Critiqué sévèrement par son président après la défaite concédée face au champion d’Afrique pour le compte des ¼ de finale de la coupe d’Algérie, le coach français n’est pas du tout chaud pour poursuivre son aventure avec les Canaris. A la signature de son contrat son souhait était de travailler à long terme, mais il a vite déchanté. Ce qui lui a fait mal est qu’il n’a trouvé aucun soutien de la part de son président, lequel ne cesse
d’affirmer qu’il est en sursis. Le président de la JSK a le droit de demander des explications à son entraîneur puisque c’est lui qui le paye, mais a-t-il le droit de le malmener à chaque fois ? Bien qu’il soit affecté par toutes les critiques dont il a fait l’objet, Wallemme ne veut pas polémiquer avec son employeur. Toutefois, il prépare déjà ses valises, car il sait qu’il pourrait être remercié à tout moment.
Ce n’est pas donc par gaîté de cœur qu’il évoque son éventuel départ après le match face à l’ASMO. «Si on perd face à l’ASMO, je partirai», leur aurait-il dit.
«C’est difficile de supporter toute cette pression»
La situation qui prévaut actuellement à la JSK n’encourage pas Wallemme à honorer son contrat jusqu’au bout, c’est-à-dire, jusqu’à la fin de la saison. Il savait que la JSK est confrontée à une situation difficile cette saison suite à la mort d’Albert Ebossé, mais il ne s’attendait pas à ce qu’il soit traîné dans la boue par le président
Hannachi qui, faut-il le rappeler, a consommé déjà deux entraîneurs, à savoir Hugo Broos et François Ciccolini. C’est vrai que les résultats ne plaident pas en sa faveur, mais est-il le seul responsable de ces mauvais résultats ? Le président Hannachi à qu’il faut toujours un bouc émissaire pense évidemment oui. Wallemme qui fait de son mieux pour sortir l’équipe de la zone rouge commence à ressentir toute cette pression qui pèse sur lui. «C’est difficile de supporter tout cette pression», aurait confié à ses joueurs.
Muré dans le silence depuis le retour de l’équipe de Sétif, Wallemme semble regretter sa venue à la JSK. Il a quitté l’USMBA dans la discrétion la plus totale au mois de janvier dernier et il risque de faire de même avec la JSK.
N. Boumali
Hannachi à ses cadres
«Il faut un bon résultat à Oran»
Le président Hannachi a tenu à rappeler hier à ses cadres que le match face à l’ASMO est important pour la suite du championnat. Il s’est entretenu, en effet, hier avec certains de ses cadres pour les rassurer quant à leur argent avant de leur ajouter que le faux pas est interdit face à l’ASMO. «Il faut oublier l’élimination en coupe d’Algérie. On a un match important face à l’ASMO qu’on doit bien négocier pour remonter la pente. Il faut un bon résultat ce week-end à Oran, afin de chasser définitivement le doute. Je vous demande de ne penser qu’à ce match et de bien le préparer pour tenter de rendre le sourire à nos fans», leur a-t-il dit.
«Ne vous inquiétez pas pour votre argent»
N’ayant pas encore payé ses joueurs comme il le souhaitait, le président Hannachi n’a pas raté l’occasion pour les rassurer. «Ne vous inquiétez pas pour votre argent. Vous serez payés incessamment. J’ai toujours tenu mes promesses et je vous assure que je vous régulariserai dans les tout prochains jours», a promis Hannachi à ses cadres.
«Transmettez mon message à vos équipiers»
Contrairement à ses habitudes, le président Hannachi ne s’est pas réuni avec tous les joueurs, mais il s’est entretenu uniquement avec les cadres de l’équipe. Il les a chargés néanmoins de transmettre son message aux autres joueurs. «Transmettez mon message à tous vos équipiers. Le faux pas est interdit face à l’ASMO et vous devez faire le maximum pour revenir avec un bon résultat d’Oran.»
Craignant un autre échec face à l’ASMO, le président Hannachi a mis ses joueurs devant leurs responsabilités en leur disant que le prochain rendez-vous du championnat est capital pour l’équipe qui est dans l’obligation de réagir après son élimination en coupe d’Algérie.
N. Boumali
Mazari s’entraîne en solo
Dispensé de la rencontre face à l’ASMO, Nabil Mazari s’est entraîné hier en solo. L’entraîneur Jean-Guy Wallemme compte énormément sur lui pour le match face au Mouloudia d’Alger comptant pour la 24e journée du championnat. En l’absence de Doukha qui partira ce dimanche avec l’équipe nationale au Qatar, c’est Mazari qui devra garder les bois face au MCA. Mais comme il souffre d’une blessure, les staffs technique et médical l’ont ménagé pour lui éviter d’éventuelles complications.
Khiat reprend
Le défenseur Khiat a réintégré le groupe hier après-midi. Souffrant d’une blessure aux adducteurs, l’ancien défenseur de l’US Chaouia a raté au moins trois séances depuis la reprise des entraînements. Son retour ne fera que soulager l’entraîneur kabyle.
Aïboud, Ihadjadène et Abdeldjelil reprennent
Ce n’est qu’hier après-midi qu’Aïboud, Ihadjadène et Abdeldjelil ont reintegré le groupe. En stage avec l’équipe nationale olympique depuis le début de semaine, les trois internationaux ont repris avec leurs équipiers dès la fin du stage de l’EN olympique.
Kooh : «Je n’attends que ma chance»
Ecarté de la liste des 18 depuis la rencontre face à l’ASO comptant pour la 19e journée du championnat, Raphaël Kooh Sohna, renouera sans nul doute avec la compétition ce samedi face à l’ASMO. Malgré nos multiples tentatives de le joindre dans les dernières 48 heures, l’international camerounais est resté injoignable. L’un de ses amis nous a confié néanmoins qu’il attend avec impatience que l’entraîneur Jean-Guy Wallemme lui donne sa chance. «Je connais mes qualités et je sais que je vais convaincre les dirigeants de la JSK. Je n’ai pas beaucoup joué depuis que j’ai rejoint la JSK, mais si l’entraîneur me donne ma chance, les gens verront que je suis un bon joueur et que je peux rendre beaucoup de services à l’équipe», a affirmé
l’international camerounais à son ami.
Ecarté de l’équipe sur ordre de la direction, l’entraîneur Wallemme songe à le faire jouer ce samedi face à l’ASMO. Un dirigeant dont nous préférons taire le nom nous a indiqué au début de la semaine que Kooh sera convoqué pour la prochaine rencontre et qu’il pourrait être aligné d’entrée. Wallemme n’a pas encore arrêté la liste des 18, mais on peut avancer d’ores et déjà que l’international camerounais sera du voyage à Oran. Après avoir fait le maximum pour résilier son contrat, les dirigeants kabyles comptent sur lui pour finir la saison en apothéose. La médiocre prestation de l’international irakien Muhannad Abdul-Raheem Kerrar face à l’ESS leur a fait changer d’avis. Même certains cadres de l’équipe ont pris la défense de Kooh en déclarant que celui-ci n’a pas eu sa chance et que l’entraîneur ne doit pas le
marginaliser. Ses déboires avec le président Hannachi ont commencé à l’issue de la rencontre face à l’ASO, mais ce qui a provoqué la colère de son employeur, c’est ses déclarations faites à la presse dans lesquelles il a dénoncé les conditions de sa prise en charge depuis son arrivée à Tizi Ouzou.
N. Boumali