Le premier responsable du MO Béjaïa, Abdelkader Amrani, nous a reçus avant-hier dans son bureau au niveau du siège du club, pour nous parler des causes et conséquences de la défaite contre le CSC, et le prochain match de la coupe samedi face à l’ASMO, au stade Ahmed-Zabana, qui lui réussit bien, où seule la qualification comptera pour son équipe pour renouer avec le succès en championnat contre le CRB et continuer à rêver d’un exploit historique jusqu’au bout.
«La défaite face au CSC nous a fait très mal»
Il y a des défaites que l’on digère rapidement, celles où l’on n’a pas beaucoup de choses à se reprocher et il y a celles qui laissent des séquelles, à l’instar de l’inattendu revers que nous avons subi contre le CSC, samedi, dont je ne m’attendais pas personnellement, pour dire vrai : «Je ne vous cache pas que la défaite contre le CSC, inattendue pour dire vrai, du fait que nous avions l’occasion de revenir avec un point au moins, au vu des nombreuses occasions que nous avons ratées, a fait beaucoup de mal à l’équipe, et l’ensemble de la famille du club, en plus du mental visiblement affecté, le syndrome des blessures refait surface, où quatre joueurs clés de l’équipe ont contracté des blessures après le match, ce qui explique les absences de Ferhat, Yaya, Hamzaoui et Mebarakou, qui a repris avec courage, alors que la défection du duo Mansour-Chattal est due à une panne de véhicule de l’un d’entre eux.»
«J’ai demandé au kiné de remettre sur pied les joueurs blessés pour le match contre l’ASMO»
Le premier responsable de la barre technique mobiste, visiblement inquiet par le nombre des blessés la veille du match de coupe face à l’ASMO, nous a confié qu’il a demandé au staff médical, dont le kiné, de remettre sur pied les quarte joueurs clés de l’équipe, souffrant, à savoir Mebarakou, Hamzaoui et Yaya, en prévision du match contre l’ASMO : «Je sais que les joueurs sont en train de faire des sacrifices pour remplir leur mission, malgré le handicap des blessures, plusieurs éléments jouent et arrivent à supporter les douleurs ,et d’autres non, maintenant c’est au kiné de remplir sa mission, car l’équipe ne peut se permettre le luxe d’affronter l’ASMO en l’absence des éléments clés comme Mebarakou, Hamzaoui et Yaya, en plus du forfait de Ferhat.»
«L’état du terrain a gêné l’équipe sur le plan technique et physique»
Ayant signalé ses appréhensions par rapport à l’état du terrain du stade Hamlaoui, en gazon naturel alors que son équipe est habituée à jouer sur du synthétique, Amrani le confirma après le match : « Je vous rappelle que j’avais déclaré dans ces mêmes colonnes que j’avais peur que mes joueurs habitués à évoluer sur du gazon en synthétique ne s’adaptent pas de sitôt au gazon naturel, ce qui a été vérifié malheureusement pour nous contre le CSC, où mon équipe a failli dans la maîtrise technique, dans le contrôle et les passes particulièrement, ,ce qui explique la perte de beaucoup de ballons et de duels disputés, en plus des ennuis inhabituels constatés dus au grand terrain de Hamlaoui, auquel les joueurs du CSC sont habitués. »
«L’équipe a perdu son réalisme, contrairement au match contre l’ES Sétif»
Dans le même registre, notre interlocuteur explique la défaite contre le CSC, entre autres, par l’absence de réalisme , en première mi temps surtout, contrairement au match de référence face à l’ESS : «Je le répète sans cesse dans mes déclarations après chaque match gagné ou perdu, qu’un match ne ressemble que rarement à un notre, et pour preuve, c’est le même groupe qui a corrigé la super équipe d’Afrique, l’ESS, une semaine auparavant ( 3-0) avec l’art et la manière, qui est passé à côté de son sujet cette semaine contre le CSC. Je ne peux donner une explication autre que le réalisme, qui a été de notre côté face à l’ESS, lequel nous a tourné le dos contre le CSC, en première mi- temps notamment. Il est inacceptable de rater en peu de temps quatre actions de scorer, Hamzaoui, qui fait le mauvais choix en optant pour le dribble inutile au lieu de servir Yaya sur un plateau, ce dernier a raté l’immanquable seul face aux bois vides, Rahal, à deux reprises, rata le cadre, alors qu’il été bien placé pour scorer, enfin Mebarakou vendangea la dernière occasion de la tête. Je pense que si on avait marqué un ou deux buts, les joueurs auraient pris confiance et la physionomie de la partie aurait complément changé. Mais c’est dommage, c’est le scénario inverse qui s’est produit, puisqu’en seconde mi-temps mes joueurs n’ont pas réussi à renverser la vapeur, ce qui m’a beaucoup déçu, mais ce n’est pas faute d’avoir essayés pour le signaler.»
«C’est la manière avec laquelle on a encaissé le but qui m’a fait mal»
Plus explicite, le driver mobiste, Amrani, nous a confié que la façon avec laquelle son équipe a encaissé le but assassin de Voavy qui l’inquiète et lui a fait très mal : «Je suis déçu par la manière avec laquelle la défense a encaissé le but marqué par Voavy, c’est inconcevable et très inquiétant de se faire prendre à quatre défenseurs contre trois attaquants, avec les erreurs de débutants commises, c’est ca qui m’a plus déçu.»
«Voavy a eu un ascendant psychologique sur Agui, dès le début du match»
Loin pour lui d’accabler ses joueurs, dont le latéral droit Aguid, Amrani reconnaît la baisse de forme de son poulain, qui a souffert face au virevoltant Voavy contre le CSC : «C’est clair que la défense n’a pas joué à sa juste valeur et Aguid, particulièrement, a mal défendu, je lui ai pourtant demandé de faire très attention à Voavy, et de se concentrer sur son sujet pour bien le maîtriser, mais je pense que le Malgache a pris sur lui un ascendant psychologique, en gagnant les premiers duels du match, ce qui a fait sortir le joueur du match, rongé par le doute. Cela étant, Aguid reste une valeur sûre de l’équipe appelée à se ressaisir contre l’ASMO.»
«Le mois de mars est décisif toutes compétitions confondues»
Interrogé sur les chances de l’équipe en, course pour le championnat avec le statut de leader qu’elle conserve malgré la défaite de Constantine et en coupe d’Algérie avec le match contre l’ASMO, à jouer samedi lors des ¼ de finale, Amrani, en homme de terrain, estime que le mois actuel sera décisif en tous points de vue : «Je ne peux rien promettre, mais je suis sûr que le mois actuel sera décisif pour le club, toutes compétitions confondues. Après notre victoire contre Sétif, on devait gratter un point au moins contre le CSC pour aborder le match de coupe contre l’ASMO avec un moral au beau fixe, ce qui explique la grosse déception après l’amère défaite face au CSC. Cela dit, on ira chercher la qualification à Oran, qui va nous permettre de renouer avec le succès en championnat, avec l’important match contre le CRB, chez nous, pour bien négocier le reste du parcours, en ce mois de ars décisif pour s’accrocher au bonus, après avoir réalisé désormais le maintien à l’avance contrairement au dur apprentissage de l’année passée.»
«Le match face à l’ASMO sera plus difficile que celui contre le MCO»
Pour le match de la coupe, samedi, contre l’ASMO, au stade Ahmed- Zabana, qui réussit bien à son équipe, Amrani, catégorique, dira : «Cela a été difficile contre le MCO, je dis que le match que nous allons jouer contre l’ASMO sera encore plus disputé et très dur. Je le dis par apport à la qualité technique de l’équipe de M’dina J’dida, qui développe du beau football. Une équipe, qui réussit tout comme la nôtre un parcours honorable en championnat. Cela dit, on fera en sorte de confirmer encore une fois que le stade Zabana nous réussit bien, en enchaînant avec le second succès de suite pour continuer l’aventure.»
«Ce groupe est perfectible, il a besoin d’encouragement et non de pression inutile»
Le coach Amrani, qui croit en son groupe, estime que ce dernier, qui reste perfectible, a besoin d’encouragement pour progresser encore plus, pour dire que la pression inutile influera négativement par contre sur le mental de ses troupes dont la plupart manque d’expérience : «Je pense qu’il faut être réaliste et ne pas trop demander à ce merveilleux groupe avec lequel j’ai la chance de travailler, un groupe d’une moralité irréprochable, très discipliné, ,volontaire et travailleur, c’est dire qu’il n’a pas besoin d’une pression inutile d’où qu’elle vienne. Le MO Béjaïa est en phase d’apprentissage ne l’oublions pas, l’objectif qui m’a été assigné ne dépasse pas une place honorable en plus du maintien, notre position de leader, c’est du bonus, il ne faut pas brûler les étapes, on continuera à se battre jusqu’au bout et on ne tournera pas le dos à tous ceux qui nous tendrons les bras, c’est promis.»
«On a besoin des Crabes contre l’ASMO»
Enfin pour conclure, l’entraîneur Amrani a promis à la famille du MO Béjaïa de défendre crânement les chances de qualification au carré d’as de la compétition en prenant le dessus sur l’ASMO, samedi, appelant les Crabes à venir en nombre pour encourager l’équipe à se transcender pour battre une bonne équipe de l’ASMO : «C’est sûr qu’à ce stade de la compétition, le rêve reste permis, mes joueurs vont se donner à fond c’est clair pour continuer l’aventure en coupe d’Algérie, ils auront bien évidemment besoin de l’apport de leur atout majeur, les Crabes, qui seront en force samedi pour nous soutenir, j’en suis sûr, on fera en sorte d’être à la hauteur pour leur offrir la qualification.»
L. C.