RCR : Tout est rentré dans l’ordre avec Benyellès

Alors qu’il avait été annoncé dans notre édition d’hier que le président venait de limoger son entraîneur suite à son comportement vis-à-vis du club, finalement, rien de cela s’est passé, car le président Djillali Azzi et son coach ont pris un rendez-vous au siège du bureau avant-hier dans la soirée pour mettre les points sur les i.

 Et vu l’intérêt général du RCR, les deux hommes se sont mis d’accord pour continuer l’aventure avec le club.

«Je n’ai insulté personne» 

Afin d’éclaircir plusieurs points sur l’incident de la séance de lundi, nous avons pris attache avec le coach Abdelkrim Benyellès. Il nous a donné rendez-vous à l’hôtel Belacel.

«Je défends les joueurs, ce sont mes enfants»

Le coach nous a parlé en premier lieu de son accrochage avec les supporters lors de la séance de lundi : «Avant d’entamer la séance de lundi, une dizaine de supporters se sont dirigés vers les joueurs pour les fustiger, chose que je n’ai pas acceptée, car je considère tous les joueurs comme mes enfants que je dois défendre malgré que les supporters m’ont affirmé qu’ils ne sont pas venus pour me parler à moi et qu’ils visaient les joueurs, mais en tant que premier responsable de l’équipe, je devais intervenir.»

«Je n’ai insulté personne»

Pour les propos déplacés envers le club et ses supporters, l’enfant de Tlemcen a démenti tout cela : «Certes, je me suis accroché avec les supporters, mais je n’ai jamais insulté ni les personnes ni l’équipe. Mon âge et mon éducation ne me permettent pas de dire des propos déplacés.»

«Ceux qui viennent nous gêner devraient parler du stade»

L’ancien joueur du WAT s’est montré étonné de l’attitude de quelques supporters qui viennent au stade pour l’unique raison de jeter le trouble au sein du club: «Il y a des gens qui viennent aux entraînements pour l’unique raison de nous gêner en disant que c’est l’amour du club qui les pousse à parler, ce qui m’étonne. Si ces gens-là aiment vraiment le club, ils devraient mettre la pression sur les autorités de la ville pour terminer les travaux de la pelouse et ne pas parler dans le vide.»

«Le Rapid est un SDF»

Le coach nous a aussi parlé du problème de stade, car l’équipe, jusqu'à maintenant, n’a pas de terrain où elle peut s’entraîner : «C’est vraiment décourageant, nous sommes fatigués de répéter à chaque fois que le problème du terrain est un handicap pour nous. Nous sommes obligés d’attendre les autres équipes qui  n’ont pas de séances d’entraînement pour programmer la nôtre ou bien s’entraîner le matin qui n’est pas l’heure des matches officiels.»

«On fait plus de 60 km pour s’entraîner»

L’enfant de Tlemcen nous a aussi dit que ses joueurs doivent parcourir plus de 60 km par jour pour arriver au terrain d’entraînement : «L’autre chose qui m’inquiète, c’est le trajet entre la résidence des joueurs à Belacel et le terrain de Yellel, ce qui pousse mes protégés à parcourir lus 60 km par jour en aller-retour, ce qui est trop pour eux, surtout en moyens de récupération.»

«J’ai choisi Relizane parce que j’y ai trouvé des hommes»

Le driver du Rapid nous aussi dit que son choix de travailler à Relizane ne dépend pas du volet financier, au contraire, c’est les hommes de la ville qui l’on encouragé à relever le défi. «Quand l’ancien président Habib Benfatta m’a proposé de venir à Relizane, j’ai accepté sans aucune hésitation, car je savais que cette ville possède des hommes de valeur, jaloux de ses couleurs. Malgré que je suis parmi les entraîneurs les moins payés dans le championnat de Ligue 2, cela ne me gêne pas, car j’aime mon travail et je tâche de le faire correctement.»

«Dans des conditions pareilles, aucun entraîneur ne tiendrait»

L’ex-entraîneur du CAB a signalé que la majorité des entraîneurs ne tiendront pas longtemps dans des conditions pareilles : «Les conditions dans lesquels vit actuellement le club n’encouragent aucun entraîneur à suivre son chemin, nous ne possédons même pas un terrain pour s’entraîner, on parcours plus de 60 km par jour, on est obligés d’attendre que les équipe locales terminent leurs entraînements afin de rentrer sur le terrain, nous ne sommes pas payés depuis deux mois et, en plus de tout cela, des pseudo-supporters viennent pour vous gêner. A ma place, personne ne travaillera.»

«J’ai plusieurs contacts de L1 et de L2 avec le salaire que je veux»

L’enfant de Tlemcen a confirmé que ces derniers jours il a eu plusieurs contact des équipes de L1 et L2 professionnelles, mais il préfère rester à Relizane et ne pas changer d’équipe. «Rien que ces derniers jours j’ai reçu 4 contacts des équipes de Ligue 1 et Ligue 2 qui veulent me recruter. Le dernier fut le CABBA avec le staff et le salaire de mon choix, mais j’ai refusé, car j’ai un contrat moral avec le RCR que je dois honorer.»

«Si on avait battu Blida chez nous, on serait leaders»

Abdelkrim Benyellès n’a pas oublié de parler de la performance de son équipe en championnat ; jusqu'à maintenant, elle a réalisé un bon parcours : «Malgré tous les obstacles que je viens de citer, on est classés parmi le peloton de tête, et si on avait remporté le match de Blida chez nous, on serait leaders du championnat avec 24 points.»

«Notre objectif est toujours le maintien»

Le coach a parlé aussi de l’objectif général du club qui reste toujours le maintien en Ligue deux professionnelle. «Je ne vous cache pas que l’équipe évolue bien et procure de la joie à ses supporters qui rêvent de la montée en Ligue 1 cette année, mais il faut signaler que l’objectif principal du Rapid cette saison est de jouer le maintien en Ligue 2 professionnelle et on est en bonne voie pour le réaliser.»

B. B.

Tags:

Classement