La crainte bat son plein et le doute s’est installé. En effet, depuis samedi soir, on ne cesse, dans les différents fiefs de la ville, de discuter de cette amère défaite face à une équipe du CRB, qui, pourtant, n’était pas un foudre de guerre, mais qui a su se défendre très intelligemment, grâce à un système adéquat prôné par le coach français du Chabab, en l’occurrence Alain Michel, pour contrecarrer les desseins de son vis-à-vis, Charef , notamment en seconde période où l’USMBA était passée complètement à côté de la plaque après une première mi-temps pourtant bien pleine, avec onze corners à l’actif des Bel-Abbésiens contre aucun pour le CRB. Les avis des supporters divergent : une partie porte un doigt accusateur sur le coach Charef, alors que l’autre estime que ce sont les joueurs qui ne se donnent pas à fond, leur reprochant d’être «froids» sur le terrain. Pour la première frange des supporters, on estime que la victoire face à la JSK n’était que providentielle et chanceuse, la stratégie prônée par Charef était quasiment inefficace pour ne pas dire nulle, car tout le monde était surpris de voir le coach reconduire le même onze ayant battu la JSK, à l’extérieur. Il faut dire que dans son onze de départ, Charef s’est basé encore une fois sur trois milieux récupérateurs (Garrich, Gaâga et Chérifi) , deux milieux excentrés offensifs (Ogbi et Achiou), et un seul attaquant de pointe (Mayele) complètement isolé, sans aucun soutien d’attaquants de couloir très rapides, vifs et efficaces, pour épauler et servir l’attaquant congolais de façon à créer le danger, alors qu’il se retrouvait souvent devant un surnombre des défenseurs du CRB présents quand il était en possession de la balle. Ces mêmes supporters s’interrogent aussi sur le rôle d’Achiou et Ogbi, deux joueurs connus pour leurs qualités et spécialistes de balles arrêtées, se transformant brusquement en faux ailiers, un poste qui demande de la vivacité et surtout de la vitesse. L’USMBA, qui recevait le CRB, était appelée à faire le jeu, alors pourquoi ces trois milieux de terrain formaient le bloc de récupération, au point où l’un d’eux (Garrich) s’est complètement perdu, tellement il n’y avait pas de balles à récupérer, car le CRB avait reculé en verrouillant complètement les espaces après son but marqué dès la 2’. L’USMBA attaquait certes, mais n’arrivait pas à trouver les filets, les occasions se multiplient, et ce, jusqu’à la fin de la première période. En seconde, le jeu baissa d’intensité, notamment chez les Vert et Rouge, qui, certainement, se sont beaucoup dépensé durant toute la première mi-temps ; ils n’avaient plus de jus pour reprendre le même scénario de la première période. Le coach du Chabab, Alain Michel, en homme rusé, s’est vite réveillé du coup, du danger qui menaçait son équipe en optant pour une nouvelle stratégie. En effet, il avait fait aligner deux blocs défensifs, dont le dernier était installé à vingt mètres des bois de son portier Asselah, pour faire tomber les attaquants locaux dans le piège du hors jeu. Avec cette tactique, il n’a fait que rétrécir les espaces pour «casser» les assauts de l’USMBA loin de la zone de vérité du Chabab. La rentrée de Derrag a fait un peu stopper la montée des défenseurs bel-abbésiens. Une tactique réussie qui a permis à Alain Michel et à ses capés de rentrer au bercail avec les trois points de la victoire sans que personne ait à crier au scandale. La seconde frange des supporters estiment que certains joueurs ne se dépensent pas trop sur le terrain et qu’ils ne parlent que d’argent. Certains ont démontré toutes leurs limites. A cet effet, ils souhaitent que le président n’octroient plus de primes aux joueurs jusqu’à ce qu’ils assurent trois victoires.
M. B.
30 millions pour… perdre contre le CRB
Finalement, l’on se demande à quoi avait servi cette prime de trente millions de cts (20+10) octroyée aux joueurs trois jours avant le match du CRB par la direction du club et les autorités ? Il s’est avéré finalement que ces joueurs, qui ont longtemps parlé des primes, ont touché les trente millions pour perdre contre le CRB. Certains observateurs souhaitent qu’il ne fallait pas donner un montant pareil à un joueur à deux ou trois jours avant un match important, car cela risque de le perturber moralement et de le faire sortir de sa concentration et de son sujet. C’est peut-être ce qui explique cette déconcentration des Vert et Rouge lors de ce match face au CRB.
La prime sera désormais revue à la baisse
Le comité directeur de l’USMBA a décidé de revoir à la baisse la prime octroyée aux joueurs en cas de victoire à domicile ou à l’extérieur, et ce, après le coup du CRB où l’USMBA avait subi une défaite des plus inattendues. Les joueurs ont tellement été gâtés que l’on a décidé de tout revoir à la baisse cette fois-ci. L’avenir de l’USMBA n’est pas très rassurant, estiment les supporters, et ce, en raison de la politique prônée au mercato qui n’a pas encore donné les résultats escomptés.
Les interrogations des facebookers
Sur le réseau social Facebook, certains n’ont pas encore admis la défaite subie samedi face au CRB (0-1), encore moins compris la stratégie et surtout cette philosophie adoptée par Charef. Nous avons lu quelques-unes, dont on vous fera part, d’un supporter fidèle s’adressant directement à M Charef :
1- «Mr Charef, on voulait jouer ce match pour le gagner, pourquoi aligner un seul joueur en attaque ? Et en 2e mi-temps, pourquoi aviez-vous fait sortir Jessey et le remplacer par Ghezzali ? Pourquoi ne pas jouer avec les deux en pointe ? Vous avez commis, Mr Charef, une grave erreur en faisant sortir Jessey.»
2- «Mr Charef, on dit que la 2e mi-temps est souvent pour les entraîneurs, qu’avez-vous fait durant cette période ? Vous savez tout comme moi qu’Alain Michel a assisté à notre match face à la JSK, alors pourquoi jouer avec la même tactique du match précédent ?»
3- «Mr Charef, l'Union de Bel-Abbès est l'Union des supporters, confrontez-nous ; dites-nous ce qui ne va pas et on vous assure qu'on sera là !!.»
M. B.
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