Gourcuff a refusé de donner des details sur la composante du groupe qu’il compte convoquer le 15 décembre prochain. «Pour la liste des joueurs, je ne vous ferai pas de révélations, il n’y aura pas de révolution, c’est à partir de ce que j ai vu ces derniers mois que j’établirai la liste des 23. La CAF nous impose de faire une liste définitive 15 jours avant le début de la CAN, donc on a décidé d’annoncer le 15 décembre une liste définitive avec des réservistes, je préfère rappeler des joueurs par la suite pour des raisons de blessures notamment, plutôt que de prendre une liste élargie et d’éliminer ensuite, c’est plus difficile, pour les joueurs éliminés et pour le groupe, on va procéder comme cela.»
«Ça pourrait être 24 ou 25 joueurs, si…»
Gourcuff aimerait convoquer 23 éléments seulement de peur de blesser des joueurs, mais ne cache pas son envie de faire appel à 2 éléments en plus, d’autant qu’il semble encore incertain par rapport à certains joueurs, y compris Abeid qui semble encore souffrir de son orteil, ou encore des gardiens où un changement est attendu. «On annoncera une liste de 23 le 15 et s’il y a des cas difficiles, ça pourrait être 24 ou 25 éléments, mais si c’est possible une liste de 23 serait mieux en plus d’une liste de réservistes qu’on communiquera à la CAF pour se prémunir aussi de blessures éventuelles dans les 15 derniers jours. Voilà comment on va procéder.»
«Des places sont encore en jeu»
Le coach avoue qu’il n’a pas encore arrêté sa liste, il laisse la porte ouverte à tout le monde et donc à la concurrence. «Au jour d’aujourd’hui, il y a quelques places en suspens, mais l’ossature vous la connaissez certainement.»
S. M. A.
Les News encourageantes des blessés
«Des prestations intéressantes de Bentaleb»
Gourcuff qui a perdu deux joueurs sur blessures lors des deux derniers stages reçoit avec satisfaction les news encourageantes sur leur cas. «J’ai eu de bonne nouvelles des blessés. J’ai eu de bonnes nouvelles de Nabil Bentaleb qui a repris et qui reste sur des prestations très intéressantes avec Tottenham, encore hier notamment, puis Mehdi Abeid qui a aussi repris, mais sa fracture à l’orteil le fait souffrir un petit peu, mais qui sera compétitif, et ça aussi c’est une satisfaction.»
«Abeid est un élément intéressant pour l’avenir proche»
Gourcuff n’a pas caché son admiration pour les qualités du Magpie. «C’est un élément intéressant pour l’avenir proche, j’ai pu le voir pendant le stage, malheureusement il s’est blessé, il aurait joué contre l’Ethiopie, il a fait un match avec Newcastle depuis, il est sur la bonne voie.»
S. M. A.
Tout en annonçant le retour de Boully chez les Verts
«J’aurais aimé que Mbolhi joue contre le Mali»
Après avoir quitté les Verts et exercé son métier avec Vahid à Trabzonspor, Mickael Boully a été rappelé par la FAF à la suite de son départ de Turquie, il s’occupera de la préparation de Mbolhi qui est inactif déjà depuis un mois. «Mbolhi est actuellement aux USA, il sera bientôt avec Mickael Boully, qui réintègre le staff de l’EN, et il se préparera en France, son problème a commencé début novembre, mais il n y aura pas de problème en règle d’entraînement, on fera le nécessaire mais ça ne remplacera pas la compétition, c’est pour ça que j’aurais aimé qu’il joue contre le Mali, qu’il ait au moins un match, les repères qu’il pourrait avoir grâce à la compétition, le manque peut être pénalisant», a-t-il regretté.
S. M. A.
«Zeffane ne joue pas, mais c’est un compétiteur»
Gourcuff n’en finit pas de jeter des fleurs à Zeffane, la prestation du Lyonnais contre le Mali l’a totalement convaincu. «Le match contre le Mali a prouvé que même s’il n est pas souvent présent sur le terrain avec Lyon, il reste un joueur assez intéressant, parce que c’est un compétiteur, il se prépare toujours, le match contre le Mali était important pour lui, pour prouver que malgré son maigre temps de compétition il pourrait être intéressant, c’est comme ça que je le percevais à travers son comportement dans le stage, c’est un handicap mais chacun est un cas particulier.»
Gourcuff évoque le programme de préparation
«Au CTN jusqu’au 15 janvier et des programmes à la carte pour certains»
Gourcuff a donné officiellement le programme de préparation de son équipe ici en Algérie, il avoue avoir choisi de prolonger le séjour en Algérie à cause du manque d’infrastructures sportives dans le pays hôte de la compétition, raison pour laquelle l’EN ne quittera pas le pays avant le 15 janvier, soit 4 jours avant le premier match dans le tournoi. «C’est vrai qu’une préparation doit être composée d’une période d’adaptation aux conditions climatiquesen plus du travail technique, mais on a choisi de se préparer au CTN jusqu’au 15 janvier, puisqu’on sera dans des conditions optimales, il y sera intégré un match contre la Tunisie le 11, qui est fixé à 18h je crois, ça sera une étape importante dans la préparation,
retour après au CTN pour 3 jours, il y aura une journée libre pour les joueurs pour décompresser, et on partira le jeudi après-midi 15 janvier en Guinée équatoriale, on aura 5 jours d’adaptation sachant que les conditions d’entraînement seront plus difficiles, et s’il y a un point d’interrogation, ça sera les conditions sur place, c’est pour ça on a privilégié de rester le plus longtemps possible ici, avant de partir en Guinée équatoriale.»
«Préparation individuelle»
A cause des différents programme des championnats européens, Gourcuff doit établir plusieurs programmes pour plusieurs éléments, explication : «La date FIFA nous donne droit à 15 jours de préparation, le stage commencera le 2 janvier, les joueurs rejoindront le CTN le jour même ; sur la préparation, il y aura des cas différents, il y a des championnats où il y aura des coupures, les Anglais ils vont continuer, les Turcs aussi, on fera une préparation individuelle, qui précédera le stage. Les pros, Guillaume Mary sera en contact permanent avec eux, pour d’éventuelles préparations individuelles, comme je l’ai dit chaque cas sera individuel, il y aura certains qui seront en pleine compétition, d’autres en préparation et d’autres qui viendront après une coupure de 8 jours, ils seront pris en charge d’une façon très professionnelle, il va individualiser la préparation de chacun, de façon à ce que chacun arrive de façon à avoir une préparation collective cohérente après. »
S.M.A
« En termes de logistique et d’hébergement, la FAF a fait le nécessaire »
Gourcuff qui affirme faire confiance à la FAF et à son dispositif mis en place pour préparer le séjour à Mongomo ne cache pas ses craintes par rapport au manque de stades d’entraînement. « Sur l’hébergement, la fédération fera le nécessaire, je n’y étais pas, j’étais retenu par le stage des A’, j’étais en coordination étroite avec le président Raouraoua, Yazid Mansouri et le staff de la FAF, et je sais qu’en termes de logistique et d’hébergement ils ont fait le maximum pour avoir des conditions qui seront correctes, et le point d’interrogation reste les stades d’entraînement, ça sera aussi le même problème des autres équipes, il faudra qu’on s’y adapte »
« A Mongomo, il ne fera pas trop chaud, tant mieux »
« Les conditions climatiques là-bas sont bonnes dans la mesure où la température avoisine les 26 degrés et surtout à Mongomo où il y a un taux d’humidité qui est faible, ce n’est pas la même chose à Malabo où le taux d’humidité est beaucoup plus important, le plus important chez eux c’est l’état de la pelouse, plutôt que la contenance pour développer notre jeu de qualité et notre jeu de passes.»
«La Tunisie ou une autre équipe, l’essentiel c’est de voir mon équipe évoluer»
Contrairement à Vahid qui choisissait ses sparring-partners en fonction de leur style de jeu similaire aux teams à rencontrer en officiel, Gourcuff adopte une toute autre strategie, qui consiste à voir à l’œuvre son équipe et lui éviter la fatigue. «Le match sera surtout pour moi l’occasion de voir mon équipe, ça reste un adversaire de qualité et de valeur, c’était intéressant, en plus avec un court déplacement, et ce n’est pas contraignant en termes de fatigue, et ça nous permettra de revenir à la fin du match et nous permettra aussi de ne pas perdre trop de forces dans les déplacements, avec des conditions de jeu aussi intéressantes.
En Guinée équatoriale je ne pense pas qu’on aurait fait 15 jours de préparation dans les mêmes conditions, l’important c’est d’arriver avec le maximum de ses capacités le jour J. On ne maîtrise pas tout, mais on fait en sorte de maîtriser le maximum.»
«Les entraînements sont aussi importants qu’un match de préparation»
«Vous savez, un match amical ça pénalise deux jours avant et deux jours après, l’entraînement pour moi au quotidien c’est aussi important qu’un match, toute la préparation est basée sur la préparation tactique. Dès le 2e jour on sera dans la préparation tactique, il n’y aucun souci à se faire, je maîtrise ça.»
S. M. A.
Ghilas, Belfodil et Bounedjah, 3 attaquants, une place
«Je prendrai celui qui acceptera le banc»
En sélection il est clair que le centre-avant number one c’est bien Slimani, pour le moment aucun autre baroudeur n’a garantit sa place à ses côtés dans les 23, alors quels seront les critères de choix du coach ? «Ça sera 1 ou 2 ou zéro, dans les choix il y a beaucoup de paramètres à prendre en compte, d’abord la valeur individuelle, ensuite il y a la complémentarité, l’équilibre entre les lignes, il y a aussi la capacité à se fondre dans un groupe et l’aspect mental aussi pour des joueurs qui ne sont pas capables peut-être d’être titulaires et, enfin, la capacité à surmonter cet état de frustration est aussi importante quand on constitue un groupe, à être positif pour ce dernier.»
Il défend et explique sa stratégie flexible
«J’applique bel et bien un 4-4-2, mais mon schéma n’est pas figé»
A la question de savoir pourquoi le 4-4-2 adopté n’est pas stable et classique et qu’il vire souvent vers des tactiques avec 5 joueurs au milieu, Gourcuff repond rapidement et apporte les précisions qu’il faut, en s’accrochant à sa philosophie basée sur sa tactique. «Vous n’avez pas vu l’EN jouer en 4-4-2 ?, non jamais, je ne vais pas faire un cours sur le 4-4-2, mais il faut savoir que cette tactique ne veut pas dire avoir 2 attaquants de pointe, on a joué une fois avec deux attaquants qui ont le même profil, c'est-à-dire Hilel Soudani et Islam Slimani, mais on peut adopter la même stratégie avec deux attaquants présentant deux profils différents. Pour moi, Brahimi quand il joue comme attaquant de soutien et parfois en pointe, pour moi c’est aussi un 4-4-2, vous pouvez appeler ça un 4-2-3-1 mais au niveau des extérieurs ils sont positionnés plus bas, donc il y a une grande différence avec le 4-2-3-1, et après l’organisation de zone est complètement différente, notamment pour ce qui est de la défense de zone qui se faisait précédemment au niveau de l’équipe nationale, mon 4-4-2 n’est pas figé, il y a des situations où les 2 attaquants ne sont pas sur la même ligne, et quand c’est le cas, comme face au Mali en première mi-temps ça pose problème effectivement, mais je peux vous affirmer qu’on a joué en 4-4-2 durant les 6 matches.»
S. M. A.
Equipe A’
«J’ai vu beaucoup de qualités»
Le coach découvre petit à petit les joueurs locaux, le 3e stage lui a permis de découvrir de nouvelles têtes mais qui ne changeront pas pour autant son admiration et préférence pour les pros. «Je suis content des 3 rassemblements que j’ai faits, parce que j’ai vu beaucoup de qualités, ils ne sont pas au niveau des joueurs qui jouent à l’étranger, qui sont évidemment meilleurs, parce que c’est une question de maturité à tous les niveaux, mais ce sont des joueurs qui sont intéressants sur le plan technique et sur le plan physique aussi et qui ont des aptitudes, et après il y a un manque d’expérience qui est pénalisant aussi, avec beaucoup d’enthousiasme aussi, les 3 stages ont été extrêmement intéressants, je pense que pour l’avenir, l’EN peut en tirer grand profit, mais l’objectif c’est de les emmener un jour normalement, il y a eu précédemment Ziti, Gourmi et Karaoui, Chenihi, leur participation à ces stages est déjà un plus.»
S. M. A.
Questionné sur son manque d’expérience, il évoque un point sensible
«Je redoute l’arbitrage»
Gourcuff a tenu à éloigner les craintes par rapport à son manque d’expérience dans ce genre de compétitions, pour lui son vécu est suffisant, mais il ne cache pas sa peur de l’arbitrage africain. «J’entraîne depuis 1982, j’en ai vu, j’ai fait la Champions League asiatique, j’ai eu beaucoup d’Africains, j’ai joué aussi contre eux, après il y a aussi des choses que j’ai découvertes, notamment pour ce qui est de l’arbitrage africain, ça fait partie des choses qui m’ont surpris, mais on n’a pas besoin de passer 10 ans en Afrique pour savoir cela, après, il y a une adaptation aux conditions de jeu, je n’ai pas d’appréhensions particulières, j’ai envie de découvrir ça, par contre j’aimerais qu’il y ait une équité sportive, j’ai évoqué l’arbitrage, des conditions de jeu, sur des terrains où on ne peut pas faire 3 passes on a vu ça en Ethiopie, on est pénalisés.»
S. M. A.