Cette fois, c’est contre le CSC, prenable à souhait en première mi-temps où les camarades du malheureux axial Messaoudi, qui a offert au Malgache Voavy un but inespéré, lequel a permis à son équipe de reprendre confiance en renouant avec le succès après quatre joutes sans le moindre succès, toutes compétitions confondues, pouvaient scorer à plusieurs reprises. Une défaite que les capés de l’entraîneur Amrani auraient évité aisément, à défaut de revenir avec la victoire au bout, du fait qu’il y avait de la place pour les trois points de la rencontre puisque les Mobistes avaient eu quatre occasions nettes après le but assassin des Clubistes. Cela dit, le MOB, qui n’a pas réussi à éviter la défaite interdite avant-hier contre une équipe du CSC, plus volontaire et entreprenante à dire vrai, en témoigne le rendement de l’équipe en seconde période, de loin meilleur que celui des visiteurs, visiblement démoralisés par l’absence de réalisme en attaque et les erreurs défensives, dont celle de l’axial Messaoudi qui a été fatale à l’équipe, s’accroche au trône, qu’il partage désormais avec l’ES Sétif, qui l’a rejoint à la première place avec 38 points après son large succès (5-2) face à l’ASMO, vendredi au stade du 8-Mai-1945 de Sétif (22e journée de la Ligue 1 Mobilis).
La défense a perdu son verrou
La défense mobiste, la plus solide du championnat, a perdu, avant-hier, son verrou face à une équipe du CSC, plus combattive et volontaire, qui a joué avec le cœur pour battre le leader. Les capés de Bracci ont profité des nombreuses erreurs défensives, inhabituelles, commises par le latéral droit, Aguid, et le longiligne Messaoudi en baisse de forme depuis le début de la phase retour, dont l’une d’entre elles a été fatale pour l’équipe. En effet, le CSC a marqué son but victorieux sur une action anodine de Voavy qui a profité du mauvais renvoi du cuir d’Aguid et du dégagement raté de Messaoudi pour battre l’infortuné gardien mobiste Mansouri.
Mansouri a limité les dégâts
La défense vulnérable avant-hier contre le CSC, contre toute attente, a dû son salut à son gardien Mansouri qui a limité les dégâts en évitant à son équipe une véritable raclée au vu des nombreuses occasions de but qu’il a sauvées en seconde période particulièrement où les locaux ont profité des espaces laissés par les Mobistes à la recherche du but égalisateur pour mener des contres dangereux. Le gardien du MOB, qui a réussi à sauver les meubles, n’a pas pu éviter le but de Voavy, encaissant au passage le second but de la phase retour et le 13e de l’équipe depuis le début de la saison.
Aguid a souffert face à Voavy
Le latéral droit du MOB, Amir Aguid, a souffert avant-hier face au virevoltant attaquant malgache du CSC, Voavy, qui lui a fait boire le calice jusqu'à la lie. Plus rapide et très technique, Voavy a créé un véritable boulevard sur le flanc droit, d’où il a lancé toutes les actions dangereuses de son équipe se permettant le luxe de pousser son vis-à-vis à commettre la bévue sur l’action du but pour inscrire celui de la victoire.
Il risque de perdre son statut
Aguid, qui n’arrive pas à suivre le rythme de la compétition en cette fin de saison, après avoir participé à toutes les rencontres en championnat et en coupe d’Algérie, tirant au passage sa révérence dans plusieurs joutes lors de la phase aller particulièrement, est sommé de se ressaisir en cette fin d’exercice dont les matchs à jouer sont plus difficiles et capitaux par moments pour le club qui court, pour rappel, deux lièvres à la fois, le championnat et la coupe d’Algérie, lesquels nécessitent plus de concentration et de métier pour atteindre les objectifs assignés. C’est pour dire qu’Aguid devra redoubler d’efforts pour retrouver son niveau le plus tôt possible pour éviter de perdre son statut.
Messaoudi en baisse de forme
Le second défenseur qui a raté son match avant-hier contre le CSC n’est autre que le longiligne stoppeur du MOB, Abdelkader Messaoudi, en baisse de forme depuis le début de la phase retour. L’enfant d’Aïn Témouchent, visiblement sous pression contre son ancien club, le CSC, a perdu tôt ses repères, en perdant les premiers duels face au vieux briscard et avant-centre du CSC, Boulamdaïs, avant d’offrir le ballon du but assassin à Voavy en ratant son dégagement à l’intérieur de la surface de réparation. Cela dit, Messaoudi a réalisé son plus mauvais match depuis le début de la saison.
L. C.
Domrane, la solution de rechange contre l’ASMO ?
Si le changement d’Aguid ne semble pas envisageable samedi contre l’ASMO, en l’absence d’une solution de rechange fiable, le remplacement de Messaoudi, dans l’axe reste possible dans la mesure où son concurrent, le transfuge de l’USMBA, Domrane Jugurtha, est compétitif, pour avoir disputé 13 matchs sur 15 en championnat lors de la phase aller et le match de coupe contre le CSC. Domrane aura ainsi l’occasion de signer son baptême du feu samedi face à l’ASMO (quats de finale), si bien évidemment le coach Amrani lui donne sa chance pour prouver qu’il n’a pas été recruté pour rien, d’autant plus que Messaoudi semble dépassé par les événements et a besoin de repos pour relancer la concurrence dans l’axe, dont, heureusement pour la défense, le central Mebarakou respire la forme et le latéral gauche Benali est en constante progression en jouant simple et juste.
L’absence de Ferhat s’est fait ressentir
Au milieu du terrain, l’absence d’un pilier de l’équipe à savoir le porteur d’eau, Malek Ferhat, s’est fait ressentir avant-hier contre le CSC. En effet, Ferhat, qui a les meilleures performances sur le plan physique, aurait pu apporter un plus à l’équipe sur le plan défensif en portant assistance à Aguid, qui n’a pas bénéficié de soutien du milieu défensif droit, à savoir Zerdab, de tendance offensive, alors que Rahal n’a pas rempli cette mission en s’occupant plus de son rôle d’attaquant, sans réussite en plus, c’est dire que Ferhat, qui manquera encore à l’appel pour blessure samedi contre l’ASMO, aurait rempli cette double mission.
Une inefficacité inexpliquée
L’autre raison de la défaite du leader avant-hier, face à une équipe du CSC, qui n’avait rien d’un foudre de guerre, mais qui a joué avec le cœur et la rage de vaincre pour sauver sa peau, c’est l’absence de réalisme de l’attaque qui a trouvé le moyen de rater quatre occasions en or en quelques minutes d’intervalle en première période puisqu’en seconde mi-temps, les attaquants n’ont rien fait pour remettre les pendules à l’heure. En effet, Rahal a ouvert le bal en ratant deux opportunités de suite, même si le vent qui soufflait fortement a donné plus de force au cuir qu’il devait placer sur les deux tentatives, s’ensuivit l’occasion la plus nette d’Yaya, victime de l’état du terrain bosselé, au même titre que son gardien, Mansouri, sur l’action du but de Voavy et, enfin, la dernière occasion ratée par Mebarakou, gêné par le soleil lors de sa tentative. Cela étant, le MOB avait la possibilité de rentrer à la maison avec le point du match nul à défaut d’une victoire, par manque d’efficacité.
Les changements d’Amrani n’ont pas apporté le plus
Enfin, même si la responsabilité du premier responsable de la barre technique n’est pas engagée directement dans le revers de Constantine au vu des occasions ratées en première mi-temps, mais ses changements en seconde période, qui est celle des entraîneurs, n’ont pas apporté le plus escompté d’autant plus que l’adversaire devait préserver son avantage au score en se repliant derrière, les deux attaquants incorporés, à savoir Chatal et Banouh, ont tenté de rétablir l’équilibre, en vain, alors que N’diaye manquait de rythme et de métier pour apporter le plus escompté.
Amrani : «On doit retrouver notre jeu pour battre l’ASMO»
L’entraîneur en chef du MoB, Abdelkader Amrani, déçu et très remonté contre son équipe à la fin du match, n’a pas été tendre avec ses capés dans les vestiaires, selon nos sources. Amrani, qui n’arrive pas à digérer l’amère défaite, a fait savoir à la presse que son équipe s’est illustrée par un manque de réalisme flagrant, en sus des erreurs défensives de débutants en première période qu’ils auraient bouclée à leur avantage du fait qu’en seconde mi-temps ils n’ont rien fait pour rétablir l’équilibre. Amrani leur a demandé d’oublier vite la défaite contre le CSC en se projetant sur le match de coupe contre l’ASMO, samedi, en insistant auprès des joueurs pour retrouver leur jeu pour battre l’ASMO, à défaut, ce serait difficile de le faire avec le décevant rendement contre le CSC.
Le match de coupe avancé à 14 heures.
Le match des ¼ de finale de la coupe d’Algérie que le MOB s’apprête à disputer samedi face l’ASMO, au stade Ahmed Zabana, qui lui réussit bien, est désormais avancé à 14 heures au lieu de 16 heures, selon le rectificatif de la programmation publié sur le site de la LNF.
Lyès Chekal