Le match face à l’Afrique du Sud a été difficile, car l’adversaire vous a pratiquement étouffés, n’est-ce pas ?
Bien sûr que ce fut difficile (ndlr : entretien réalisé après le match). D’ailleurs, on avait dit qu’il n’y avait pas d’équipes à sous-estimer. On savait que l’Afrique du Sud était une bonne équipe avec des joueurs très athlétiques et qui pouvaient se montrer hyper dangereux, mais, au final, je pense qu’on s’est très bien débrouillés.
N’avez-vous peut être pas sous-estimé cette équipe sud-africaine ?
Non, non, pas du tout. Nous avons visionné plusieurs vidéos des matchs de cette équipe et nous savions à quoi nous en tenir. Maintenant, il est clair que nous avons commis des erreurs qu’il faudrait corriger dès le prochain match. Pour revenir à cette rencontre, je dirai que, Dieu merci, nous avons non seulement tenu, mais, en plus d’être une équipe technique, nous avions aussi du cœur et qu’on savait se battre dans la difficulté.
Sincèrement, avez-vous douté à un moment donné ?
Franchement non, on a toujours gardé espoir. A la mi-temps, le coach nous a dit et même entre nous joueurs qu’il y allait avoir des rebondissements et c’est ce qui s’est passé. D’ailleurs, on a prouvé qu’on était costauds en revenant dans cette rencontre…
Qu’est-ce qui s’est passé en ce début de deuxième mi-temps catastrophique pour les Verts ?
C’est un match de football et si vous vous attendiez à ce qu’on domine tout le match, et bien vous vous êtes trompé. N’importe quelle équipe peut nous poser problème, mais le plus important c’est de faire comme les grandes équipes, à savoir subir, mais rester malgré tout costauds et c’est ce qu’on a fait. Nous avons contre-attaqué avec un très bon mental et on a pu au final assurer les trois points.
Le penalty raté par votre adversaire a-t-il été le tournant du match ?
Il n’y a jamais de tournant de match dans le football, car tout est possible. Nous avons déjà vu des finales de Ligue de champions avec un score de 3 à 0, et que l’équipe qui menait se faisait remonter au score à quelques minutes de la fin de la rencontre. On est dans cet esprit-là, on ne lâchera rien jusqu’à la fin.
Défensivement, vous avez eu beaucoup de soucis aussi…
Non je ne pense pas. Je dirai que nous avons bien tenu le choc. On a concédé certes un but et un penalty, mais on a su rester solides et on a bien résisté.
Gagner dans la difficulté, c’est peut-être aussi la marque des grands ?
Quand on est dans un mauvais jour, ce qui n’était pas le cas pour nous aujourd’hui, mais dans ce genre de situations les grandes équipes savent faire une bonne prestation et gagner les trois points.
Comment se présente pour vous le match face au Ghana qui a perdu face au Sénégal ?
Avec la victoire face à l’Afrique du Sud, on s’est mis dans de très bonnes conditions quant à la suite de notre parcours. Maintenant, on sait que si on fait une bonne prestation et un résultat positif face au Ghana, on pourra passer.
Du côté du Ghana, en conférence de presse d’après-match, ils ont affirmé qu’avec leur bon état d’esprit il n’y aura pas de soucis face à l’Algérie ?
Vous savez, on peut laisser André Ayew parler, il peut dire ce qu’il veut, car on s’en fou. Nous, on se concentre sur nous-mêmes, on sait ce qu’on vaut et on le lui montrera sur le terrain.
Qu’avez-vous pensé de la pelouse ?
Le terrain, on s’est entraînés dessus la veille du match et on savait à quoi s’en tenir. Il est clair que sur une pelouse pareille, on ne peut pas produire du beau jeu, comme on a l’habitude de le faire, mais je pense que nous nous sommes plutôt bien débrouillés à ce niveau-là.
Un mot sur la prestation de Mbolhi…
C’est un joueur hyper important pour nous. Il confirme son bon rendement lors de la précédente Coupe du monde en juin dernier.
A. H. A.
«On a subi, mais on est restés costauds comme les grandes équipes»
«Gagner dans la difficulté, c’est aussi la marque des grands»
«On ne lâchera rien»
«On a prouvé qu’on était costauds»