Le club le plus populaire de Béjaïa, qui domine le championnat, en témoigne la correction qu’il vient d’infliger à la super équipe d’Afrique, l’ES Sétif (3-0), samedi, qu’il a d’ailleurs accrochée au match aller au stade du 8-Mai-1945 de Sétif, après sa qualification historique à la finale du CI qu’il a gagnée, confirmant ainsi ses intentions de terminer son œuvre jusqu’au bout avec les trois unités d’avance qu’il compte sur sa récente victime, l’Aigle noir sétifien, et cinq points sur les autres poursuivants : l’ASMO et l’USMA, en plus de la qualification historique des Vert et Noir béjaouis aux quarts de finale de Dame coupe. L’ascension fulgurante des Mobistes porte la touche de l’entraîneur providentiel, Abdelkader Amrani, avec lequel le MOB grandit. Un entraîneur à la moralité irréprochable, un homme de métier, qui respecte son travail, un gagneur, qui a réussi à inculquer la rage de vaincre à un groupe, dont la force réside dans la solidarité et la générosité dans l’effort, et surtout l’abnégation et le sérieux dans le travail.
L. C.
Amrani : «Les Crabes, notre atout majeur»
- «Face à Sétif, c’est la victoire du cœur, contre le CSC, celle de la confirmation»
Aux anges après la victoire amplement méritée de son équipe contre l’ESS, le coach mobiste Abdelkader Amrani, que nous avons accosté après le point de presse d’après-match, a aimablement accepté de se confier à Compétition.
Félicitations coach pour cette précieuse victoire contre la super équipe d’Afrique, et surtout votre coleader ; vous vous attendiez à corriger l’ESS avec un tel score (3-0) ?
C’est un match contre notre coleader, comme vous l’avez bien souligné, nous devions le gagner pour régner seuls. C’est ce que les joueurs ont réalisé au bout, avec l’art et la manière, ils ont prouvés qu’ils sont présents lors des grands rendez-vous. Ils sont à féliciter, ils ont réussi leur match sur tous les plans. Pour ce qui me concerne, ce serai mentir si je vous disais que je m’attendais à une victoire aussi large, c’est la super équipe d’Afrique, qui vient d’honorer le football national, ne l’oublions pas.
Pouvez-vous être plus explicite…
C’est clair qu’ils ne sont pas nombreux à miser sur un tel score à l’avance, c’est pour vous dire que nous nous attendions à une résistance plus importante des Sétifiens. Je pense que le joli but de Hamzaoui, inscrit au début de la partie, a mis l’équipe en confiance en plus des deux arrêts de notre gardien Mansouri, et bien évidemment l’entrée réussie de Zerdab, a conforté notre succès amplement mérité. On a été meilleurs sur tous les plans, on a gagné pratiquement tous les duels. Mes joueurs ont joué avec le cœur, ils tenaient à garder le sourire à notre merveilleux public, que tout entraîneur rêve d’avoir à ses côtés.
Vous n’avez pas eu peur après la sortie hâtive de Ferhat sur blessure ?
C’est sûr que lorsque j’ai vu Ferhat à terre deux minutes seulement après le coup d’envoi, je me suis inquiété, je savais que j’allais perdre un changement de sitôt, heureusement, que son remplaçant, Zerdab, que je félicite au passage pour son professionnalisme, a réussi une entrée fracassante en contribuant au succès de l’équipe grâce à un doublé. Zerdab, est resté concentré malgré le changement de son statut. C’est ce que je dis toujours aux joueurs remplaçants, il faut être prêt à jouer à tout moment, pour apporter le plus à l’équipe. Cela dit, je regrette l’absence de Ferhat, qui va nous manquer et auquel je souhaite un prompt rétablissement et un retour rapide à la compétition.
En plus du réalisme retrouvé en attaque, la défense a rempli convenablement sa mission, particulièrement le duo latéral, qui a joué à sa juste valeur… Un commentaire ?
C’est juste, je suis satisfait du rendement de la défense en général, et celui des deux latéraux, Aguid et Benali, qui, en plus de leurs rôles défensifs, ont pris des initiatives sur le plan offensif. C’est clair qu’a deux buts à zéro et une domination territoriale, dans une telle affiche face à l’ESS, les joueurs sont gonflés à bloc, poussés par un public unique dans son genre en Algérie. Cette année, ils ont apporté le soutien nécessaire à l’attaque, qui a retrouvé son réalisme, comme vous l’avez dit. Il faut signaler aussi la performance sur le volet physique, pour des éléments qui découvrent l’élite et qui ont joué presque la totalité des rencontres.
Apres un tel succès contre votre concurrent direct, l’ESS, peut-on dire que le rêve de jouer le titre est désormais permis pour le MOB ?
Je pense que les résultats probants que nous sommes en train de réaliser depuis le début de la saison, toutes compétitions confondues, prouvent que nous sommes sur la bonne voie et que l’équipe a les moyens de progresser davantage. Pour moi, la clé de la réussite, c’est le travail. J’ai la chance de travailler avec un groupe très attentif, qui me fait confiance. C’est très important pour un coach dans un projet sportif. Je travaille dans un environnement favorable, avec une direction qui fait de son mieux pour réunir les moyens nécessaires pour mettre l’équipe dans de très bonnes conditions, et un public en or, que je ne suis pas près d’oublier, un exemple à méditer. Maintenant pour le titre, vous savez qu’il ne suffit pas de souhaiter le titre pour l’avoir, c’est un projet à moyen terme au minimum, mais comme on laisse dire que le championnat nous tend les bras, je pense qu’on est sur le bon chemin, on espère qu’il ne nous tournera pas le dos à la dernière minute, on est bien évidemment preneur.
Un périlleux déplacement vous attend à Constantine face au CSC, comment se présente cette joute, pour vous ?
Apres le double match d’hommes de mes joueurs face au MCO en coupe d’Algérie et l’ESS en championnat, j’appréhende surtout la récupération du groupe, d’autant plus que l’effectif enregistre l’absence de Ferhat pour blessure. On va se préparer comme d’habitude pour le prochain match contre le CSC, une équipe, qui a besoin des trois points pour éviter de compliquer sa situation, on évoluera sur du gazon naturel, un autre paramètre à prendre en considération. J’espère que la partie se déroulera avec fair-play et un arbitrage aussi correct que celui que nous avons eu à Oran contre le MCO, avec Abdi Charef, et celui face à l’ESS, avec Benouza. Maintenant pour le résultat technique, c’est clair que nous allons faire de notre mieux pour rester sur la dynamique victorieuse. A défaut, on jouera le prochain match pour le rachat.
On vous laisse le soin de conclure…
Mon dernier mot revient bien évidemment aux héros de la grandiose fête du football, en plus des joueurs, les Crabes, notre atout majeur, le 12e homme. Ce public a contribué à la saison de référence que le MO Béjaïa est en train de réaliser. Je leur demande de continuer à soutenir leur équipe comme ils savent si bien faire. Je leur promets pour notre part qu’on continuera à nous battre jusqu’au bout, pour leur bonheur, jusqu’à la fin de l’exercice.
L. C.
Hamour jette l’éponge
Le chargé de communication du MO Béjaïa, Z. Hamour, nous a fait savoir à la fin du match gagné par son équipe, (3-0) face à l’ES Sétif, qu’il mettait fin à sa mission pour des raisons purement professionnelles. Le porte-parole des actionnaires, que nous avons joint au téléphone, estime que la démission de son désormais ex-chargé de communication est un non-événement. Notre interlocuteur a tenu à préciser qu’une autre personne sera installée à sa place incessamment.
La direction insatisfaite de la subvention de 3 milliards de l’APC
Dans un communiqué rendu public, la direction du MOB estime que la subvention allouée par l’APC de Béjaïa au club de l’ordre de 3 milliards de centimes est insuffisante et ne répond guère à ce qu’il attendait. La direction mobiste espère que les élus locaux reverront à la hausse le montant. Les dirigeants du MOB s’attendaient à ce que l’APC s’aligne sur les subventions des autres wilayas avec 5 milliards de centimes au minimum, d’autant plus que le club est leader de la L1 Mobilis, en plus de sa qualification historique en quart de finale de la coupe d’Algérie.
L. C.
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