Comment vivez-vous le fait de marquer le but de la victoire dans un match très important pour votre équipe ?
C’était dur à réaliser, mais on l’a fait. Hamdoulah, on a gagné le match qu’il ne fallait pas perdre. En ce qui me concerne, je suis content, bien sûr, d’avoir participé à la victoire. Mais il faut dire que le mérite revient à toute l’équipe qui s’est donnée à fond pour prendre le dessus. Même les remplaçants ont participé à cette victoire très importante pour nous.
Le MCA a eu du mal à débuter son match, comment l’expliquez-vous ?
Il faut savoir que tout le monde était conscient de l’enjeu de cette rencontre. On peut dire que l’enjeu a tué le jeu. On craignait par-dessus tout d’encaisser. On ne voulait pas passer à côté, surtout après les derniers résultats. On a pris du temps pour s’imposer, mais le plus important, c’est qu’on l’a fait. A ce stade de la compétition, je pense que le résultat est plus important que la manière, surtout pour des joueurs qui évoluent la peur au ventre, car ils ne veulent pas perdre.
Mais en seconde période, les choses ont commencé à bouger et vous marquez le but sur un exploit individuel…
Je ne dis pas que c’est un exploit individuel, mes camarades m’ont passé le ballon au bon moment. J’ai eu une très belle occasion qu’il ne fallait pas rater, et, hamdoulah, le ballon a atterri dans les filets. C’est ce qu’on voulait et on tenait à tout faire pour que l’adversaire ne revienne pas au score.
On sent qu’il y a une grande solidarité actuellement au sein du groupe, non ?
C’est normal, on est tous concernés par la relégation et aucun de nous n’a envie de voir le MCA valider son ticket pour l’enfer. Tout le groupe a décidé de mettre les différends de côté pour se concentrer seulement sur les matches et faire tout ce qu’il faut pour les gagner. Aujourd’hui, on a su garder les trois points, il va falloir le faire lors de la prochaine journée.
Ce sera face à votre ex-équipe de l’ESS…
Ce sera un match des plus difficiles, puisqu’on affronte le champion d’Afrique qui partage aussi la place de leader avec le MOB. Il viendra pour s’imposer chez nous. En ce qui nous concerne, on n’a pas le droit de perdre le moindre point. Ce sera très difficile, mais avec de la conviction et de la détermination, sans oublier le retour de notre public, on saura comment prendre le dessus sur l’adversaire. On a tout le temps pour préparer cette rencontre puisque le championnat va observer un autre arrêt.
Que pensez-vous de cette trêve de 15 jours ?
C’est long, mais on n’a pas vraiment d’autre choix que de se plier à cette décision. Il va falloir profiter de cet arrêt pour corriger les erreurs et tout faire pour que la suite soit meilleure. Ce qui est certain, on va tout faire pour garder cette belle dynamique pour continuer à récolter les bons résultats qui sauveront le MCA de la relégation.
M. Z.
Entrée d’Aksas réussie
Lors du match contre l’USMBA, et afin de garder le petit avantage qui a permis au MCA de gagner, le premier responsable de la barre technique du MCA a fait entrer en cours de jeu, Amine Aksas. Ce fut réussi, puisque le joueur a donné plus de force à la défense qui a su tenir jusqu’au coup de sifflet final. Ce qui est certain, la défense du MCA a tout mis en œuvre pour avoir le dernier mot et elle a réussi à le faire face à l’USMBA. Il faudra que les troupes gardent cet état d’esprit pour avancer comme le souhaitent tous les Chnaoua qui veulent voir le MCA assurer son maintien le plus tôt possible.
Face à Sidi Bel-Abbès, seule la victoire comptait pour le Mouloudia d’Alger. Les Mouloudéens ne sont pas parvenus à s’imposer en première mi-temps où aucune action dangereuse n’a été signalée. Devant cette situation, le coach remplace Ben Brahem par Djallit dès l’entame de la seconde partie du match. Un changement qui a eu un grand effet, puisque les Vert et Rouge se sont réveillés et la machine a pu démarrer. Les Mouloudéens sont devenus plus dangereux et plus présents dans le camp de l’adversaire. Cela a été récompensé par un but signé Gourmi qui a marqué au bon moment et a permis à ses camarades de se libérer. Certes, les Mouloudéens n’ont pas proposé un grand match, mais à ce stade de la compétition, pour eux, le plus important est de gagner pour sauver leur peau du purgatoire. Conséquence, Djallit a pu provoquer le réveil au bon moment pour que le MCA se débarrasse de cette place de lanterne rouge en la confiant aux Chélifiens. Même si les Mouloudéens sont très contents et l’ont mérité, ils savent tout de même que ce n’est pas fini, et qu’il va falloir enchaîner. Pour cela, les équipiers de Karaoui comptent sur le public qui va signer son retour lors de la prochaine journée qui verra le MCA accueillir une seconde fois d’affilée. C’est le champion d’Afrique qui sera l’adversaire du MCA où la défaite est toujours inacceptable pour les camarades de Gherbi qui doivent se montrer encore plus forts pour prendre le dessus sur l’Aigle noir.
M. Z.
Djallit : «Le plus important, c’est qu’on a gagné»
«On a réussi à assurer la victoire devant l’USMBA dans un match qu’on devait gagner. Sans la présence du public, on a trouvé du mal à prendre le dessus, mais, hamdoulah, on a réalisé le plus important. Ce fut dur, mais le plus important, c’est qu’on a gagné. Il faut tout faire pour garder cette dynamique afin de réussir le prochain match qui va être très important à gagner pour croire à notre maintien. Mais cette fois-ci, on pourra compter sur le soutien de notre public, qu’on espère nombreux pour prendre le dessus sur l’ESS qui ne va pas venir pour faire de la figuration. On fera de notre mieux pour avoir le dernier mot, c’est clair. Aujourd’hui, on peut savourer ce succès bien mérité avant d’attaquer le travail pour bien préparer la prochaine journée.»
M. Z.
Quand il y a de la solidarité dans le groupe
Les victoires sont au rendez-vous
Depuis un bon moment, tout le monde parle de l’état de santé du MCA et pourquoi il est dans cette situation. En fait, tout le monde dit la même chose, le Mouloudia d’Alger manque de solidarité au sein du groupe. Mais face à l’UMBA, celle-ci a été retrouvée et les victoires aussi.
Dernièrement, le président Raïssi, auquel on avait demandé s’il songeait à limoger Artur Jorge, a répondu que «même Morinho ne peut rien faire». Car, quand les joueurs sont démissionnaires, aucun coach au monde ne peut changer la donne. Les Vert et Rouge ont montré qu’ils ne veulent pas mourir, et que le MCA est convalescent. En fait, c’est un groupe remanié qui n’a pas pu retrouver ses forces cette saison et le constat est là, il se bat pour sa survie. Face à l’USMBA, ce n’était pas facile. Les équipiers de Djallit ont trouvé du mal pour entamer leur partie, car, il faut le dire, ils évoluent la peur au ventre. Mais en deuxième mi-temps, ils ont repris du poil de la bête et les enchaînements ont été plus faciles. C’est difficile de jouer un match à huis clos qui était vital pour la survie du Doyen surtout après une défaite amère concédée devant les Asémistes et qui a été suivie par une élimination prématurée en coupe de la CAF. Mais les équipiers de Mendouga se sont montrés très solidaires. Tout le monde était concerné, même les gars du banc. Une complicité retrouvée et les différends ont été mis de côté. Cela a pris du temps pour se concrétiser, mais c’est fait. Espérons seulement que cette solidarité au sein du groupe ne quitte pas la maison mouloudéenne afin que les équipiers de Bachiri réussissent de belles choses à l’avenir pour permettre au MCA de gagner le droit de se maintenir en L1 Mobilis.
M. Z.