A la question. «Avec quelles ambitions l’Algérie abordera-t-elle ce tournoi », Gourcuff répondait, sans trop réfléchir :

«On ira avec l’objectif de gagner tous nos matchs.» On ne sait pas ce qui s’est passé entre-temps, mais la sélection algérienne n’a pas joué pour gagner hier. Bien au contraire. Les camardes de Madjid Bougherra ont tout fait pour ne pas remporter les trois points du match. Pourtant, et comme tout  le monde l’a constaté, il y avait largement la place à une victoire logique, voire facile des nôtres hier soir face à une sélection ghanéenne loin d’être flambante. L’écart de niveau était visible. Brahimi et les autres pouvait tuer le match à n’importe quel moment de la partie. Sauf que les Verts faisaient trop de calculs, oubliant le plus important, jouer pour gagner. Et qui dit gagner, dit marquer des buts. L’Algérie et ces quatre fantastiques, auxquels on devrait peut-être retirer ce surnom, ont refusé de jouer. On a fait que gérer le score vierge, oubliant que le Ghana pouvait marquer à n’importe quel moment grâce à son Terminator, Gyan Asamoah. Quand on voit Taïder tourner en rond au milieu, cherchant à circuler le ballon, et «jouer latéral», ou Slimani qui perd du temps, ou Mbolhi qui prend son temps pour dégager le ballon… on dira, sans le risque d’être contredit, que les Verts, intentionnellement ou pas, ont joué pour le match nul. La question qui s’impose, c’est : suivaient-ils les conseils du coach, ou alors, ils ont décidé, sur le terrain d’être suffisants ? Quoi qu’il en soit, Gourcuff et son équipe ont joué pour un point, ils ont reçu un poing.

1. B.