A la seconde où les joueurs sont rentrés sur le terrain à Oyala vendredi, tous les journalistes étrangers présents étaient surpris de voir des joueurs déjà dans le bain de la compétition de cette 30e coupe d’Afrique des nations. La grande intensité dont ils font preuve lors des séances depuis qu’ils sont en Guinée équatoriale confirme bien que Bougherra et ses coéquipiers sont bien décidés à aller le plus loin possible dans cette compétition. Il faut dire que ceux qui vivent au quotidien avec les joueurs nous ont fait savoir qu’en dehors des entraînements, les poulains de Christian Gourcuff sont très décontractés.
Le paradoxe, c’est que même lorsqu’ils ne travaillent pas avec leur coach, tous ont pu constater qu’ils font preuve d’une grande concentration : «Ce sont des joueurs qui nous semblent très décontractés, c’est fou, des fois on a l’impression à les voir que la compétition est encore loin, mais en même temps ils sont très concentrés. Cela se voit que ce sont des joueurs professionnels, ils savent ce qui les attend et ils gèrent très bien ça. D’ailleurs, ils n’évoquent jamais les conditions en Afrique. Jamais, au grand jamais on a vu un élément venir rouspéter sur tel ou tel truc, et pourtant comme vous voyez ce n’est pas simple de jouer dans des conditions pareilles. Franchement, nous on est contents d’avoir affaire à des pros comme ça », nous a fait savoir un membre de la délégation algérienne présent avec l’équipe en Guinée équatoriale.
Des joueurs habitués à un certain luxe que ce soit en équipe nationale ou avec leurs clubs, mais qui arrivent à s’adapter à la vie de Mongomo depuis leur arrivée. Et si les poulains de Christian Gourcuff sont aussi concentrés comme ils l’ont été juste après le Mondial en prouvant à tout le monde qu’ils étaient descendus rapidement de leur petit nuage face à l’Ethiopie, c’est tout simplement parce qu’ils ont faim de titres. Ces derniers savent que même s’ils atteignent des niveaux très hauts que ce soit dans leurs équipes ou avec les Verts, à terme seuls les titres qu’ils gagneront compteront. L’autre raison, c’est aussi procurer de la joie aux Algériens du monde entier qui nourrissent beaucoup d’espoirs sur eux afin qu’ils offrent au pays son deuxième sacre africain après celui de 1990.
A. H. A.