Vous encaissez un but dans les arrêts de jeu du match, de quoi avoir des regrets, n’est-ce pas ?
On a encaissé un but bête à la dernière minute, l’équipe était solidaire, j’ai joué et j’ai constaté que le terrain était difficile, on n’a pas pu enchaîner les petites passes, avec ce terrain on a dû contrôler le ballon par deux fois avant de transmettre le cuir.
Ne pensez-vous pas qu’en évitant d’attaquer comme d’habitude, vu que vos attaquants étaient out, que vous avez un petit peu trop surestimé cette équipe du Ghana ?
On n’a pas surestimé le Ghana, on ne peut pas dire qu’il y avait des joueurs qui n’étaient pas dans leur jour, mais la pelouse était difficile, il y avait de l’humidité et de la chaleur, c’est pour ça qu’on a eu du mal à résister.
Vous aurez tout à refaire comme ça…
C’est un match à oublier, et on doit battre coûte que coûte cette équipe du Sénégal, on peut dire qu’aujourd’hui c’est le retour à la case départ.
Maintenant on espère la victoire du Sénégal (NDLR : entretien réalisé avant le 2e match qui s’est terminé sur le nul 1-1) ça nous donne plus de chances pour passer, et quel que soit leur résultat on ne doit pas viser un autre résultat que la victoire lors du dernier match.
Vous avez été époustouflant aujourd’hui, vous avez reprouvé une seconde jeunesse…
Je vous remercie d’avoir pensé que j’ai fait un bon match, mais ce n’était pas évident sur le plan physique, car depuis le 20 décembre pratiquement, je n’ai pas joué, si l’on ne comptabilise pas la seconde mi-temps contre la Tunisie, j’ai essayé de retrouver mes sensations, surtout que c’est la dernière compétition que je joue avec mon pays, j’ai essayé de faire le nécessaire, je regrette d’avoir perdu de cette façon-là.
Il y a eu un laisser-aller en attaque, vous ne trouvez pas ?
Nos attaquants ont beaucoup défendu et lorsqu’on voit cette chaleur, il y a de quoi perdre de l’énergie, après, c’est vrai qu’on a eu 2 ou 3 opportunités, mais, hélas, on est tombés sur un terrain catastrophique, on ne va pas se plaindre, car c’est un terrain neutre, mais pour une équipe comme nous basée sur un jeu porté vers l’avant et des joueurs comme Brahimi, Mahrez et Sofiane, ce sont des joueurs qui pratiquent du beau football, et quand vous avez un terrain avec des rebonds et où on ne peut pas enchaîner des une-deux, et où on est obligé de contrôler 2 ou 3 fois, pratiquement c’est plus difficile, donc il ne faut blâmer personne, c’est clair que ça fait mal de prendre un but à la fin, on était en contre-attaque, on prend un but en contre-attaque tout bête, c’est ça le football, ça fait mal, maintenant il faut oublier tout ça et se concentrer sur le match du Sénégal.
Gyan aura été votre bourreau, on vous a vu pourtant le museler pendant tout le match, vous avez sûrement reçu des instructions bien précises le concernant, non ?
Je connais Gyan, car j’ai joué contre lui en Asian Champions League, lorsque je jouais à Lekhouiya, je l’ai vu jouer, je n’ai pas reçu des instructions spéciales pour contrôler ce joueur, car je le connais assez, on savait que c’est l’un des meilleurs joueurs en Afrique, et dans l’ensemble, on l’a bien maîtrisé, mais c’est là qu’on reconnaît les grands joueurs, mais aujourd’hui il avait une seule opportunité et il l’a mise dedans, c’est une bonne chose pour lui, mais pour nous c’est moins bon.
Nous on est dessus, car dans l’ensemble, on a contrôlé le match défensivement.
S. M. A.
«Il faut coûte que coûte battre le Sénégal»
«Nos attaquants ont beaucoup défendu aussi»
«On a bien muselé Gyan, mais…»
Captain Madjid hausse le ton
«Celui qui met le groupe en péril n’a qu’à partir»
Depuis quelque temps certains joueurs ne cessent de manifester par plusieurs manières leur mécontentement, ils ne bénéficient pas forcément de la confiance de leur entraîneur et cela les met mal à l’aise.
Pourtant avant de venir à Mongomo, le coach national les avait réunis, et même bien avant, lorsqu’il a arrêté les critères de sélection, il voulait prendre un groupe sain en Guinée équatoriale pour éviter que ça dégénère en plein compétition, mais il paraît que ce travail n’a pas suffi, et des joueurs n’hésitent pas à exprimer leur mécontentement que ce soit d’un manière directe ou indirecte, et cela agace le staff technique, mais aussi le capitaine des Verts, Madjid Bougherra, qui a profité de la fin de la partie d’hier pour hausser le ton : «J’ai été clair, on était clairs, nous en équipe nationale, on est tous la même famille, certains peuvent se plaindre, car on est tous des compétiteurs, mais voilà, au jour d’aujourd’hui s’il y a quelqu’un aujourd’hui là et qui n’est pas content, et qui met le groupe en péril, il n’a qu’à partir tout simplement, car le groupe est plus important, mais el hamdoullah, aujourd’hui, il y a plusieurs joueurs qui sont très respectueux, on a fait une réunion avant de partir justement sur ça, on peut voir certains déçus c’est normal, mais arrivés à l’hôtel tout se passe bien, en tout cas rien n’est plus important que l’équipe et le drapeau.»
S. M. A.