Affaire Ebossé : Ce silence, pourquoi ?

Rebondissement dans l’affaire dite «Ebossé» du nom du défunt joueur camerounais de la JSK tué à la fin du match JSK-USMA le 23 août dernier au stade 1er-Novembre de Tizi Ouzou.

Et quel rebondissement ! un médecin camerounais, le Dr André Moune, ayant autopsié le corps du défunt vient de jeter un pavé dans la mare. Non, un rocher dans la mare. Il accuse avec force détails qu’«Ebossé a été froidement assassiné».

C’est là une lourde, une très lourde accusation qui ne devrait en aucun cas passer sous silence, une réponse en bonne et due forme, émanant de qui de droit devrait intervenir et sans plus tarder. Le Dr André Moune apporte dans ses accusations des détails effarants, ce qui ajoute un point de crédibilité à ses propos. Il incombe aujourd’hui à tous ceux qui sont de très près concernés par cette affaire de lui répondre et de faire éclater la vérité. La partie camerounaise réfute en bloc la thèse de «l’objet contondant lancé à partir des tribunes» et parle «d’une agression brutale avec poly-traumatismes sur le crâne, sur les os de la base du crâne, sur la colonne vertébrale et les cervicales». Pour être précis et sûr de lui, le Dr André Moune  l’est, il faut bien l’avouer. Mais trois, voire quatre jours après ces graves accusations, aucune partie algérienne ne s’est exprimée sur le sujet, laissant libre cours à la rumeur, celle-ci enfle. Il est plus qu’impératif que les parties concernées prennent aujourd’hui la parole pour dire leurs vérités à elles et démentir ce que soutiennent aujourd’hui les Camerounais. Sûrs d’eux, les parents et les avocats du défunt Albert Ebossé, affirment alerter les plus hautes autorités du pays, à commencer par le président de la République, M. Paul

Biya, et comptent même aller à la Fifa et la CAF «pour», disent-ils, «saisir les autorités compétentes algériennes, qu’elles soient politiques ou judiciaires et face à l’inertie de l’autre partie (l’Algérie) nous avons décidé de passer à l’action». Mais devant tant de détermination pourquoi les autorités algériennes ne s’expriment pas ? Trois jours, après ces accusations et affirmations, c’est le silence radio à Alger comme à Tizi. Pourquoi ? C’est là toute la question, pourquoi ? Pourquoi ce silence ? Et ce n’est certainement pas la déclaration du ministre des Sports, Mohamed Tahmi, qui va contrer cette offensive médiatique des Camerounais, en ce sens où il n’a pas dit grand-chose.

M. O.  

 

 

La nouvelle version du Dr Mouné

«Il a été assassiné dans le vestiaire »

Le Dr  André Mouné, le médecin ayant pratiqué l’autopsie à Douala, clame qu'Ebossé est mort de coups reçus dans les vestiaires après la rencontre.  «L'attaquant camerounais de la JS Kabylie Albert Ebossé a été immobilisé, puis froidement assassiné dans le vestiaire. Le scénario vraisemblable est qu’il est rentré vivant dans les vestiaires à Tizi Ouzou,  Il a été immobilisé, on lui a pris le bras gauche vers l’arrière et, en se débattant, son épaule s’est déboitée. Il a dû se débattre et a reçu un coup sur le crâne, sur la calotte crânienne. Cela a fait vaciller les os de la base du crâne, d’où la présence de liquide céphalo-rachidien.» Il faut dire que c’est la première fois qu’on parle d’un tel scénario. Tout le monde était d’accord, avant cette sortie du médecin camerounais, qu’Ebossé avait été tué à l’entrée du tunnel, puis dans le tunnel…De quoi relancer la polémique dans cette affaire.  

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