la ville d’Annaba par avion dans la matinée de demain, avant de rejoindre Hammam Bourguiba par bus.

 

Bouzidi a assuré la reprise

Comme prévu, la séance de reprise des entraînements d’hier matin s’est déroulée en présence de l’ensemble des joueurs. C’est d’ailleurs le manager général du club, Youcef Bouzidi, qui a assuré l’intérim, en attendant que Farid Zemiti n’entame son boulot en cas d’accord avec Hugo Broos.