«L’entraînement est programmé à 18h et tous les joueurs participeront à l’entraînement, tout est rentré dans l’ordre, c’est normal qu’il y ait des soucis quand on arrive à ce stade de la compétition, Islam a effectué un travail individuel hier qui s’est avéré positif à la fin de la séance, pour Yacine il y avait moins de doute, il n’y a pas de problèmes et Djamel, il est resté au repos hier, tout en se soumettant aux soins, il fait la séance lui aussi, on ne sait pas ce qui va se passer lors de la séance, mais normalement ils seront tous opérationnels.»
«On est en confiance grâce au 1er tour»
Renard a dit que si son équipe réussit le même match que celui fait contre le Cameroun, il n’y aura pas de problèmes, qu’en est-il de l’EN, va-t-elle être au rendez-vous, refera-t-elle le même match que celui contre le Sénégal, le coach répond : «Un match ne ressemble jamais à un autre, et puis le Sénégal a des caractéristiques très differentes de la Côte d’Ivoire, on ne s’occupe pas de ça, on sait que c’est une très bonne équipe, certainement dans le dernier 8 c’est l’une des équipes les plus dangereuses, sinon la plus dangereuses, on a beaucoup de respect pour cette équipe, on sait aussi ce qu’on a à faire, et ce qu’on veut faire, le premier tour avec toutes ses difficultés nous a permis d’emmagasiner de la confiance notamment sur l’état d’esprit du groupe, la solidarité et la combativité qu’a démontrée le groupe notamment lors du dernier match, ça confirme beaucoup de confiance, mais il y a aussi un adversaire de qualité qui voudra aussi se qualifier.»
«Pas de bouleversements»
Le coach nous a habitués à peu de changements, notamment lorsque son équipe gagne, et que ses joueurs montrent ce qu’ils ont dans les tripes, ce match contre la Côte d’Ivoire ne va pas être différent, même si la nature du jeu va changer par rapport au dernier match, le coach explique mais ne s’y étale pas : «Je ne vous le dirai pas, après les 3 matches joués jusqu’ici auront été différents, les trois équipes d’ailleurs aussi, même si on garde un socle en matière d’organisation, que tout le monde ne voit pas, évidemment c’est en fonction de l’état physique des uns et des autres, après, de la configuration du match aussi, il ne faudra pas s’attendre à des bouleversements fondamentaux.»
«Nos parcours sont pleins de similitudes»
Le coach compare le sort réservé par le destin aux deux équipes, les deux ont été confrontées à des difficultés et les deux ont réussi à s y extirper. «Si l’on se réfère aux trois matches des poules, évidemment, nos destins ont été un peu similaires, puisqu’on était tous les deux dos au mur lors du dernier match, donc les deux équipes ont su réagir, après il faut aussi prendre en considération les conditions de chaque match, on a beaucoup parlé des conditions à Mongomo qui sont differentes de celles à Malabo, et évidemment, les conditions étaient propices, donc je ne suis pas étonné de voir que le meilleur match soit le dernier, ça reste à confirmer aussi, mais oui, que ce soit pour nous ou pour notre adversaire, le meilleur match était le dernier.»
«Ils ont du talent, nous avons la qualité»
Les Ivoiriens ont des stars, cela ne fait-il pas peur au coach ? Gourcuff ne bronche pas, il préfère faire confiance à ses joueurs. «Je pense que c’est une très bonne équipe avec beaucoup de talent individuel, mais chez nous aussi il y a des joueurs de grande qualité, après le foot ça se joue à 11, c’est souvent un rapport de forces, on ne sous-estime pas du tout l’adversaire, on a confiance dans ce qu’on fait, moi j’ai confiance en mes joueurs.»
«Ce n’est pas Gervinho qui me fera changer mon jeu»
Gervinho, tout le monde parle de lui et de son retour, les Ivoiriens sont confiants notamment après son retour, Gourcuff s’inquiète-t-il vraiment pour cet apport, ce grand plus au point de changer ses plans ? Le Breton dira : « Non, mais on aurait préféré qu’il soit encore dans les tribunes, c’est plus simple, c’est un excellent joueur qui est capable sur une action de faire la différence, on connaît ses qualités, après comme on l’a dit on sait que nous avons de très bons joueurs en face. Il ne faut pas non plus être obsédés par ça, mais c’est clair que c’est un argument supplémentaire pour la Côte d’Ivoire de compter sur Gervinho.»
«Quand j’ai signé avec l’Algérie, c’est pour vivre ces moments-là»
Le coach a quitté le monde de l’entraînement d’un club, la routine quotidienne, il raconte ce qui a changé dans sa vie dans cette nouvelle expérience. «Je la vis très bien, quand on gagne, quand j’ai signé avec l’Algérie c’était aussi pour vivre ces moments-là, ce qui est différent de ce que je vivais auparavant, on m’a reproché de ne pas connaître le football en Afrique, mais quand on connaît le football on est capables de s’adapter, ce sont des conditions particulières, j’ai parlé du terrain et des conditions climatiques, qui changent un peu la donne sur le plan tactique, c’est aussi l’adaptation qui aura été la plus difficile pour moi, car on ne peut pas exiger les mêmes choses dans ces conditions aux joueurs, donc il faut avoir une certaine souplesse, d’avoir une exigence qui soit adaptée aux circonstances ; pour le reste, la compétition elle est longue, très longue, surtout pour les joueurs, on parlait tout à l’heure, ça fait un mois qu’on est rassemblés, loin de leurs familles, heureusement qu’ici à Malabo les conditions de séjour sont impeccables, dans ces conditions-là on a aussi besoin d’un groupe qui vit bien, des relations très bonnes, ce qui me réconforte aussi dans le choix que j’ai fait dans la constitution du groupe, en prenant des joueurs qui sont prêts à surmonter leur frustration car c’est un élément clé aussi, pour aller au bout, non seulement les titulaires, mais aussi les remplaçants qui ne jouent pas, ils peuvent avoir une certaines frustration, c’est important à ce moment-là de la compétition d’avoir des joueurs qui restent dans l’état d’esprit.»
«C’est le challenge qu’il me fallait à ce stade de ma carrière»
Toujours dans le même sens, Gourcuff raconte son passage à l’entraînement d’une sélection, un passage qui s’impose selon ses dires lorsqu’on gagne de l’expérience avec un club, le sujet frôle étrangement le cas de Renard qui s’est plutôt fait un nom en sélection contrairement au Breton. « Quand on a des matches de 3, 4 jours, on est entre la récupération pour les joueurs et le staff, et la projection sur la préparation du match, le visionnage, la réflexion sur l’équipe, évidemment c’est différent d’un club où il y a un match par semaine et où il y a une semaine pour un match, et il faut un travail de long terme, mais ça c’était prévu, et c’est aussi pour ça que l’expérience avec une équipe nationale ça me plaisait, à ce stade de ma carrière, je pense que c’est le genre de choses qu’on doit faire en temps et en heure, il ne faut pas inverser les choses, car il faut travailler dans un club, avoir de l’expérience, après aller en sélection.»
S. M. A.