Un match nul au goût de défaite pour le champion d’hiver dans un jour sans face à une accrocheuse équipe du NAHD. Le coach livre ses impressions.

«Je n’ai pas à cacher le soleil avec un tamis, la prestation de l’équipe contre le NAHD a été médiocre. On a tout simplement raté notre match, l’équipe est passée à côté de la plaque, je n’ai pas de honte à le reconnaître, il y a des matches comme ça à mettre aux oubliettes dans un aussi long parcours du championnat.»

 

«On a joué trop statique… On a perdu tous les duels»

Abordant le volet technique de la rencontre, le coach Amrani estime que son «équipe n’a pas développé son jeu habituel, abusant inexplicablement des passes longues face à une équipe du NAHD qui a profité de l’aubaine grâce à une bonne assise défensive basée sur un regroupement en nombre derrière, alors que mes joueurs ont évolués statiques, ce qui explique l’absence de solution en attaque.»

 

«Le ratage d’Yaya en 1^re mi-temps, le tournant du match»

L’entraîneur en chef mobiste qualifie l’action ratée par Yaya en fin de première mi-temps comme étant le tournant du match : «Il y a aussi la chance qui nous a tourné le dos, avec l’occasion en or ratée de Yaya en fin de première période sur un service de Dehouche. Je pense que s’il y avait but, la physionomie de la rencontre aurait changé puisque le NAHD aurait lâché prise en défense en se ruant vers l’attaque pour égaliser, ce qui nous aurait permis de profiter des espaces pour corser l’addition.»

 

«Les changements que j’ai apportés n’ont pas êtes fructueux»

Dans le même sillage, notre interlocuteur reconnaît que les changements qu’il a apportés dans le onze type en seconde période n’ont pas réussi à débloquer la situation. «J’ai apporté quelques correctifs dans la manière de jouer de l’équipe et la composante humaine du groupe en seconde période avec un renfort en attaque en alignant trois attaquants : Hamzaoui, Banouh et le jeune Rachedi, en guise de sang neuf dans l’équipe. Malheureusement, cela n’a pas marché au bout puisque les éléments incorporés n’ont pas réussi à débloquer la situation, ils n’ont pas eu le rendement escompté, car je m’attendais à beaucoup mieux de leur part. Cela dit, nous n’allons pas gagner le match que ne nous méritons pas.»

 

«Heureusement que Mebarakou veillait au grain»

Plus explicite, le coach Amrani rend hommage à son axial international, Zidane Mebarakou, qui a été l’un des rares éléments de l’équipe qui ont donné satisfaction : «Je pense qu’avec du recul, on aurait pu perdre la rencontre contre le NAHD, sur un des contres dangereux lancé par les visiteurs ou l’une des balles anodines des Navigateurs, qui étaient plus volontaires et mieux organisés que nous. Je dis heureusement que Mebarakou a bien rempli sa mission en veillant au grain derrière, ce qui nous a permis d’éviter d’encaisser en sauvant plusieurs chaudes situations, il est à félicité pour autant. En somme, j’aurais aimé entamer la phase retour avec un succès, mais...»

 

«J’ai pourtant averti les joueurs»

Après avoir affirmé qu’il endosse la responsabilité du semi-échec à domicile en ce début de la seconde phase, en tant que premier responsable de la barre technique, le driver Amrani estime avoir suffisamment attiré l’attention de ses joueurs face à une équipe du NAHD animée par un esprit de revanche après sa défaite au match aller en se présentant pour jouer les trouble- fête : «Loin de moi d’endosser la responsabilité du semi-échec, que j’assume en tant que premier responsable de la barre technique, aux joueurs, mais je tiens à signaler que j’ai insisté longuement auprès d’eux de faire très attention à cette équipe du NAHD, qui sera animée d’un esprit de revanche. Je leur ai demandé de redoubler de vigilance face à une équipe du bas du tableau qui n’a plus rien à perdre dans un match piège par excellence.»

 

«J’ai un réel problème d’effectif»

Invité à expliquer son insistance à aligner des joueurs qui reviennent de blessure avant-hier contre le NAHD, le patron de la barre technique du MOB reconnaît qu’il est désormais confronté à un réel problème d’effectif, en étant forcé d’aligner un Yaya, qui a pratiquement raté le stage hivernal et Dehouche, qui n’a pas récupéré toutes ses forces après la blessure qu’il a contractée lors du regroupement de Tunis : «Je ne veux pas chercher les subterfuges après le match nul au goût de défaite que nous avons enregistré contre le NAHD, mais je pense que l’équipe n’a pas joué à sa juste valeur pour plusieurs raisons dont le rendement en deçà des attentes des cadres de l’équipe, à l’instar de Yaya, qui a pratiquement raté le stage de Tunisie en étant au repos forcé et que j’ai dû aligner forcé en l’absence de solutions de rechange, avec la non-qualification de Ndiaye, en plus de Dehouche, qui n’a pas pris part aux deux derniers matchs du stage hivernal en se consacrant aux soins. C’est dire que je suis en face d’un réel problème d’effectif.»

 

«On a raté notre mercato hivernal» Dans le registre du mercato hivernal, le coach Amrani, avec son franc-parler, est allé droit au but en qualifiant le mercato hivernal de raté : «Je ne peux qualifier le mercato hivernal que de raté, on n’a pas réalisé réellement de mercato puisque j’ai demandé des joueurs compétitifs pour qu’ils apportent de sitôt le plus attendu d’eux, et non des joueurs qui vont chauffer le banc. On a recruté un milieu de terrain dont j’ai besoin, à savoir Ndiaye qui n’est pas encore qualifié, un axial pour remplacer Bouamria. C’est dire qu’officiellement, on n’a qu’un seul joueur de qualifié.»

 

«On a libéré Ballo pour rien»

Le coach Amrani s’est attardé sur le cas Ballo, qu’il regrette déjà du fait qu’il n’a pas eu la solution de rechange promise en contrepartie avec la non-qualification de Bocco : «Je pense qu’on a été très naïfs en libérant Ballo sans avoir la certitude que son remplaçant serait qualifié en ayant au préalable sa lettre de libération. Ce qui m’a beaucoup surpris ; ce qui fait que je me retrouve avec 20 joueurs dont deux gardiens pour terminer la saison, alors que j’avais misé sur 22 éléments. Une situation fort embarrassante pour moi, c’est vraiment dommage, car avec 18 joueurs de champ seulement, on risque d’être pénalisés par les suspensions et les blessures», a conclu Amrani.

L. C.