MCA : La saison de tous les dangers

Après avoir gagné la Supercoupe avec l’art et la manière, tout le monde croyait que le Mouloudia d’Alger allait frapper fort cette saison. Seulement, c’est le contraire qui est en train de se produire. Manque d’expérience de la direction, un effectif amoindri, un stade qui n’arrange pas le jeu mouloudéen, ou tout simplement la chance qui a tourné le dos ? Il faut sonner le glas.

Le doyen des clubs algériens est la lanterne rouge du championnat. C’est la dure réalité que les Chnaoua affrontent depuis hier après la défaite contre les Usmistes. Personne ne s’attendait à un tel scénario. On se demande ce qui ne marche pas au point de voir ce grand club vivre les pires moments de son existence.

 

Le manque d’expérience des dirigeants a-t-il sa part de responsabilité ?

Pour commencer, il faut admettre que le changement au niveau de la direction affecte beaucoup. Il faut dire que depuis la reprise de la SSA/MCA par la Sonatrach, les dirigeants débarquent dans un domaine inédit pour eux. Même s’ils ont cette envie de bien faire, ils n’y arrivent pas. Le manque d’expérience se fait sentir et ce n’est pas facile de gérer un club, et quel club ? Le Mouloudia d’Alger, qui vit dans une grosse pression à l’infini. Ces nouveaux dirigeants ne savent pas comment gérer les situations difficiles et se cachent quand les résultats ne sont pas là. Ils tentent, certes, de trouver des solutions, mais ils n’y arrivent pas.

 

Pourquoi n’avoir pas cherché à domicilier ailleurs qu’à Bologhine ? L’autre question qui intrigue les fervents fans du MCA, c‘est pourquoi la direction s’entête à domicilier à Omar-Hamadi ? Pourtant, il n’y a aucun intérêt. Les joueurs du MCA trouvent du mal à s’exprimer sur ce terrain et, concernant les recettes, aucun sou n’arrive dans les caisses du club. Il fallait trouver une solution au problème. Il fallait aller ailleurs et mettre les bouchées doubles afin de régler le problème de domiciliation. La direction a tenté la piste de Rouiba, sans suite. Pourtant, il fallait tout faire pour y parvenir. Maintenant que le mal est profond, on songe à domicilier à Tchaker. Ce serait une aubaine pour l’équipe, car ce MCA, qui avait battu l’USMA en Supercoupe, il l’a fait à Tchaker et pas ailleurs.

 

Pourquoi n’avoir pas fait plus d’efforts sur le recrutement ?

Et une autre question intrigue les Mouloudéens. Pourquoi les dirigeants n’ont pas fait beaucoup d’efforts l’été dernier dans leur recrutement ? En effet, à quelques journées seulement de la fin de la phase aller, on constate qu’au maximum 14 à 15 joueurs ont été utilisés. Les autres font quoi ? A cette période, on parlait du manque d’argent. Au lieu de recruter des joueurs talentueux, la direction s’investissait dans le renfort de sa composante, et cela en créant des postes fictifs justes pour engager les amis et les connaissances. Une gestion chaotique qui a contribué à la défaillance de ce grand club qui n’aurait jamais cru se voir dans la position actuelle. Ses dirigeants, qui ont jeté de l’argent sur le feu pour l’éteindre, ont vu ce feu prendre de l’ampleur et atteindre l’équipe qui est si mal en point actuellement.

 

Avec tous ces départs, ce changement et le mauvais début de saison, où va le MCA ?

Enfin, même si les dirigeants restent ambitieux et pensent que, malgré le mauvais démarrage cette saison, ils assurent que l’équipe peut relever la tête, cette équipe est rongée par les clans, elle est devenue fébrile. On n’a pas cessé de parler de projet sportif, mais rien n’a été constaté. Les dirigeants assurent : «Il ne faut pas paniquer ?» Non, il le faut, cette saison est pour le Mouloudia d’Alger celle de tous les dangers et il faudrait réagir avant l’implosion et l’explosion qui menacent le doyen des clubs algériens.

A.Z.

Kheiter convoqué

Buteur contre l’USMA samedi dernier avec les espoirs, Yahia Kheiter a été convoqué par Boualem Laroum pour faire partie de l’équipe qui se déplacera demain à Sétif.

 

Tout en revenant sur ce qui s’est passé lors du derby contre l’USMA

Hachoud : «On doit sauver le MCA»

 

L’arrière droit du Mouloudia d’Alger, Abderrahmane Hachoud, revient sur  la partie perdue contre les Usmistes samedi dernier, et surtout sur ce qui s’est passé avec les supporters qui avaient endossé des gilets de journalistes. Il pense qu’il est temps de quitter Omar-Hamadi pour un grand stade comme Tchaker.

 

Racontez-nous ce qui s’est passé samedi à Omar-Hamadi ?

Le huis clos n’a pas été respecté tout simplement. Des supporters avaient endossé des gilets de journalistes et ils n’ont pas cessé de m’insulter. Cela a commencé avant même la partie. Tous les présents ont compris que ce n’était guère des journalistes, on est constamment avec les journalistes, que ce soit ceux qui couvrent le MCA ou d’autres clubs, jamais au grand jamais, ils nous ont insultés de la sorte.

 

Mais, le fait qu’ils avaient des gilets de journalistes est rageant pour vous, n’est-ce pas ?

Il faut savoir que moi, je n’ai jamais manqué de respect aux journalistes et tout le monde peut le confirmer. D’ailleurs, j’ai plein d’amis journalistes. Cela dit, je sais que les gens qui m’ont insulté ne sont pas des gens de la presse. Ce sont des supporters usmistes qui voulaient nous déstabiliser. Ce qui me met en rogne, c’est de voir que ces supporters portaient des gilets de journalistes. Qui les leur a donnés ? C’est la question qu’il faut poser.

 

Est-ce que vous avez émis des réserves sur le huis clos non respecté ?

Moi, en tant que capitaine d’équipe, je suis allé vers l’arbitre Benouza afin de signaler que le huis clos n’a pas été respecté, seulement, il n’a pas donné suite à ma demande. C’est lui, le maître à bord, je ne pouvais rien faire de plus.

 

Parlez-nous de ce derby perdu contre l’USMA…

En toute sincérité, on ne méritait pas de perdre. On a bien joué, malheureusement, on n’y parvient pas. C’est vraiment dur à encaisser. Surtout de voir que le Mouloudia d’Alger est à la dernière place du championnat. Ce n’est pas ce qu’on voulait, c’est certain. Mais, on ne doit pas baisser les bras. Il faut faire tout ce qu’il faut pour rebondir et très vite serait le mieux, on est désormais dos au mur.

 

Après ces incidents, la direction songe sérieusement à quitter Omar-Hamadi, qu’en dites-vous ?

Je trouve que la meilleure chose à faire, c’est de quitter Bologhine. En fait, on a un groupe de joueurs qui peut s’exprimer mieux dans les grands espaces. Seulement, c’est la direction qui doit décider. Nous, on ne peut pas intervenir sur ce point. On respecte la décision de notre direction.  

On parle de Tchaker, est-ce que c’est une bonne chose pour vous ?

Il est clair que la majorité des joueurs s’expriment mieux dans les grands espaces. Maintenant, si la direction choisit Tchaker, ce serait bien. On pourra dire ensuite à nos fans de venir nous juger dans ce grand terrain pour voir vraiment ce qu’on a dans le ventre. On sait que le public est très inquiet et c’est normal. Mais il faut se serrer les coudes pour sortir la tête de l’eau. Ce qui est certain, à Tchaker on aura plus de chance de renouer avec les bons résultats.

 

Que ressent un joueur qui a gagné la coupe d’Algérie, puis la Supercoupe et qui se trouve avec son équipe à la dernière place du classement ?

Je suis vraiment peiné par ce qui se passe au Mouloudia d’Alger. Personne ne s’attendait à ce qu’on vit actuellement. Seulement, il ne faut pas s’avouer vaincu. Car, il nous faut gagner juste un match pour provoquer la confiance et voir celle-ci revenir dans les rangs. Il faut savoir que les joueurs s’expriment actuellement la peur au ventre. Il leur faut juste un match à gagner et tout rentrera dans l’ordre.

 

Il se dit que ce sont les clans qui rongent l’équipe. Le groupe ramené par Charef contre les anciens, qu’avez-vous à dire ?

Rien à dire. Je pense que maintenant, on n’a pas d’autre choix que de réagir. On est dos au mur et il nous faut rebondir. Je suis persuadé que dès quand gagnera un match, la machine démarrera sur les chapeaux de roue. Aujourd’hui, il faut mettre tout de côté. Sauver le Mouloudia est un devoir pour chacun de nous. La balle est dans notre camp. Elle n’est pas au niveau de la direction ou de l’entraîneur. C’est à nous de rebondir et de remettre le MCA à sa vraie place. On doit quitter la zone rouge très vite. Pour cela, on doit se surpasser.

 

Il faudra donc partir à Sétif pour rebondir et ce ne sera pas une mince affaire…

On n’a pas d’autre choix que de réagir et très vite sera le mieux. On ne va pas jurer et dire qu’on va gagner mardi vaille que vaille. En fait, le groupe doit démontrer tout cela sur le terrain. On n’a pas d’autre choix, on doit se surpasser et s’imposer. Désormais, le plus important, c’est de sortir la tête de l’eau. Comme je viens de le dire, il n’y a que les joueurs qui vont régler le problème.

 

Aujourd’hui, le nouvel entraîneur, Artur Jorge, viendra pour officialiser…

Qu’il soit le bienvenu. Nous, on sera à Sétif pour tenter de réaliser l’exploit face au champion d’Afrique. Ce ne sera pas facile, mais on va tout faire pour réaliser un match plein. Je ne vais pas dire qu’on va gagner ou pas, et comme on dit : «hadra terrain.»

 

Qu’avez-vous à dire à ces supporters qui craignent les résultats contre l’ESS et l’USMH ?

On est vraiment désolés et on leur demande de nous pardonner ces temps durs qu’ils sont en train de vivre à cause de nous, et de voir qu’on est à la dernière place. On va leur dire qu’on va tout faire pour leur rendre le sourire, même si la tâche ne sera pas facile. On va se surpasser pour leur rendre hommage, car le MCA ne mérite pas ça.

A. Z.  

 

Djallit et Sackey non convoqués

L’entraîneur en chef Boualem Laroum n’a pas convoqué Djallit et Sackey pour ce déplacement à Sétif. Selon le coach, les deux joueurs n’apporteront rien à l’équipe. Djallit souffre d’une blessure au genou, alors que Sackey n’a pas séduit Laroum.

 

Reprise hier à Dar El-Beida

Dans la matinée d’hier, les Vert et Rouge ont repris les entraînements dans une ambiance morose à la suite de la dernière défaite concédée contre les Usmistes. Les camarades de Berchiche ont attaqué la préparation du prochain match prévu demain à Sétif.

 

Chaouchi et Sylla absents

Hier à l’entraînement, Faouzi Chaouchi et Ibrahima Sylla étaient absents à l’appel. Les deux joueurs ne savaient certainement pas que la reprise se déroulait à la Protection, car, dans la soirée d’avant-hier, Chaouchi était injoignable, Sylla était également injoignable après s’être fait volé son portable. Pour ce qui est de son remplacement face à l’USMA sur blessure, on apprend que c’était une fausse alerte, puisque Sylla souffrait d’une crampe.

 

Départ par avion aujourd’hui à 12h45

Hier, à la fin de la séance d’entraînement, Boualem Laroum a donné rendez-vous à ses poulains aujourd’hui à 11h à l’aéroport d’Alger afin de prendre le vol de 12h45 pour rallier la ville de Sétif en prévision du match retard contre l’ESS demain au stade du 8-Mai-1945. Les membres du staff feront le déplacement par route.

 

Ben Brahem avec un œil au beurre noir

Hier à l’entraînement, Ben Brahem s’est présenté avec un œil au beurre noir. Renseignement pris, il avait reçu un coup de pied lors du match contre l’USMA

 

Nuitée à El-Eulma

Les Vert et Rouge vont passer la nuitée d’aujourd’hui à El-Eulma pour s’éloigner de la pression. Les Mouloudéens, qui sont dos au mur, vont se surpasser afin de réussir le pari de demain.

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