Comment se présente cette rencontre face aux Black Stars ? A quoi vous attendez-vous ?
C’est clair qu’on ne s’attend pas à un match facile. C’est une bonne équipe. L’aspect physique est l’un de ses points forts. Cependant, je pense que nous aussi on est un sérieux client. De plus, la pression sera davantage sur eux que sur nous. Donc, il faudra faire le nécessaire pour répondre présent et essayer de gagner le match.
Quelle impression vous a laissée cette équipe du Ghana après son premier match face au Sénégal ?
Le Ghana a fourni une bonne prestation face au Sénégal ; ils ont pris le but à la dernière minute. Ça reste une équipe favorite pour cette Coupe d’Afrique. Après, on va commencer à les étudier. De toute façon, on connaît tous le Ghana. Ils ont de très bons joueurs et une bonne ossature. Il ne faut pas trop s’occuper du Ghana, mais plutôt de nous-mêmes. Le plus important, c’est notre préparation. Si on rentre avec le même état d’esprit que lors du premier match, on peut faire quelque chose de bien.
Le Ghana une équipe avec un jeu qui arrange plutôt l’équipe nationale. Qu’en pensez-vous ?
On va dire que le Ghana, c’est un peu plus solide. Plus de ballons longs avec des attaquants rapides. On va répondre présent. On a une bonne assise tactique, que ce soit avec ou sans ballon. On va les étudier. Déjà on pense avant tout à la récupération. L’important, c’est de tout donner, comme on fait d’habitude. Si on ne prend pas de buts, on a de bonnes chances de gagner la rencontre.
Gyan sera peut-être de retour pour ce match. Faut-il le craindre ?
Oui, c’est clair, c’est un très bon joueur, que ce soit au niveau africain ou international. Ça reste un très bon attaquant. Il n’y a pas que lui. Il faut se méfier de tout le monde.
Tout n’a pas été parfait lors de la première rencontre ; quel a été le discours du coach à l’hôtel après avoir revu le match ?
Le coach est assez perfectionniste et on le sait déjà. Il y a eu quelques erreurs à gommer pour les prochains matchs. On a compensé par nos aspects offensifs. Ce qui n’a pas marché face à l’Afrique du Sud, ce n’est pas seulement la défense, c’est le bloc défensif de toute l’équipe. Il faut relever les super arrêts de Raïs. On va perfectionner ça et essayer de ne pas prendre de but. Si on y parvient, on pourra marquer et faire en sorte de gagner le match.
Justement, que faut-il corriger dans cette rencontre pour mieux la maîtriser ?
Il y a toujours quelque chose à corriger quand on joue des matchs et qu’on prend des buts. Par rapport à nous, c’est l’état d’esprit et la prestation. Pour ce premier paramètre, on a toujours cet état d’esprit de gagneur et de tout donner sur le terrain. Pour la prestation, on a concédé quelques occasions qu’on aurait pu éviter au niveau tactique. On va travailler dans ce sens et on essayera de minimiser les attaques du Ghana pour décrocher soit la victoire, soit un point. On sait toujours qu’on met un but à chaque match. Donc, c’est clair que face au Ghana, il faudra avoir une bonne assise défensive.
Pensez-vous que le système de jeu de Gourcuff puisse arranger l’EN dans une compétition comme une CAN ?
On doit s’y adapter. Cela fait quand même six mois que Gourcuff est arrivé. Quand on voit ce qu’on a produit lors du premier match, je pense qu’on a une bonne assise défensive. Tactiquement, on est bien. On a joué l’Afrique du Sud, une équipe qui n’a pas perdu depuis une année. Quand on joue des équipes comme le Ghana et le Sénégal, c’est clair qu’on concède un peu. C’est clair après qu’on doit concéder moins d’occasions.
Djamel, est-ce que le groupe a récupéré après son match face à l’Afrique du Sud ?
Oui. Aujourd’hui, c’est encore un jour de repos pour les joueurs qui ont joué. Il faudra bien récupérer pour être en forme lors de la seconde partie vendredi à 17h. Ce match face à l’Afrique du Sud a été très éprouvant pour les joueurs. On a tout à disposition pour récupérer et je pense que si l’on se prépare bien, on aura les chances de faire une belle partie.
Le fait de jouer à 17h ne sera-t-il pas un handicap pour vous ?
On verra, je pense qu’à 17h, il fait encore chaud. Cependant, ce sera la même chose pour les deux équipes. On affrontera ce match en connaissance de cause des conditions en Afrique. A 17 h, ce sera plus difficile qu’à 20h. Cependant, on ne va pas commencer à trouver des alibis pour ça. Le Ghana sera dans les mêmes conditions.
Ne craignez-vous pas que l’équipe s’effondre physiquement face au Ghana ?
Non, c’est vrai que les conditions sont difficiles. Ce n’est pas évident. Vous êtes dehors, vous ne courez pas et vous avez chaud (rires). On a tous les moyens pour récupérer car le staff médical a mis en place tout un programme pour nous aider à bien récupérer. Je pense que c’est le meilleur staff médical par rapport aux autres équipes. Après voilà, on a des joueurs qui ont l’habitude de jouer tous les trois jours, donc, je pense que ça ira.
Si vous gagnez ce premier match vous serez qualifiés. Préférez-vous vous qualifier en première position et revenir ici ou bien être seconds et rester à Malabo ?
Franchement, peu importe. Le plus important, c’est de faire un bon match et de se qualifier. On ne pense pas trop à ça.
Vous concernant, le coach a opté pour Faouzi Ghoulam en tant que titulaire. Etes-vous déçu ou alors vous vous dites : je suis à la disposition du coach ?
Je suis à la disposition du coach, c’est certain. Quand il a besoin de moi, je suis présent. Je soutiens les joueurs. Si le coach me fait jouer, je joue, sinon, je suis là à soutenir mes coéquipiers. Si tout le groupe tire dans la même direction, je pense qu’on peut avoir les mêmes résultats que lors de la dernière Coupe du monde.
Est-ce la différence entre ce groupe et celui de 2013 ?
Non, je vous dis une chose, le groupe a toujours été sain. La différence, on fera les comptes à la fin.
Quand on voit qu’en 2013, on a joué bien et on a perdu et là on joue mal, mais on gagne, vous vous dites quoi ?
C’est un bon signe. Cela prouve que l’équipe a muri. On a besoin de tout pour faire une bonne CAN. Le changement, c’est l’apprentissage et l’expérience. On a vécu deux ans ensemble. Le groupe est arrivé à maturité. Au niveau de l’engagement, l’Algérie a toujours eu cette hargne. I. Z.