Moussouni : «Le MOB mérite au moins un titre»

Fouzi Moussouni est partagé entre deux sentiments : la réussite du MO Béjaïa et la mauvaise passe de la JS Kabylie, deux clubs où il s’est affirmé. Il nous explique pourquoi l’un se porte bien et l’autre souffre.

La saison passée, le MO Béjaïa luttait pour éviter la régulation. Cette saison, il est en passe de s'offrir le doublé, comment l'expliquez-vous ?

Cette saison, le club a recruté quelques jours d'expérience qui lui ont permis d'effectuer le parcours qu’on connaît à présent. Ils ont un bon groupe, sont solidaires, et ils évoluent avec beaucoup de confiance, chacun est conscient de sa mission. Ils sont premiers en championnat, ils viennent d'atteindre le carré d'as en Coupe d'Algérie, cela me ravit vraiment. Je souhaite qu'ils remportent au moins l'un des deux titres, leurs supporters, la ville de Béjaïa le méritent amplement. Ceux qui n'ont pas eu l'honneur d'exercer dans cette cité ne peuvent pas connaître sa valeur. Ce sont des gens adorables.

Apparemment, cette ville est ce club vous en marqué…

C'est clair, je ne peux pas les oublier parce qu'ils sont, comme la JSK, ma deuxième famille. Ils ont aussi un entraîneur, Amrani, qui a apporté un plus. C'est un type qui a de l'expérience et du savoir-faire, il sait gérer un groupe et, en plus, il peut compter sur des dirigeants compétents, qui lui ont donné les moyens nécessaires, et un public extraordinaire toujours là, dans la douleur comme dans le bonheur.

A l'inverse, la JSK souffre cette saison…

La JSK, c'est un autre problème. Déjà, je trouve que le président Hannachi travaille seul, personne ne lui vient en aide. Après, il y a la qualité des joueurs qui laisse à désirer. Quand on ne dispose pas de joueurs de qualité capables de renverser la tournure d'un match, on est mal barré. Quand, en plus, on note un manque de solidarité, le problème est accentué.

Mais, les joueurs, c'est toujours le président qui les recrute, le problème est à son niveau aussi, non ?

Le problème, en vérité, c'est que le président est trompé par son entourage. Hannachi aime la JSK, c'est sa famille. Seulement, il est mal entouré, je parle de ceux-là mêmes qui lui ramènent les joueurs. On ne se fie pas aux dires des gens pour reconnaître la valeur d'un joueur, celle-ci parle d'elle-même. On ne peut pas voir un joueur durant quatre ou cinq matchs pour se prononcer sur sa qualité, il faut le suivre régulièrement durant toute une saison. Il faut se donner tout ce temps pour voir s'il se blesse, s’il se donne à fond durant ce match, s'il a une bonne condition physique, bref c'est un tout.

En somme, pas sur un ou deux matches comme c’est le cas présentement ?

Ce n'est pas parce qu'un joueur réussit un bon match qu'il est bon pour sauter de la troisième division à la JSK. C'est de cette manière qu'on a donné l'occasion aux gens de dire que les joueurs locaux n'ont pas leur place en sélection nationale. La formation est mauvaise au niveau des jeunes catégories, nous en subissons les conséquences. Il y a encore un autre problème que je peux soulever au sein de la JSK.

Lequel ?

Si on n'aime pas le club dont on porte les couleurs, on ne se donne pas toutes les chances de réussir, c'est impossible. Quand on songe à quitter son club au bout d'une ou deux saisons, il y a forcément un problème.

H. D.

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