Décidément, les joueurs n’honorent pas convenablement leur contrat et encore moins les couleurs des clubs qu’ils devraient défendre. Le cas Mekkaoui en est un parfait témoignage de ce qui se trame dans les clubs de Ligue 1 Mobilis et particulièrement celui de la JSK. En effet, la direction ne semble pas elle aussi défendre les intérêts de son club puisque ni sanction ni mise au point n’ont été faites avec le défenseur Mekkaoui. Ce dernier n’est pourtant pas à son premier écart disciplinaire. Mais pour raconter un peu tout ce qu’a fait le joueur cette saison à la JSK il faut d’abord remonter au début de saison où le premier entraîneur des Jaune et Vert, à savoir Hugo Broos, avait reproché au joueur son manque de professionnalisme. Lors du stage d’avant-saison, l’entraîneur actuel du NAHD a eu plusieurs différends avec le joueur, d’ailleurs l’une des raisons de son départ du club kabyle est due à l’impossibilité de maîtriser le joueur en question.
L’incident d’Evian
Toujours durant le stage en France, il a eu une prise de bec avec le capitaine Rial qui était le seul au sein de la JSK à avoir eu le cran de le remettre à sa place. A ce moment, les responsables étaient loin de s’imaginer qu’ils allaient avoir affaire à un récidiviste qui, comme une boule de neige, plus il avançait dans le temps plus ces bêtises grossissaient.
L’insoumission aux règles
Au retour de France, l’équipe qui s’apprêtait à jouer le premier match de la saison verra encore un comportement étrange du joueur lorsque lors de la veille du match face au MCO l’entraîneur avait demandé aux joueurs de se lever tous ensemble de table après avoir dîné, chose à laquelle Mekkaoui n’a pas obéit et cela n’a pas été du goût de Broos, à cause de cela il n’a pas été retenu pour cette première rencontre. Mais ce qui est étonnant, c’est que le président a pris sa défense malgré le fait qu’il n’ait pas respecté les règles instaurées par le coach. D’antan, à la JSK, le joueur qui osait seulement songer à ne faire qu’à sa tête se faisait virer avant même qu’il ne passe à l’action, ce qui n’est plus le cas ces dernières années où le club voit des joueurs ne respecter ni les règles ni les couleurs du club.
Raison du départ de Ciccolini
Broos parti, un nouvel entraîneur arrive à la JSK, un Corse. Même Ciccolini n’a pas apprécié le comportement de Mekkaoui et s’est accroché avec lui à plusieurs reprises. Il y a eu même un clash entre les deux hommes après la rencontre contre l’ESS (1 à 1). Mekkaoui est même allé dire que le nul concédé face à l’Entente était de la faut de l’entraîneur, il a par la suite demandé à être dispensé pendant qu’il se rendait en retard aux entraînements et manquait plusieurs séances, cela a provoque une dispute qui a éclaté entre lui et Ciccolini.
Désobligeance et désobéissance
Avant la rencontre face à l’ESS, Ciccolini l’avait relégué au banc des remplaçants. Dans ce match, il avait demandé au joueur d’aller s’échauffer pour aider l’équipe à défendre son but d’avance sur son adversaire. Mekkaoui n’a pas écouté et avait l’intention d’entrer sur le terrain sans faire son échauffement. L’entraîneur a insisté pour que son joueur fasse l’échauffement, ce qui a laissé les minutes s’écouler avant que l’ESS ne revienne au score. En fin de match, Ciccolini est allé lui expliquer qu’il devait faire son échauffement, à ce moment Mekkaoui saisira un membre du staff technique pour lui demander d’expliquer à l’entraîneur qu’il était préférable qu’il ne compte plus sur lui, chose que n’a pas pu comprendre Ciccolini qui déclarera plus tard que le joueur a un comportement d’un jeune enfant.
Boycott à répétition
Comme par hasard, c’est toujours avant les grands rendez-vous que Mekkaoui s’absente. Plus d’une semaine avant le choc face au MCA, il n’a pas pointé le bout de son nez aux entraînements. Après la rencontre, il ne s’est pas encore entraîné pendant les deux jours qui ont suivi le match et une nouvelle fois, Hannachi lui accorde son pardon, à croire que Mekkaoui est irremplaçable ou intouchable…
Instable
Parfois titulaire, parfois remplaçant, cela dépend de ses envies ou de son état de forme. Face au MOB, il avait joué comme titulaire mais la veille, il avait contracté une blessure au poignet. Le jour du match, il est passé complètement à côté de son sujet. Un rendement qui en dit long sur l’état de forme du joueur qui était toujours protégé.
Il a refusé de se déplacer à El-Eulma
A priori pour des raisons personnelles, le joueur aurait refusé de se rendre à El-Eulma hier avec l’équipe pour affronter le MCEE en match de coupe. Pourtant, l’équipe est très amoindrie en raison des multiples blessures que connaît la JSK. C’est dans ces moments-là qu’un joueur devrait faire tous les sacrifices pour son équipe afin de l’aider et faire preuve de solidarité. La JSK, qui n’a que la coupe d’Algérie pour se consoler et sauver sa saison, a besoin maintenant plus que jamais de tous ses atouts, Mekkaoui, lui, préfère faire l’impasse sur cette rencontre au détriment de son équipe qui va devoir se passer non seulement des joueurs blessés et de Mekkaoui qui fait ce que bon lui semble sans que personne le sanctionne ou ne lui fasse des reproches.
R. H.
Zemiti : «Hannachi me bloque, alors qu’il ne m’a pas payé»
Observant le silence depuis son départ de la JS Kabylie, Farid Zemiti est intervenu hier sur les ondes de la Chaîne III pour dénoncer l’attitude du président Hannachi. «Je suis les matches de mon équipe (NAHD) à partir des tribunes à cause du président Hannachi qui m’a confisqué ma licence. Il refuse aussi de me remettre ma lettre de libération. Je suis obligé de saisir le président de la Fédération algérienne de football, Mohamed Raouraoua, pour régler mon cas», tonne l’adjoint d’Hugo Broos.
«Hannachi doit être adulte»
Irrité par l’attitude du président Hannachi qui a refusé de lui remettre sa licence, Zemiti ajoute : «Je n’ai rien à rembourser au président Hannachi. Dans le contrat que j’avais signé avec la JSK, il n’était pas stipulé qu’en cas de résiliation de mon contrat je devrais lui rembourser une partie de l’argent. Hannachi doit être adulte.»
«Il me doit trois primes et le mois de septembre»
L’entraîneur adjoint des Sang et Or a indiqué aussi au cours de son intervention que le président Hannachi lui doit trois primes de matches ainsi que le salaire du mois de septembre. «Je n’ai rien à lui rembourser, c’est à lui de me payer les trois primes de matches qu’il me doit ainsi que le salaire du mois de septembre. Je n’avais empoché que les mois de juillet et août, alors que le mois de septembre, j’avais travaillé 27 jours avant que je ne démissionne, mais je n’avais rien touché. C’est à lui de me donner mon dû et non pas à moi de lui rembourser l’argent que j’avais pris», a-t-il souligné.
«J’avais démissionné de mon poste, car il s’immisçait dans le volet technique»
Sur son départ de la JSK, Zemiti s’explique : «Par respect aux supporters kabyles et à la JSK, je n’avais rien dit sur ma démission. Mais tout le monde avait compris les raisons de mon départ. J’ai démissionné de mon poste, car le président Hannachi s’immisçait dans le volet technique. On ne pouvait poursuivre notre mission à cause de son immixtion dans notre travail. Le président Hannachi doit savoir qu’il y a des lois et des hommes dans ce pays. Il verra bien qui va sortir gagnant de cette affaire. Je ne voulais rien dire au départ, mais je ne pouvais pas rester sans rien faire devant cette situation. Je ne suis pas à la rue et j’ai besoin de ma licence pour rester sur le banc. J’ai déposé une requête au niveau de la Ligue, mais comme je n’ai rien vu venir, je compte saisir le président de la FAF», regrette l’adjoint de Broos.
N. Boumali