Le Mouloudia Olympique de Béjaïa a marqué, avant-hier, son territoire en Kabylie grâce à sa précieuse victoire dans son chaudron de l’Unité maghrébine, illuminé en la circonstance par les Crabes représentant la cité des Hammadites, Béjaïa, et leurs frères du Djurdjura, représentant celle de Tizi Ouzou, dans une fête du football pleinement réussie sur le plan organisationnel, en témoigne l’absence d’incidents dans un rendez-vous aussi important, sur le volet ambiance avec des gradins parés des couleurs des deux porte-flambeaux de la région en L1 Mobilis, et surtout sur le plan sportif avec un match d’un niveau technique fort appréciable, avec des phases de jeu très plaisantes ponctuées par un festival de buts, avec au bout la victoire historique amplement méritée du MO Béjaïa (3-1) pour le plaisir du peuple mobiste, en reprenant l’expression du président le plus populaire dans l’histoire du club, Zahir Benaï (dit Da Hcinou).

Le 1^er derby gagné depuis… 2005

La victoire du cœur enregistrée par le Mouloudia de Béjaïa, avant-hier, contre la JSK, est la première du genre dans l’histoire des rencontres entre les deux clubs frères. En effet, le MO Béjaïa a ainsi l’honneur de signer un succès historique face au Canaris (3-1) du fait que les deux seules confrontations entre les deux clubs se sont soldées par un score de parité lors du match aller au stade de l’Unité maghrébine (0-0), l’année passée, alors que le match retour s’est soldé par un match nul aussi (1-1), c’est dire que le MO Béjaïa a dû attendre 9 longues années pour renouer avec la victoire dans un derby, puisque le dernier succès remonte à l’année 2005 face à la JSM Béjaïa dans un derby béjaoui historique, marqué par le but victorieux de Mosbah Deghiche.

 

Les jeunots d’Adrar ont montré la voie

C’était écrit que le club le plus populaire de Béjaïa, le MOB, gagne son premier derby de la Kabylie contre la JSK, avant-hier, avec l’ambiance des grands jours animée par les Crabes et les Canaris, et la forme affichée par les Ferhat and Co, qui se sont préparés dans la sérénité et loin de la pression durant toute la semaine pour passer le difficile test avec succès, d’autant plus que les jeunots de l’entraîneur Adrar ont montré la voie avec le cinglant (4-0) infligé par les camarades de Mouhli, Atamna et Ziani entre autres. En effet, Rachedi Massipsa, Bensayeh Réda et le double buteur de la rencontre Djouadi Lamine, ont balisé le terrain à leur aîné, Messaoudi, Yaya et Hamzaoui, qui ont offert une belle victoire aux Crabes.

 

Une victoire avec l’art et la manière

La victoire des Béjaouis ne fait pas l’ombre d’un doute, un succès amplement mérité sur le terrain par les Guerriers de la Soummam, qui ont dominé copieusement une équipe de la JSK, visiblement mal préparée pour un aussi important rendez-vous, contrairement aux camarades du capitaine modèle, Nassim Dehouche, qui ont fait preuve de plus de solidarité, de volonté et surtout de réalisme, ce qui leur a permis de signer une victoire avec l’art et la manière, qui confirme la force de caractère de la bande à Amrani, avec laquelle il faut désormais compter dans la course pour le sacre final.

L. C.

 

Une victoire avec 3 buts… Une première pour le club

Dans le registre des statistiques, le MO Béjaïa, qui compte avec le récent succès contre la JSK cinq victoires, a signé avant-hier dans le derby de la Kabylie sa plus large victoire depuis l’entame de la saison. En effet, les Béjaouis, en plus de la victoire historique du derby de la Kabylie contre la JSK, ont réussi à inscrire trois buts dans un match, une première pour l’équipe, qui restait sur trois succès par deux buts à zéro face au NAHD et le CRB en déplacement et contre le RCA, à domicile.

 

… Qui vaut 15 millions pour chaque joueur

Comme annoncée par nos soins lors de l’une de nos dernières éditions, la direction du MO Béjaïa, que dirige le président Ikhlef Boubacar, en optant pour la motivation financière, a réussi à booster le moral des troupes en mettant le paquet pour les inciter à rendre le sourire au peuple mobiste via une historique victoire du derby de la Kabylie contre la JSK. Une victoire qui vaut 15 millions de centimes pour chaque joueur, selon une source de la direction.

L. C.

Voilà pourquoi Amrani a reconduit Rahmani

«Je ne pouvais pas changer le gardien et l’axial d’un coup»

 

Reconnaissant que la prestation de son gardien Rahmani Chemssedine était loin des attentes, pour ne pas dire catastrophique, dans un match où il s’est illustré par plusieurs bourdes dont l’une a permis à la JSK d’ouvrir le score par Youcef Khoudja au début de la partie, le premier responsable de la barre technique, Abdelkader Amrani, explique son choix de reconduire Rahmani par le fait qu’il a déjà opté pour le changement au niveau de l’axe, ce qui rendait suicidaire techniquement le changement du gardien en même temps, et ce, par rapport à la stabilité de la défense dans un match à grande pression, aussi intense comme le derby de la Kabylie. «C’est clair qu’on s’est fait des frayeurs avec la prestation inhabituelle du gardien Rahmani, qui a raté complètement son début de match. Comme j’ai décidé d’opérer le changement au niveau de l’axe central, avec le retour de Messaoud, je n’ai pas voulu prendre le risque de déstabiliser la défense en changeant aussi le gardien de but, d’autant plus que je voulais conforter l’ossature de l’arrière-garde de l’équipe en reconduisant la même composante», explique Amrani.

 

Il a été trahi par son inexpérience, il m’a caché sa peur

Dans le même sillage, Amrani explique l’entame ratée de son gardien : «Ecoutez, je connais bien les qualités de Rahmani, il a gagné sa place de titulaire sur le terrain, je savais qu’il n’a jamais joué un derby, mais le fait qu’il a réussi des matchs à haut risque avec une grande pression, comme le MCA, le CSC à domicile, en sus de l’ESS, en déplacement entre autres, je pense que face à la JSK, il m’a caché quelque part sa peur. Il a raté l’entame du match en commettant l’erreur fatale du premier but qu’il n’assume pas seul, car la défense n’a pas joué son rôle dans le second ballon du but où Youcef Khoudja s’est retrouvé seul face au gardien.»

 

«Je l’ai gardé sur le terrain pour préserver les 3 changements»

Interrogé sur les risques qu’il a pris en gardant son portier en mauvaise posture sur le terrain, Amrani dira : «J’ai mis le gardien devant ses responsabilités pour qu’il reprenne confiance, et qu’il sache qu’il a encore la chance de se ressaisir, surtout que je n’ai pas voulu perdre un changement pour un gardien de but, en plus, son changement ne m’aurait pas garanti une prestation meilleure, du moment que Zaïdi n’était pas préparé mentalement pour jouer. Dans le métier d’entraîneur, il faut prendre des risques, des fois ça passe, par moments ça casse, Hamdoulah, cette fois, ça s’est très bien passé au bout, pour Rahmani, pour moi et pour toute l’équipe», a conclu Amrani.

L. C.

 

Le MOB ne perd pas avec Bichari et le wali

La désignation par la commission centrale d’arbitrage du referee Bichari pour officier le derby de la Kabylie a soulagé toute la famille mobiste, pour la simple raison que son équipe, le MO Béjaïa, n’a aucune joute sifflée par Bichari. Avant-hier, les Crabes n’ont pas dérogé à la règle en s’imposant avec l’arbitre Toubib comme directeur du jeu. Un autre porte-bonheur des Mobistes était présent avant-hier au stade, il s’agit du premier magistrat de la wilaya de Béjaïa, Hamou Ahmed Touhami, qui, à chaque fois qu’il assiste à un match du MO Béjaïa, les Crabes sortent victorieux, en témoigne le succès historique d’avant-hier dans le derby de la Kabylie.

 

Une journée de repos, reprise aujourd’hui

En prévision du périlleux déplacement à Oran face au MCO, auteur d’un match nul au goût de victoire face à la JS Saoura en déplacement, le staff technique béjaoui a réduit la période de repos à ses capés, qui reprendront ainsi le travail ce soir au stade de l’Unité maghrébine. Ainsi, les camarades du trio buteur contre la JSK : Messaoudi-Yaya-Hamzaoui, n’ont qu’une seule journée de repos, exceptionnellement, pour savourer le succès historique du derby de la Kabylie.