Dans quel état d’esprit préparez-vous le quart de finale contre la Côte d’Ivoire ?
Place à la récupération. Je pense qu’il faut bien récupérer pour aborder ce match de la meilleure des manières ; on sait que ça sera un match difficile face à un prétendant au titre de la Coupe d’Afrique, on sait que ça va être compliqué, après on va essayer de tout mettre en œuvre pour pouvoir gagner le match, incha Allah.
Ils disent que vous êtes la meilleure équipe d’Afrique, ça met davantage de pression sur vous, n’est-ce pas ?
C’est vrai qu’ils disent ça pour essayer de mettre un peu de pression sur nous, mais je pense que, vu la qualité de leur effectif, ça serait déplacé de dire qu’on est favoris aussi.
Renard insiste sur le combat physique, êtes-vous prêts pour ça après avoir répondu présents dans le même registre contre le Sénégal ?
C’est vrai que dans cette CAN, il y a beaucoup de combats physiques ; je pense que contre une équipe comme le Sénégal, on a prouvé qu’on était là dans les duels et dans l’impact physique. Après, notre jeu s’est beaucoup plus balle au pied, donc j’espère qu’on va pouvoir poser notre jeu et pouvoir jouer.
L’adversaire récupérera Gervinho pour ce match, vous le connaissez sans doute bien pour l’avoir affronté en France puis en Italie…
La Côte d’Ivoire sans Gervinho c’est déjà une bonne équipe, et avec lui ça le sera encore plus. Je le connais bien, je le côtoie régulièrement en Italie, je joue à Naples, il joue à l’AS Rome. C’est un joueur ancien qui est très dangereux et très performant ; je pense que leur attaque et même la qualité de leur groupe ne nous laissent pas nous focaliser sur un seul joueur. Ils ont de la qualité, qui est au-dessus de la normale, on se doit de craindre leur attaque, comme ils se doivent de craindre la nôtre. J’espère qu’on sera en mesure de réussir un grand match contre eux
Avez-vous suivi le match de la Côte d’Ivoire hier soir ?
On a regardé le match, je pense que c’est une équipe qui monte en puissance. Les grandes équipes ont du mal à démarrer, puis plus la compétition avance, mieux ils sont, donc on verra bien face à nous, et j’espère qu’on fera un grand match.
Ces dernières années, vous avez de la réussite contre ces Ivoiriens, une qualif’ en 2010 et un point en 2013…
Mais en 2013, c’est différent, car on était déjà éliminés, et eux déjà qualifiés, c’était beaucoup plus un match amical qu’un match de compétition. En 2010, c’est vrai qu’on a gagné en quarts, les générations ont changé, aujourd’hui, c’est deux nouvelles générations qui se rencontrent, même si on peut dire qu’il y a plus d’expérience de leur côté que du nôtre. On est moins expérimentés.
Du groupe de 2010, il ne reste que Bougherra et Halliche…
Ça prouve que l’Algérie en 5 ans a beaucoup évolué, on a réussi à passer d’une génération à une autre et à rester aussi performants, donc il faut louer l’exploit de la fédération qui a pu faire venir tous ces jeunes-là pour jouer pour le drapeau algérien.
Pour beaucoup d’observateurs, les deux équipes sont les favorites de la compétition. N’est-ce pas que pour vous c’est une finale avant la lettre ?
Avant la compétition aussi on annonçait le Ghana comme favori. Alors, ça fait beaucoup de finales là qu’on joue, parce que, quand on regarde la poule de laquelle on est sortis, on a joué 3 finales ; Je pense, comme je l’ai dit depuis le début, que les poules C et D n’ont n’a pas été épargnés par le tirage au sort, on joue des finales dans chaque match. J’espère aller loin dans cette compétition.
Il y aura aussi en face max Gradel, votre ancien équipier à l’ASSE. Avez-vous eu le temps de parler de ce match ?
Non, on n’a pas parlé de ce match, on a parlé avant. C’est vrai que maintenant, on se retrouve comme adversaires. Après, il y a aussi Ismael Diomandé, on a été formés tous les deux à Saint-Etienne. Ça fait plaisir de les revoir, mais, aujourd’hui, on est adversaires, pas de place à l’amitié dans une compétition comme ça.
Est-ce que vous pensez que l’Algérie a atteint son rythme de croisière, surtout après son 3e match réussi contre le Sénégal ?
Vous savez, le groupe est assez jeune. Pour la plupart des joueurs, c’est leur première Coupe d’Afrique ; c’est dur de rentrer dans une compétition comme ça. C’est vrai qu’on n’a pas les mêmes conditions qu’on peut avoir en Europe ou comme celles qu’on avait au Brésil en Coupe du monde, donc il faut s’adapter à la chaleur, aux conditions du terrain. On a commencé à s’habituer petit à petit à ces conditions-là et à essayer de poser notre jeu, mais, ce qui est sûr, si on avait rejoué à Mongomo, les conditions auraient été plus difficiles, et on n’aurait peut-être pas eu le même résultat, car on n’aurait jamais pu développer le football qu’on connaît.
Vous qui étiez défenseur, les Ivoiriens jouent devant à trois, vous les avez trouvés comment ?
Il y a Wilfried Bonny qui joue à Manchester City et Max Gradel qui joue à Saint-Etienne et qui est un très bon joueur. Je pense que leur attaque est très performante, mais la nôtre aussi.
Les Ivoiriens avaient une tendance offensive et Renard leur a apporté une solidité défensive. Ne risque-t-on pas d’avoir un match très ouvert ?
On verra bien, on ne peut pas décider de ce qui va se passer à l’avance, on peut démarrer le match à 150% comme on peut être un peu sur la défensive ; on peut aussi se neutraliser dès le début du match.
S. M. A.