Le Français, qui était sous pression après un début en demi-teinte, a réagi au bon moment et a rectifié le tir en assurant la qualification en quarts de finale, qui le met sur orbite en prévision du reste de la compétition et de la réalisation de ses objectifs qui sont aussi ceux de l’EN et de la FAF.
En effet, avant de venir en Guinée équatoriale et quand l’EN avait assuré sa qualification lors du match de la 4e journée des éliminatoires contre le Malawi, le coach national savait ce qui lui restait à faire, Mohamed Raouraoua le patron du football national avait fixé comme objectif à son nouvel entraîneur les demi-finales de la compétition africaine. Mais cela c’était avant que le Maroc ne décide de chambouler les plans de la CAF. Malgré cela et dès l’annonce de la délocalisation de la compétition, la FAF s’est accrochée à cet objectif tracé au coach, et ce, en évitant de lui mettre la pression, car il est clair comme l’eau de roche que le but que Raouraoua veut atteindre à travers cette CAN c’est bien de jouer le fameux match du 8 février et de soulever le trophée qui fuit notre pays depuis 1990.
Similitudes mais conditions différentes
Ainsi donc, le coach se retrouve à présent dans les meilleures conditions possibles pour atteindre l’objectif assigné, qui lui ouvre la porte à une suite tranquille de sa mission, car faut-il le rappeler, Gourcuff est venu pour accompagner tout un projet technique, il va chapeauter plusieurs sélections à la fois, que ce soit celle des A, mais aussi les A’ remises récemment au frigo après sa sanction, et même les U23 qui préparent les éliminatoires de la CAN de cette catégorie prévue au Congo et qui sera qualificative aux JO de Rio 2016. Ce projet risquait gros le soir du match contre le Ghana, où les plus pessimistes avançaient déjà la fin prématurée de la mission du coach en Algérie prochainement, avant que le Breton ne révolutionne son 11 et ne déjoue tous les plans et les scenarios pour s’installer confortablement dans son poste d’entraîneur et de commencer à préparer le match qui lui permettra d’atteindre son principal objectif et à son équipe d’atteindre la demi-finale pour la première fois depuis 5 ans. Faut-il rappeler que les Verts en 2010 avaient atteint ce quart de finale avec Saâdane, et l’adversaire n’était pas différent, même l’objectif à l’époque était le même, c’est-à-dire atteindre les demi-finales du tournoi, sauf que pour cette année, beaucoup de choses ont changé, et l’effectif a atteint une maturité et un certain niveau qui lui ouvrent les portes du succès. La participation du Mondial est dans le dos des joueurs, contrairement à l’édition angolaise de 2010, cela peut être une source de pression, mais ça peut aussi avoir l’effet opposé, car depuis l’arrivée en Guinée équatoriale, tout n’était pas rose pour l’EN et la qualif’ obtenue à l’arraché augure de beaucoup de belles choses, et une volonté de la part des joueurs, mais surtout de l’entraîneur, de se débarrasser des freins psychologiques. Le Français est donc plus que jamais proche de son objectif, ce qui est sûr c’est qu’il ne va pas s’arrêter là, ne dit-on pas que l’appétit vient en mangeant ? Tout bonus est bon à prendre, et le fait de passer le premier tour avec un scenario hollywoodien, et avec l’épisode de la disparition de la mère du coach, pourrait être en lui même un signe du destin…
S. M. A.