Contrairement aux apparences, le gardien international algérien Rais Mbolhi est passé par beaucoup de moments difficiles. Le chemin pour arriver jusqu’à sa position actuelle a été semé d’embûches.
«Ça me dégoutait d’être gardien de but »
Rais Mbolhi, au micro de l’émission Clique, a expliqué : «Je n’ai pas toujours voulu être gardien de but ; au début, j’étais dégouté, mais un jour, alors que je faisais gardien, j’ai commencé à plonger et à me rouler dans tous les sens et je me suis dit que j’adorais ça.» Avant d’ajouter : «Je suis parti au club de Courbevoie, ensuite au Red Star ; ce dernier était un centre de formation, mais on dormait chez nous, en s’entraînait toute la semaine et les week-ends on jouait contre d’autres centres de formation. Un jour, le père de Karim Ziani m’emmène pour voir d’autres clubs ; on a d’abord essayé Troyes et Auxerre, mais ça n’a rien donné. Après on m’a proposé Marseille. Je n’y croyais pas vraiment ; une semaine après ma mère m’appelle et m’annonce qu’ils m’ont accepté. C’est à partir de là que tout a commencé.»
«En Ecosse, je jouais gratos»
Alors que le gardien algérien Rais Mbolhi est passé en professionnel, c’est à ce moment que les problèmes ont commencé pour lui. Il a déclaré : «Après l’Olympique de Marseille, j’ai signé en Ecosse dans un club où j’étais content de passer en professionnel. J’ai joué six mois sans qu’on ne me donne rien ; j’ai décidé alors de rentrer chez moi… »
«Au Japon, on n’avait pas de quoi manger et on dormait dans des cages de poules»
«Quelque temps après, je reçois un appel pour m’inviter à aller jouer au Japon. Ce que j’ai fait ; par la suite je suis parti en Grèce où je ne me suis pas beaucoup attardé. Un jour un ami me demande de venir en Bulgarie, je l’ai rejoint quelque temps après et j’ai été tout de suite pris par le club. Les conditions là-bas étaient extrêmement difficiles ; on n’avait pas de quoi manger, on dormait dans une cage à poules et on n’était même pas payés. Des fois, mes amis m’envoyaient de l’argent car on devait se débrouiller pour nous prendre en charge et chercher où dormir», racontera M’Bolhi avant d’ajouter : «Mes coéquipiers et moi en équipe d’Algérie avons beaucoup souffert pour arriver là où nous sommes en ce moment.»
«Pour moi, c’était tranché : l’Algérie ou rien»
Le gardien international algérien Rais Mbolhi, qui avait choisi l’équipe nationale algérienne lors de la Coupe du monde 2010 en Afrique du Sud, est revenu sur son choix en confiant : «Je ne l’ai même pas choisi, je savais dès le début pour qui je voulais jouer, c’était l’Algérie ou rien du tout.» Avant de continuer : «Ma convocation en équipe nationale était intervenue après ma bonne saison en Bulgarie ; quand j’ai vu que j’étais dans la liste des 28 convoqués je n’y croyais pas. Après tous les problèmes que j’ai dû endurer, j’ai fini par être récompensé.»
«Un Black avec des tatouages dans les bois de l’Algérie»
Rais Mbolhi s’est ensuite exprimé sur la période où les supporters des Verts et toute l’Algérie ont commencé à le découvrir. Il a expliqué : «On m’a vu avec tous mes tatouages ; moi le Noir, j’avais l’air bizarre, mais ce sont des erreurs que j’ai faites étant jeune. Aujourd’hui, par exemple, j’aurais agi différemment.»
«Mon père est congolais, ma mère est algérienne et moi, j’ai vécu avec ma mère»
Raïs Ouaheb Mbolhi est ému à chaque fois qu’il parle de sa mère. «Mon père est congolais et ma mère est algérienne. Je l’ai perdue il y a quelques années. J’ai vécu avec ma mère, et pour moi, c’était clair dès le début. Comme je l’ai dit, il n’y avait aucun choix à faire, dès le début, c’était l’Algérie.»
«On reste soudés grâce à la religion et à l’amour du pays»
Lors de la Coupe du monde 2014 au Brésil, les Verts ont étonné le monde du football en arrivant aussi loin que n’est jamais arrivée l’équipe nationale algérienne dans une telle compétition. C’était grâce à un groupe soudé que l’équipe est arrivée à passer le premier tour du Mondial. Mbolhi a ensuite répondu à la question de savoir ce qui a soudé le groupe à ce point : «La religion est la première chose qui nous permet de rester soudés, c’est hyper important pour nous, ensuite c’est l’amour de l’Algérie. On est prêts à mourir sur le terrain pour l’Algérie. Malgré le fait que je ne sois jamais allé en Algérie avant ma convocation en équipe nationale, c’est le pays de ma mère et pendant toute mon enfance, il n’y avait que l’Algérie.»
M. K.
Quel est ce joueur qui ne mange que du chocolat ?
Au cours de cet entretien, Raïs Mbolhi a raconté une histoire qui a éveillé la curiosité de tous. «Il y a un joueur que je ne citerai pas, mais qui va certainement se reconnaître : il ne mange que du chocolat ! Au dîner, il prend une tarte ou autre chose et monte dans sa chambre. Et toute la nuit, il ne mange que du chocolat. Il n’est pas obèse, et le comble c’est que le jour du match, il fournit une prestation de premier ordre.»
« Les joueurs de football, la plupart sont des mongoles »
Mbolhi n’aime pas les médias, et il ne s’exprime que rarement devant les journalistes. Appelé à s’expliquer sur ce ressentiment, il dira : «Je n’aime pas c’est tout. Je suis comme ça. Beaucoup de joueurs le font, mais franchement, des fois ils ne disent que des conneries. La plupart des joueurs sont des mongoles, ils disent n’importe quoi devant les caméras. »
Il pratique la boxe
Raïs Mbolhi, en plus d’être un grand gardien de but, semble être un boxeur redoutable. On a pu le voir à l’œuvre au Maroc face à la Libye en fin de match, mais ce qu’on a pu voir hier, c’était carrément la prestation d’un boxeur pro. Sur un ring, Mbolhi s’entraînait comme les boxeurs avec des gants, un entraîneur et tous les autres accessoires.
Mbolhi ne connaît pas Rihana
Mouloud, l’animateur de l’émission, a évoqué le tweet de Rihana dans lequel elle disait que «le gardien algérien était un beau mec ». Mbolhi, l’air étonné, dira : «C’est qui Rihana ? Non, je n’en ai jamais entendu parler », avant d’éclater de rire.
Mbolhi dans le tunnel menant au terrain…
«Quand je suis dans le tunnel et que je regarde les stars mondiales en face, je me dis : ‘le mec n’a aucun problème, une jambe à 16 millions d’euros et tout le reste, alors que moi, je suis dans la m….’ »