EN : Les Verts sauvés par la chance des GRANDS !

L’équipe nationale algérienne a réussi l’essentiel avant-hier en venant à bout des Bafana Bafana sur le score de 3-1, une victoire que les hommes de Gourcuff ont eu du mal à dessiner. Il a fallu faire appel à la chance des grands pour renverser la vapeur.

Dans notre présentation du match, on vous a dit que l’EN allait assumer son statut de mondialiste, celui qui l’a placé à la tête des favoris pour le titre africain. Certes, ce statut dérange quelque peu les Verts et leur met la pression, mais ils se devaient de montrer que le match héroïque face à l’Allemagne était plus qu’un hasard.

La défense qu’on croyait stabilisée a vécu une soirée difficile, avec un Halliche paraissant accuser le coup physiquement, et des couloirs entre les lignes, qui ont permis à l’Afrique du Sud d’introduire le doute dans les esprits des Verts.

 

Lacen fatigué au bout d’une mi-temps, Taïder apporte ce qu’il faut

Au milieu aussi, notamment dans le domaine de la récupération, l’EN a trouvé du mal à enchaîner les passes. Lacen, qui a réussi son début de match, avec sa précision habituelle dans la transmission du ballon et sa clairvoyance, a fourni un peu trop d’efforts au moment où il devait jouer à l’économie. Il faut dire qu’il fait partie des joueurs qui ont eu une première moitié de saison chargée et il a enchaîné avec un stage de 2 semaines. Il n’a donc pas eu le temps de souffler et le match de lundi s’est avéré révélateur du malaise. L’entrée en jeu de Taïder a permis aux Verts d’avoir plus d’assurance et plus de mouvement dans la zone défensive du milieu du terrain, et une tendance à aller directement vers l’attaque avec des services directs vers le duo Slimani et surtout Belfodil. Ce dernier était l’arme tactique par excellence qui a changé le cours du match, aidé là aussi par cette chance qui n’a pas quitté l’EN d’un iota, durant toute la soirée. On parle bien évidemment du but contre son camp marqué par le défenseur sud-africain.

 

Si ce n’est pas Mbolhi, c’est sa transversale

La chance n’a pas fini de sourire aux Verts dans ce match à mettre aux oubliettes malgré la victoire. La transversale a empêché l’Afrique du Sud de prendre son envol sur penalty, et Mbolhi a confirmé encore une fois son statut de gardien numéro 1 en arrêtant tout. Ce qui a permis à l’équipe de revenir dans le match après l’égalisation.

 

Halliche revient dans le match

L’autre fait inattendu et qui s’est produit hier, c’est Halliche qui est resté sur la pelouse pour terminer la partie, alors qu’il présentait les mêmes carences que Lacen. Lui-même a reconnu avoir souffert sur le plan physique, car il a été ménagé pendant quelques jours et il ne s’est pas entraîné. Il est revenu petit à petit, postulant pour un espace dans l’axe, profitant, il faut le dire, par le peu de confiance que Gourcuff place dans les qualités de ses deux remplaçants.

Même s’il est resté sur le terrain, Halliche a fini par reprendre du poil de la bête, et faire oublier quelque peu son début de match, où on l’a vu complètement dépassé. C’est le cas aussi de Mandi, qui enchaîne son second match où on ne le reconnaît presque plus.

 

Gagner sans Brahimi et Feghouli, l’EN l’a enfin fait 

L’EN, qui voulait attaquer et prendre le jeu à son compte, a pu le faire, mais juste pendant 15 minutes avant de fléchir. Brahimi a été encerclé par ses ‘’jumeaux’’ sud-africain. Il faut dire que sa petite taille, qui était jusqu’ici un atout, s’est vite transformée en un sérieux handicap, car l’adversaire a en plus usé d’une certains agressivité et d’une grande malice. Même Feghouli a fait les frais de cette dernière. Il a  eu beaucoup de mal a faire ce qu’il a toujours fait en sélection ou avec son club le CF Valence.

 

Slimani, du pied gauche svp !

D’habitude, les Verts se réfèrent à ce duo d’enfer pour gagner leurs matches, mais, avant-hier, ils étaient out, et malgré ça, l’EN a gagné. Même Slimani, qui complète ce trident, n’a pas été flamboyant, la chance l’a fui au début avec sa double action talonnade-tête sur la transversale, avant de marquer sur une action anodine, sur une frappe sans trop de conviction et du pied gauche aussi, mais qui a quand même trouvé son chemin vers la cage aidée par un gardien sud-africain peu inspiré.

 

Jusqu’à quand ?

Dans le foot, on dit que les grandes équipes ont une chance et une réussite particulières. Sur le terrain, ça commence par un simple contre favorable et ça se termine sur un renversement de vapeur et un scénario hitchcockien comme ce fut le cas lundi contre l’Afrique du Sud.

La question qu’on doit se poser maintenant est jusqu’à quand cette réussite va-t-elle poursuivre l’EN ? Il arrivera forcément le temps où elle va la lâcher et là on reparlera de nouveau du foot et des défaillances tactiques pour expliquer l’échec. Il faudra sûrement que les joueurs fassent l’effort d’améliorer le jeu, de faire appel au second souffle, et d’être efficaces à la fois pour que les ingrédients soient tous au rendez-vous et qu’ils nous fassent gagner la CAN.

S. M. A.      

 

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