C’est votre première expérience en Afrique, qu’est-ce que vous pouvez nous dire à ce propos ?
Je suis déjà venu jouer en Afrique alors que j’étais encore joueur, mais comme entraîneur oui, c’est la première fois. Je suis arrivé le 24 janvier, j’ai été très bien reçu, très bien accueilli, avec comme mission de faire remonter l’équipe. Je suis très heureux d’être là. Il m’a fallu deux semaines pour connaître les joueurs, je les connais tous, je connais leur histoire. J’ai eu de la chance, parce que le président m’a permis de faire un stage la semaine dernière ici chez nous à Béjaïa, j’ai appris à connaître mes joueurs, comme eux aussi ont appris à me connaître. Nous avons durement travaillé au cours de cette semaine de préparation. Un stage intensif. Et là, mon impression est que le travail effectué au cours de cette semaine nous a permis de nous améliorer sur le plan physique et pas seulement. J’ai trouvé un groupe réceptif, des joueurs qui en veulent, un groupe qui veut réussir, et ce, depuis quinze jours, parce que les quinze premiers jours c’était l’anarchie, mais depuis deux semaines là on avance. Les joueurs me donnent aujourd’hui satisfaction.
Est-ce que vous pensez qu’avec ce groupe, alors qu’il reste 10 journées, on peut revenir dans la course et rattraper le trio de tête ?
Il reste en effet dix matches, bien évidemment ce match-là est capital, d’abord pour redonner confiance à tout le monde, notamment aux joueurs. Ce qui s’est passé avant je ne vais pas y revenir, je regarde devant. Je n’oublie pas non plus que le premier match que nous avons joué à l’extérieur, après Blida, nous avons perdu un but à zéro. Je trouve que c’est normal c’était un non-match. En revanche, je n’oublie pas non plus que le match d’après où on fait un à un chez nous, on nous refuse le but du deux zéro qui est tout ce qu’il y a de valable. On nous enlève deux points que nous méritions. Je n’oublie pas aussi que le dernier match à l’extérieur (à Merouana, ndlr), contrairement au premier match que j’avais fait, là on fait un gros match. On était attendu, ils ont été agressifs avec nous et nous avons répondu présent, et de façon collective, montrant un nouvel esprit. Un nouvel élan au sein du groupe. Mais là aussi, je n’oublie pas qu’on prend un penalty, là aussi… Je n’ai pas pour habitude de critiquer les arbitres, mais là on m’a dit qu’en Ligue 2 des choses pareilles, c’est normal. On nous prend quatre points dans deux matches, moi je fais les comptes et avec ces quatre points aujourd’hui je serai troisième au classement. Ca ne me fait pas rire, parce qu’autant, les joueurs vivaient sur leur acquis depuis six mois, autant ces quinze jours ils ont durement travaillé et ne méritaient pas ce sort. Cependant, quand on a le sort qui s’acharne comme ça sur nous, permettez-moi de dire que c’est frustrant. Je dis cela parce que nous avons beaucoup travaillé et je sens que ça va mieux. Si on arrête de parler aux arbitres et à l’adversaire, si on élève notre niveau de jeu, on n’a besoin de personne si ce n’est de notre public. Maintenant pour répondre à votre question est-ce que, avec ce groupe on peut revenir dans la course à l’accession, je vous dis, oui bien évidemment. On a déjà demain (entretien réalisé jeudi, ndlr) un match capital, si on le gagne on ne sera pas montés, si on fait match nul, on ne sera pas mort, mais si on perd, les choses vont devenir très compliquées pour nous. Il restera 9 matches soit vingt-sept points. Comme je viens de vous le dire, nous avons très bien travaillé durant notre stage, les joueurs sont bien préparés, la vérité nous viendra demain du terrain.
Vous avez un groupe qui a de la qualité…
Oui. Je dis que c’est une bonne chose pour nous le fait de ne pas jouer la semaine dernière, nous en avons profité pour faire un très bon stage. Comme je l’ai dit, si on joue avec nos qualités, si celles-ci sont mises au service du collectif, on y arrivera, sinon, il est clair qu’on n’y arrivera pas. Ici, à la JSMB, la star ce n’est pas l’entraîneur, ce n’est pas le président, ce n’est pas le public. Ici la star c’est l’équipe, le collectif. Quand je dis que la star c’est le collectif, ce sont bien évidemment les joueurs en premier lieu, l’entraîneur, le président et le public. Je sais qu’il y a eu des passe- droits et des privilèges, mais là, c’est fini. Et moi je dis ça c’est fini. En tout cas, sachez que j’ai hâte d’être demain au coup d’envoi.
Vous dites que désormais, les passe-droits et les privilèges c’est fini, cela sous-entend qu’il y en a eu, non ?
Oui et moi j’ai la capacité d’écouter et on m’a dit beaucoup de choses. Moi le président m’a demandé de la rigueur et de la discipline, donc je l’ai mis en œuvre, les joueurs ont compris, et ce, dans l’intérêt de tous. Il n’y a plus de place pour les passe-droits avec moi Concernant Chérif (Yahia Chérif, ndlr), moi j’ai pris une décision sportive, il revient aux dirigeants de voir la suite. Je suis en parfaite harmonie avec le président. Pour moi Chérif, s’est mis hors jeu de lui même.
M. O.