Ce test amical joué sur le terrain du stade Radès a drainé la grande foule qui a vibré tout au long de cette empoignade par le spectacle offert même si la rencontre n’a pas été d’un grand niveau. Les deux équipes se sont données à fond avec beaucoup d’engagement des deux côtés, mais l’arbitre de la rencontre le Marocain Hichem Abbou a faussé la partie en expulsant injustement Cadamuro à la 41’, alors qu’il méritait le carton jaune seulement. Les Algériens vont poursuivre le reste de la partie en infériorité numérique, mais cela ne va pas les empêcher de se défendre bec et ongles tout au long de la seconde période pour conserver le résultat nul. Fidèle à son 4-4-2, le sélectionneur national Christian Gourcuff a été contraint d’opérer deux changements dans son onze habituel en raison des défections de Halliche et Ghoulam. Associé à Medjani dans la charnière centrale pour la première fois, le défenseur Liassine Cadamuro a eu des difficultés à rentrer dans le match et trouver ses marques mais progressivement il s’est repris en assurant mieux son rôle. Les Agériens vont vite monopoliser le ballon pour imposer leur jeu. Avec un Brahimi comme meneur de jeu placé juste derrière Slimani, les Verts vont se montrer dangereux et menaçants surtout sur les balles arrêtées. Profitant du mauvais marquage des défenseurs tunisiens, Feghouli a failli surprendre le gardien tunisien ; de son côté, Mahrez sur coup franc a également donné des sueurs froides à la défense adverse. Mais la meilleure occasion pour les Fennecs a été enregistrée à la 33’ sur corner bien frappé par Brahimi Slimani de la tête met la balle sur le poteau gauche du portier tunisien. Cette alerte a été le déclencheur du premier but algérien venu sur balle arrêtée et inscrit de la tête par Cadamuro à la 39’, malheureusement pour lui il sera expulsé injustement par l’arbitre de la rencontre à la 44’.
Des problèmes dans la relance
Meme si la sélection algérienne avait la maîtrise de la balle en première mi-temps, mais il faut dire que la transition entre le milieu et l’attaque n’était pas au point. La relance n’était pas parfaite et on a vu à plusieurs reprises comment Brahimi était contraint de venir récupérer le ballon de derrière pour amorcer ses attaques. Pour porter le ballon vers l’avant, les joueurs algériens jouaient beaucoup latéralement alors qu’ils auraient dû chercher la profondeur afin de déstabiliser la défense tunisienne. A chaque fois que les Algériens allaient en profondeur, la défense des Aigles était en difficulté. Les Tunisiens ont pressé au milieu de terrain car ils savaient que la force des Verts était dans leur faculté de garder le ballon et d’aller vers l’avant. Mais le plus réconfortant pour Gourcuff lors de ce premier half, c’est la forme affichée par Feghouli, Brahim et Mahrez, trois éléments essentiels de son dispositif tactique. Feghouli précieux dans la récupération et la relance. Un Brahimi remuant qui est le catalyseur de l’équipe, alors que Mahrez le félin un ailier pur et redoutable sur les balles arrêtées.
Même dispositif tactique en seconde mi-temps
Même si la sélection algérienne était en infériorité numérique en seconde période, le coach des Verts n’a pas modifié son dispositif tactique préférant continuer en 4-4-1 .Même les changements opérées ont été des changements poste par poste. Les Verts se sont regroupés derrière et opéré par des contres .C’est-à-dire que le bloc défensif algérien a reculé un peu par rapport à la première mi-temps. Les Algériens ont laissé l’initiative aux Tunisiens au milieu de terrain mais ils n’ont pas été beaucoup iniquités du fait qu’ils étaient bien organisés. Bougherra a apporté son expérience derrière alors que Belfodil et Soudani ont essayé de fermer les couloirs devant les attaques tunisiennes. Les Algériens sont restés solidaires jusqu’au coup de sifflet final de la rencontre.
K. H.