Le milieu Jugurtha Hamroun se dit outré par l’attitude des dirigeants kabyles envers lui. Il affirme que non seulement ils lui ont interdit de s’entraîner avec le groupe, mais de libérer aussi la chambre qu’il occupe depuis son arrivée à la JSK à l’hôtel Amraoua. Il est dans tous ses états et c’est pour cela qu’il compte saisir la FAF et la FIFA dans l’espoir d’être rétabli dans ses droits.
Hamroun : «Hannachi veut se débarrasser de tous les gros salaires»
Libéré par la direction de la JSK, Jugurtha Hamroun, refuse de résilier son contrat sans négocier préalablement avec le président Hannachi. Il affirme qu’il saisira la FAF et la FIFA pour être rétabli dans ses droits.
Vous deviez récupérer votre lettre de libération aujourd’hui, avez-vous trouvé un terrain d’entente avec le président Hannachi ? (entretien réalisé hier après-midi)
Non, le président Hannachi refuse même de me recevoir. On (moi et mon père) voulait trouver un arrangement à l’amiable avec lui, malheureusement il refuse catégoriquement de nous rencontrer. Il nous fuit, ce qui nous pousse à saisir la FAF et la FIFA pour l’obliger à tenir ses engagements envers l’un de ses employés.
Attendiez-vous à être libéré moins de 3 mois après votre arrivée à la JSK ?
C’est la dernière chose à laquelle je m’attendais. Je n’ai joué qu’une seule rencontre amicale depuis que j’ai signé mon contrat, c’était face au Zamelek et je me rappelle que le président Hannachi était venu vers moi pour me féliciter pour mon rendement, alors que je n’étais pas encore au top de ma forme. Maintenant, il décide de me libérer sans aucune explication. Je ne comprends pas sa réaction. Je lis dans la presse que je ne réponds pas au profil qu’il recherche, mais la vérité est que le président veut se débarrasser de tous les gros salaires. Il a créé des problèmes à Delhoum pour qu’il parte, maintenant il fait de même avec moi et Kerrar.
Certains dirigeants nous ont confié que votre salaire dépasse les 12 000 euros par mois…
Ecoutez, je ne les ai pas forcés ou mis le couteau sur la gorge pour qu’ils m’offrent le salaire que je touche. On a négocié mon salaire et les responsables kabyles étaient d’accord pour qu’ils m’octroient le salaire que j’ai réclamé. J’étais prêt à renégocier avec eux à cause de la crise financière qui touche le club, mais eux utilisent des méthodes pas du tout orthodoxes. Le président Hannachi veut se débarrasser de tous les gros salaires à cause des sanctions de la CAF.
Est-il vrai que la direction a refusé que vous vous entraîniez avec le groupe ?
Oui, je me suis présenté à l’entraînement aujourd’hui et le manager général Samy Idriss ainsi que l’entraîneur François Ciccolini m’ont dit que Hannachi ne veut plus me voir à l’entraînement. Il ne s’est pas arrêté là puisqu’il m’a demandé de libérer la chambre que j’occupais à l’hôtel Amraoua. Je suis tombé de haut. Je suis venu pour aider la JSK à rebondir, mais lorsque je vois la JSK comment est gérée et par qui, je ne suis pas étonné par tout ce qui se passe.
Vous semblez très remonté contre la direction de la JSK…
Moi, je suis un homme et pas un animal. J’étais prêt à négocier avec le président Hannachi pour trouver une solution à l’amiable. De l’intérieur, je peux vous dire que la JSK n’est pas saine. Il n’y a aucun joueur qui est heureux à la JSK en ce moment. Je suis un joueur professionnel depuis 7 ans et j’estime entre le professionnalisme et la JSK, il y a tout un monde. C’est vraiment malheureux pour un club qui représente toute une région.
Avez-vous des contacts ici en Algérie ?
J’ai eu quelques touches, mais je dois d’abord tourner la page avant de penser à mon avenir. Je compte saisir la FAF et la FIFA pour que mes droits ne soient pas bafoués par le président de la JSK.
Votre contrat n’a pas été déposé au niveau de la Ligue, ne pensez-vous pas qu’il vous sera difficile d’avoir gain de cause ?
Non, je finirai par avoir gain de cause. Il y a un contrat entre l’employé et l’employeur et ce dernier n’a pas respecté ses engagements. N. Boumali