Il est, par ailleurs, classique, de noter chez le joueur atteint, une prise en charge efficiente par le staff médical de l’équipe concernée qui dispose de toutes les technologies nouvelles (échographie, image à résonnance magnétique, scanner,…), afin de pouvoir déterminer avec exactitude le diagnostic de la blessure du joueur, prescrire la thérapie à appliquer et la marche à suivre en vue de son rétablissement.
Pour le cas de Slimani, les tests médicaux passés n’auront pas été positifs et on a parlé alors d’élongation (étirement d’un muscle au-delà de la norme) au niveau de la cuisse, la blessure ayant été contractée lors du match Algérie-Ghana. Une blessure qui l’a éloigné pendant cinq jours et qui l’a contraint à rater le match Algérie-Sénégal du 27 janvier 2015. La veille du match des quarts de finale Algérie-Côte d’Ivoire, soit le samedi 31 janvier 2015, Gourcuff annonce solennellement que l’infirmerie s’est vidée et que Slimani complètement rétabli, rejoindra le groupe aujourd’hui après s’être entraîné seul le vendredi 30 janvier. Il déclare par ailleurs, en contradiction avec les premiers propos, vouloir éviter au joueur d’éventuelles complications qui le priveraient de la suite du parcours en cas de qualification et d’ajouter qu’il devra néanmoins passer une échographie (la veille du match ?) et qu’il avait en tous cas, peu de chances de débuter le match. Moins de 24 heures avant le match, le doute subsistait toujours dans l’esprit de Gourcuff.
Le jour du match, Slimani est donc resté sur le banc des remplaçants, pas complètement rétabli, il est clair, du fait qu’il s’agit là du buteur patenté de l’équipe et que sa titularisation ne prête à aucune équivoque. En cours de match, le coach joue vainement son va-tout, qualification oblige, et, faisant fi de la blessure de Slimani, l’incorpore dans le match à la 72’ minute avec le double résultat que l’on connaît, élimination de l’EN et aggravation de la blessure du joueur (il le dit lui-même). En effet, à la fin du match, le joueur a avoué avoir joué le ¼ de finale de la CNA en étant diminué de ses capacités et déclare avoir eu une déchirure (ce qui est très différent de l’élongation), laquelle déchirure est une rupture partielle ou totale d’un tissu musculaire.
De retour à Lisbonne, Slimani n’a logiquement pas joué le derby lisbonnais et aura beaucoup manqué à son équipe (dixit : Marcos Silva, entraîneur du Sporting de Lisbonne).
Plus grave encore, les dirigeants et l’entraîneur du Sporting de Lisbonne, se disent inquiets de l’état de la blessure de Slimani qui sera probablement absent pendant plusieurs semaines. C’est une blessure où l’on ne peut savoir exactement la date de son retour, disent-ils. Alors, Slimani a-t-il été complètement rétabli avant le match Algérie-Côte d’Ivoire ? Sa non-titularisation d’abord et son entrée «forcée» ensuite commandent à répondre plutôt par la négative.
Etait-ce une élongation ou une déchirure ? Cette dernière est subséquente de la première dans beaucoup de cas.
A chacun sa lecture.
Mustapha Heddane